Heureux l'homme qui ne prend pas le parti des méchants, ne s'arrête pas sur le chemin des pécheurs et ne s'assied pas au banc des moqueurs, mais qui se plaît à la loi du SEIGNEUR et récite sa loi jour et nuit ! Il est comme un arbre planté près des ruisseaux : il donne du fruit en sa saison et son feuillage ne se flétrit pas ; il réussit tout ce qu'il fait. Tel n'est pas le sort des méchants : ils sont comme la bale que disperse le vent. Lors du jugement, les méchants ne se relèveront pas, ni les pécheurs au rassemblement des justes. Car le SEIGNEUR connaît le chemin des justes, mais le chemin des méchants se perd.
* Psaume 2
Pourquoi cette agitation des peuples, ces grondements inutiles des nations ?
Les rois de la terre s'insurgent et les grands conspirent entre eux, contre le SEIGNEUR et contre son messie :
"Brisons leurs liens, rejetons leurs entraves."
Il rit, celui qui siège dans les cieux ; le SEIGNEUR se moque d'eux.
Alors il leur parle avec colère, et sa fureur les épouvante :
"Moi, j'ai sacré mon roi sur Sion, ma montagne sainte."
Je publierai le décret : le SEIGNEUR m'a dit : "Tu es mon fils ; moi, aujourd'hui, je t'ai engendré.
Demande-moi, et je te donne les nations comme patrimoine, en propriété les extrémités de la terre.
Tu les écraseras avec un sceptre de fer, et, comme un vase de potier, tu les mettras en pièces."
Et maintenant, rois, soyez intelligents ; laissez-vous corriger, juges de la terre !
Servez le SEIGNEUR avec crainte, exultez en tremblant ;
- rendez hommage au fils ; sinon il se fâche, et vous périssez en chemin, un rien, et sa colère s'enflamme ! Heureux tous ceux dont il est le refuge.
* Psaume 3
Psaume de David. Quand il fuyait devant son fils Absalom.
SEIGNEUR, que mes adversaires sont nombreux : nombreux à se lever contre moi,
nombreux à dire sur moi : "Pas de salut pour lui auprès de Dieu !"
Mais toi, SEIGNEUR, tu es un bouclier pour moi ; tu es ma gloire, celui qui relève ma tête.
A pleine voix, j'appelle le SEIGNEUR : il m'a répondu de sa montagne sainte.
Je me suis couché et j'ai dormi ; je me suis réveillé : le SEIGNEUR est mon appui.
Je ne crains pas ces gens si nombreux postés autour de moi.
Lève-toi, SEIGNEUR ! Sauve-moi, mon Dieu ! toi qui frappes tous mes ennemis à la mâchoire et casses les dents des méchants.
Auprès du SEIGNEUR est le salut, sur ton peuple, la bénédiction ! Pause.
* Psaume 4
Du chef de chœur, avec instruments à cordes.
Quand j'appelle, réponds-moi, Dieu, ma justice ! Dans la détresse tu m'as soulagé ; par pitié, écoute ma prière.
Hommes, jusqu'où irez-vous dans le mépris de ma gloire, l'amour du vide et la poursuite du mensonge ?
Sachez que le SEIGNEUR a mis à part son fidèle ; quand j'appelle le SEIGNEUR, il m'écoute.
Frémissez et ne péchez pas ; sur votre lit réfléchissez, et taisez-vous.
Offrez les sacrifices prescrits, et comptez sur le SEIGNEUR.
Ils sont nombreux à dire : "Qui nous fera voir le bonheur ?" - Fais lever sur nous la lumière de ta face, SEIGNEUR ! -
Tu m'as mis plus de joie au cœur qu'au temps où abondaient leur blé et leur vin.
Pareillement comblé, je me couche et m'endors, car toi seul, SEIGNEUR, me fais demeurer en sécurité.
* Psaume 5
Du chef de chœur, pour flûtes. Psaume de David.
Prête l'oreille à mes paroles, SEIGNEUR ; perçois mes gémissements.
Sois attentif à ma voix et à mes cris, mon roi et mon Dieu, c'est toi que je prie.
SEIGNEUR, le matin, tu entends ma voix ; le matin, je prépare tout pour toi et j'attends...!
Tu n'es pas un dieu ami du mal ; le méchant n'est pas reçu chez toi,
l'insolent ne se présente pas devant tes yeux. Tu détestes tous les malfaisants ;
tu fais périr les menteurs. L'homme fourbe et sanguinaire, le SEIGNEUR l'exècre.
Mais moi, grâce à ta fidélité, j'entre dans ta maison ; avec crainte je me prosterne vers ton temple saint.
SEIGNEUR, conduis-moi par ta justice malgré ceux qui me guettent ; aplanis devant moi ton chemin.
Rien dans leur bouche n'est sûr, leur cœur est plein de crimes ; leur gosier est une tombe béante et leur langue une pente glissante.
Dieu, fais-les expier ! Que leurs projets causent leur chute ! Pour toutes leurs fautes, expulse-les, puisqu'ils te sont rebelles.
Et tous ceux qui t'ont pour refuge se réjouiront, toujours ils exulteront ; tu les abriteras, tu feras crier de joie ceux qui aiment ton nom.
C'est toi, SEIGNEUR, qui bénis le juste ; tu l'entoures de ta faveur comme d'un bouclier.
* Psaume 6
Du chef de chœur, avec instruments à huit cordes. Psaume de David.
SEIGNEUR, châtie-moi sans colère, corrige-moi sans fureur !
Pitié, SEIGNEUR, je dépéris ; guéris-moi, SEIGNEUR, je tremble de tous mes os,
je tremble de tout mon être. Alors, SEIGNEUR, jusqu'à quand...?
Reviens, SEIGNEUR, délivre-moi, sauve-moi à cause de ta fidélité !
Car chez les morts, on ne prononce pas ton nom. Aux enfers, qui te rend grâce ?
Je suis épuisé à force de gémir. Chaque nuit, mes larmes baignent mon lit, mes pleurs inondent ma couche.
Mes yeux sont rongés de chagrin, ma vue faiblit, tant j'ai d'adversaires.
Écartez-vous de moi, vous tous, malfaisants, car le SEIGNEUR a entendu mes sanglots.
Le SEIGNEUR a entendu ma supplication, le SEIGNEUR accueille ma prière.
Que mes ennemis, honteux et tout tremblants, s'en retournent tous, soudain couverts de honte !
* Psaume 7
Confession ; de David.
SEIGNEUR mon Dieu, tu es mon refuge ; sauve-moi de tous mes persécuteurs et délivre-moi !
Sinon, comme des lions, ils m'égorgent, ils arrachent, et nul ne délivre.
SEIGNEUR mon Dieu, si j'ai fait cela : si j'ai un crime sur les mains,
si j'ai mal agi envers mon allié en laissant échapper mon adversaire,
qu'un ennemi me poursuive et me rattrape, qu'il me piétine tout vif à terre, et qu'il roule mon honneur dans la poussière ! Pause.
Lève-toi, SEIGNEUR, avec colère ! Surmonte la furie de mes adversaires, veille à mon côté, toi qui dictes le droit !
Une assemblée de peuples t'entoure ; là-haut, reprends place au-dessus d'elle !
Le SEIGNEUR juge les nations : juge-moi, SEIGNEUR, selon ma justice et mon innocence.
Que cesse la méchanceté des impies ! Affermis le juste ! Car celui qui examine les cœurs et les reins, c'est le Dieu juste.
Mon bouclier est près de Dieu, le sauveur des cœurs droits.
Dieu est le juste juge, un Dieu menaçant chaque jour.
S'il ne se reprend pas, il aiguise son épée, tend son arc et le tient prêt.
Il apprête des engins de mort et, de ses flèches, fait des brandons.
Qui conçoit un méfait et porte le crime enfante la déception.
Qui creuse un trou et l'approfondit tombe dans la fosse qu'il a faite.
Son crime lui revient sur la tête, sa violence lui retombe sur le crâne.
Je rendrai grâce au SEIGNEUR pour sa justice, et je chanterai le nom du SEIGNEUR, le Très-Haut.
* Psaume 8
Du chef de chœur, sur la guittith. Psaume de David.
SEIGNEUR, notre SEIGNEUR, Que ton nom est magnifique par toute la terre ! Mieux que les cieux, elle chante ta splendeur !
Par la bouche des tout-petits et des nourrissons, tu as fondé une forteresse contre tes adversaires, pour réduire au silence l'ennemi revanchard.
Quand je vois tes cieux, œuvre de tes doigts, la lune et les étoiles que tu as fixées,
qu'est donc l'homme pour que tu penses à lui, l'être humain pour que tu t'en soucies ?
Tu en as presque fait un dieu : tu le couronnes de gloire et d'éclat ;
tu le fais régner sur les œuvres de tes mains ; tu as tout mis sous ses pieds :
tout bétail, gros ou petit, et même les bêtes sauvages,
les oiseaux du ciel, les poissons de la mer, tout ce qui court les sentiers des mers.
SEIGNEUR, notre SEIGNEUR, que ton nom est magnifique par toute la terre !
* Psaume 9
Du chef de chœur ; almouth labbén. Psaume de David.
SEIGNEUR, je rendrai grâce de tout mon cœur, je redirai toutes tes merveilles.
Tu me fais jubiler au comble de la joie, et je chante ton nom, Dieu Très-Haut.
Mes ennemis, qui battent en retraite, trébuchent et périssent devant toi,
car tu as défendu mon droit et ma cause ; tu t'es assis sur ton trône, juste juge.
Tu as menacé des nations, fait périr l'infidèle, effacé leur nom à tout jamais.
L'ennemi est achevé, ruiné pour toujours ; tu as rasé des villes, le souvenir en est perdu.
Mais le SEIGNEUR siège pour toujours, il affermit son trône pour le jugement.
C'est lui qui gouverne le monde avec justice et juge les peuples avec droiture.
Que le SEIGNEUR soit une citadelle pour l'opprimé, une citadelle pour les temps de détresse !
Qu'ils comptent sur toi, ceux qui connaissent ton nom, car tu n'abandonnes pas ceux qui te cherchent, SEIGNEUR !
Chantons pour le SEIGNEUR qui siège à Sion, proclamez parmi les peuples ses exploits !
Lui qui recherche le meurtrier, il se souvient, il n'oublie pas le cri des malheureux.
Pitié, SEIGNEUR ! Vois comme mes adversaires m'ont humilié, toi qui me tires des portes de la mort,
pour que je redise toutes tes louanges, aux portes de la fille de Sion, et que j'exulte à cause de ton salut.
Les nations ont sombré dans la fosse qu'elles avaient creusée, leur pied s'est pris au filet qu'elles avaient caché.
Le SEIGNEUR s'est fait connaître, il a rendu la sentence, il prend l'infidèle à son propre piège. Sourdine, Pause.
Que les infidèles retournent aux enfers, toutes ces nations oublieuses de Dieu.
Non, le pauvre ne sera pas toujours oublié, ni l'espoir des malheureux à jamais perdu.
Debout, SEIGNEUR ! Que l'homme ne triomphe pas ! Que les nations soient jugées devant ta face !
SEIGNEUR, répands sur elles la terreur, et que les nations se reconnaissent mortelles.
* Psaume 10
Pourquoi, SEIGNEUR, rester éloigné et te cacher dans les temps de détresse ?
L'arrogance de l'impie consume les malheureux, ils sont pris aux ruses qu'il a combinées.
Aussi l'impie se loue d'avoir atteint son but ; ayant gagné, il bénit - non, il nargue - le SEIGNEUR.
Dans sa suffisance, l'impie ne cherche plus : "Il n'y a pas de Dieu", voilà toute son astuce.
Sa réussite se confirme en tout temps, là-haut, tes sentences sont trop loin de lui ; il crache sur tous ses adversaires.
Il se dit : "Je suis inébranlable, il ne m'arrivera jamais malheur."
Sa bouche est pleine de malédiction, de tromperie et de violence ; il a sous la langue forfait et méfait.
Il se tient à l'affût près des enclos ; bien caché, il tue l'innocent : ses yeux épient le faible,
il est à l'affût, bien caché comme un lion dans son fourré ; il est à l'affût pour attraper le malheureux ; il attrape le malheureux en l'entraînant dans son filet ;
il rampe, il se tapit, et de tout son poids tombe sur les faibles.
Il se dit : "Dieu oublie, sa face est cachée, il n'y voit jamais rien."
Debout, SEIGNEUR ! Dieu, lève la main ! n'oublie pas les malheureux !
Pourquoi l'impie a-t-il nargué Dieu, en se disant : "Tu n'iras pas me chercher ?"
Tu as vu, car c'est toi qui observes les forfaits et la souffrance, pour tout prendre en main. Le faible s'abandonne à toi, c'est toi qui viens en aide à l'orphelin.
Casse le bras de l'impie, et si tu cherches l'impiété du méchant, tu ne trouveras rien.
Le SEIGNEUR est roi à tout jamais ; les nations ont disparu de son pays.
SEIGNEUR, tu as exaucé le désir des humbles, tu rassures leur cœur, tu prêtes une oreille attentive,
pour faire droit à l'orphelin et à l'opprimé ; et plus un mortel sur terre ne se fera tyran.
* Psaume 11
Du chef de chœur. De David. J'ai fait du SEIGNEUR mon refuge. Comment pouvez-vous me dire : Filez dans votre montagne, petits oiseaux !
Voici que les méchants tendent l'arc, ajustent leur flèche sur la corde, pour tirer dans l'ombre sur les cœurs droits.
Quand les fondements sont démolis, que peut faire le juste ?
Le SEIGNEUR est dans son temple saint ; le SEIGNEUR a son trône dans les cieux. Ses yeux observent, du regard il apprécie les humains.
Le SEIGNEUR apprécie le juste ; il déteste le méchant et l'ami de la violence.
Qu'il fasse pleuvoir des filets sur les méchants ! Feu, soufre et tourmente, telle est la coupe qu'ils partagent !
Car le SEIGNEUR est juste ; il aime les actes de justice, et les hommes droits le regardent en face.
* Psaume 12
Du chef de chœur, avec instruments à huit cordes. Psaume de David.
Au secours, SEIGNEUR ! II n'y a plus de fidèle ; toute loyauté a disparu parmi les hommes ;
entre eux ils disent du mal, les lèvres flatteuses, le cœur double.
Que le SEIGNEUR coupe toutes ces lèvres flatteuses et la langue arrogante
de ceux qui disent : "Par notre langue nous vaincrons ; nos lèvres sont avec nous ; qui sera notre maître ?"
- "Devant l'oppression des humbles et la plainte des pauvres, maintenant je me lève, dit le SEIGNEUR, je mets en lieu sûr celui sur qui l'on crache."
Les paroles du SEIGNEUR sont des paroles claires, de l'argent affiné dans un creuset de terre, et sept fois épuré.
Toi, SEIGNEUR, tu tiens parole. Tu nous protégeras toujours de cette engeance-là.
Partout rôdent des impies, et le vice gagne parmi les hommes.
* Psaume 13
Du chef de chœur. Psaume de David.
Jusqu'à quand, SEIGNEUR ? M'oublieras-tu toujours ? Jusqu'à quand me cacheras-tu ta face ?
Jusqu'à quand me mettrai-je en souci, le chagrin au cœur tout le jour ? Jusqu'à quand mon ennemi aura-t-il le dessus ?
Regarde, réponds-moi, SEIGNEUR mon Dieu ! Laisse la lumière à mes yeux, sinon je m'endors dans la mort,
mon ennemi dira : "Je l'ai vaincu", et mes adversaires jouiront de ma chute.
Moi, je compte sur ta fidélité : que mon cœur jouisse de ton salut, que je chante au SEIGNEUR pour le bien qu'il m'a fait !
* Psaume 14
Du chef de chœur. De David. Les fous se disent : "Il n'y a pas de Dieu !" Corrompus, ils ont commis des horreurs ; aucun n'agit bien.
Des cieux, le SEIGNEUR s'est penché vers les hommes, pour voir s'il en est un d'intelligent qui cherche Dieu.
Tous dévoyés, ils sont unis dans le vice ; aucun n'agit bien, pas même un seul.
Sont-ils ignorants, tous ces malfaisants qui mangeaient mon peuple, en mangeant leur pain, et n'invoquaient pas le SEIGNEUR !
Et voilà qu'ils se sont mis à trembler, car Dieu était dans le camp des justes.
Vous bafouez les espoirs du malheureux, mais le SEIGNEUR est son refuge.
Qui donne, depuis Sion, la victoire à Israël ? Quand le SEIGNEUR ramène les captifs de son peuple, Jacob exulte, Israël est dans la joie.
* Psaume 15
Psaume. De David. SEIGNEUR, qui sera reçu dans ta tente ? Qui demeurera sur ta montagne sainte ?
L'homme à la conduite intègre, qui pratique la justice et dont les pensées sont honnêtes.
Il n'a pas laissé courir sa langue, ni fait tort aux autres, ni outragé son prochain.
A ses yeux, le réprouvé est méprisable ; mais il honore ceux qui craignent le SEIGNEUR. Se fait-il tort dans un serment, il ne se rétracte pas.
Il n'a pas prêté son argent à intérêt, ni rien accepté pour perdre un innocent. Qui agit ainsi reste inébranlable.
* Psaume 16
Miktâm de David. Dieu, garde-moi, car j'ai fait de toi mon refuge.
Je dis au SEIGNEUR : "C'est toi le SEIGNEUR ! Je n'ai pas de plus grand bonheur que toi !"
Les divinités de cette terre, ces puissances qui me plaisaient tant,
augmentent leurs ravages ; on se rue à leur suite. Mais je ne leur offrirai plus de libations de sang, et mes lèvres ne prononceront plus leurs noms.
SEIGNEUR, mon héritage et ma part à la coupe, tu tiens mon destin.
Le sort qui m'échoit est délicieux, la part que j'ai reçue est la plus belle.
Je bénis le SEIGNEUR qui me conseille, même la nuit, ma conscience m'avertit.
Je garde sans cesse le SEIGNEUR devant moi, comme il est à ma droite, je suis inébranlable.
Aussi mon cœur se réjouit, mon âme exulte et ma chair demeure en sûreté,
car tu ne m'abandonnes pas aux enfers, tu ne laisses pas ton fidèle voir la fosse.
Tu me fais connaître la route de la vie ; la joie abonde près de ta face, à ta droite, les délices éternelles.
* Psaume 17
Prière. De David. Justice, SEIGNEUR ! Écoute, sois attentif à ma plainte ; prête l'oreille à ma prière qui ne vient pas de lèvres trompeuses.
Que mon jugement ressorte de ta face, que tes yeux voient où est le droit !
Tu as examiné mon cœur ; la nuit, tu as enquêté ; tu m'as soumis à l'épreuve, tu n'as rien trouvé. Ce que j'ai pensé n'a pas franchi ma bouche.
Pour payer l'homme selon la parole de tes lèvres, j'ai moi-même surveillé la conduite de l'insolent.
J'ai marché sur tes traces, mes pieds n'ont pas chancelé.
Je t'appelle car tu me répondras, mon Dieu. Tends l'oreille vers moi, écoute ma parole !
Fais éclater ta fidélité, sauveur des réfugiés qui, par ta droite, échappent aux agresseurs.
Garde-moi comme la prunelle de l'œil, cache-moi à l'ombre de tes ailes,
loin des méchants qui m'ont pillé et des ennemis mortels qui me cernent.
Ils sont bouffis de graisse, leur bouche parle avec arrogance.
Les voici sur nos talons ; maintenant ils m'entourent, l'œil sur moi pour me terrasser.
Ils sont pareils au lion impatient de déchirer, au fauve placé en embuscade.
Lève-toi SEIGNEUR ! Affronte-le, fais-le plier ! Par ton épée, libère-moi du méchant !
Que ta main, SEIGNEUR, les chasse de l'humanité, hors de l'humanité et du monde. Voilà leur part pendant cette vie ! Gave-les de ce que tu tiens en réserve ! Que leurs fils en soient rassasiés et qu'ils en laissent pour leurs nourrissons.
Moi, et c'est justice, je verrai ta face ; au réveil, je me rassasierai de ton image.
* Psaume 18
Du chef de chœur. Du serviteur du SEIGNEUR, de David. Il adressa au SEIGNEUR les paroles de ce chant, le jour où le SEIGNEUR le délivra de la poigne de tous ses ennemis et de la main de Saül.
Il dit : Je t'aime, SEIGNEUR, ma force.
Le SEIGNEUR est mon roc, ma forteresse et mon libérateur. Il est mon Dieu, le rocher où je me réfugie, mon bouclier, l'arme de ma victoire, ma citadelle.
Loué soit-il ! J'ai appelé le SEIGNEUR, et j'ai été vainqueur de mes ennemis.
Les liens de la mort m'ont enserré, les torrents de Bélial m'ont surpris,
les liens des enfers m'ont entouré, les pièges de la mort étaient tendus devant moi.
Dans ma détresse, j'ai appelé le SEIGNEUR et j'ai crié vers mon Dieu. De son temple, il a entendu ma voix ; le cri jeté vers lui est parvenu à ses oreilles.
Alors la terre se troubla et trembla ; les fondations des montagnes frémirent et furent troublées quand il se mit en colère.
De son nez monta une fumée, de sa bouche un feu dévorant avec des braises enflammées.
Il déplia les cieux et descendit, un épais nuage sous les pieds.
Sur le char du chérubin, il s'envola, planant sur les ailes du vent.
Il fit des ténèbres sa cachette, de leurs replis son abri : ténèbres diluviennes, nuages sur nuages !
Une lueur le précéda et ses nuages passèrent : grêle et braises en feu !
Dans les cieux, le SEIGNEUR fit tonner, le Très-Haut donna de la voix : grêle et braises en feu !
Il lança ses flèches et il les dispersa, des éclairs en foule, et il les mit en déroute.
Le lit des eaux apparut et les fondations du monde furent dévoilées, par ton grondement, SEIGNEUR, par le souffle exhalé de ton nez.
D'en haut, il m'envoie prendre, il me retire des grandes eaux.
Il me délivre de mon puissant ennemi, de ces adversaires plus forts que moi.
Le jour de ma défaite, ils m'affrontaient, mais le SEIGNEUR s'est fait mon appui.
Il m'a dégagé, donné du large ; il m'a délivré, car il m'aime.
Le SEIGNEUR me traite selon ma justice, il me traite selon la pureté de mes mains,
car j'ai gardé les chemins du SEIGNEUR, je n'ai pas été infidèle à mon Dieu.
Toutes ses lois ont été devant moi, et je n'ai pas répudié ses commandements.
J'ai été intègre avec lui, et je me suis gardé de toute faute.
Alors le SEIGNEUR m'a rendu selon ma justice, selon la pureté qu'il a vue sur mes mains.
Avec le fidèle, tu es fidèle ; avec l'homme intègre, tu es intègre.
Avec le pur, tu es pur ; avec le pervers, tu es retors.
C'est toi qui rends vainqueur un peuple humilié, et qui fais baisser les regards hautains.
C'est toi qui allumes ma lampe. le SEIGNEUR mon Dieu illumine mes ténèbres.
C'est avec toi que je saute le fossé, avec mon Dieu que je franchis la muraille.
De ce Dieu, le chemin est parfait, la parole du SEIGNEUR a fait ses preuves. Il est le bouclier de tous ceux qui l'ont pour refuge.
Qui donc est dieu sinon le SEIGNEUR ? Qui donc est le Roc hormis notre Dieu ?
Ce Dieu me ceint de vigueur, il rend mon chemin parfait
et mes pieds comme ceux des biches. Il me maintient sur mes hauteurs.
Il entraîne mes mains pour le combat, et mes bras plient l'arc de bronze.
Tu me donnes ton bouclier vainqueur, ta droite me soutient, ta sollicitude me grandit.
Tu allonges ma foulée, et mes chevilles ne fléchissent pas.
Je poursuis mes ennemis, je les rattrape, je ne reviens pas avant de les avoir achevés.
Je les massacre, ils ne peuvent se relever, ils tombent sous mes pieds.
Tu me ceins de vigueur pour le combat, tu fais plier sous moi les agresseurs.
De mes ennemis, tu me livres la nuque, et j'extermine mes adversaires.
Ils crient, mais nul ne secourt ; ils crient vers le SEIGNEUR, mais il ne répond pas.
J'en fais de la poussière pour le vent, je les balaie comme la boue des rues.
Tu me libères des séditions du peuple, tu me places à la tête des nations. Un peuple d'inconnus se met à mon service ;
au premier mot, ils m'obéissent ; des étrangers deviennent mes courtisans ;
des étrangers s'effondrent, ils évacuent leurs bastions.
Vive le SEIGNEUR ! Béni soit mon Roc ! Qu'il triomphe, le Dieu de ma victoire !
Ce Dieu m'accorde la revanche et me soumet des peuples.
Tu me libères de mes ennemis ; bien plus, tu me fais triompher de mes agresseurs et tu me délivres d'hommes violents.
Aussi je te rends grâce parmi les nations, SEIGNEUR ! et je chanterai en l'honneur de ton nom :
Il donne de grandes victoires à son roi, il agit avec fidélité envers son messie, envers David et sa dynastie, pour toujours.
* Psaume 19
Du chef de chœur. Psaume de David.
Les cieux racontent la gloire de Dieu, le firmament proclame l'œuvre de ses mains.
Le jour en prodigue au jour le récit, La nuit en donne connaissance à la nuit.
Ce n'est pas un récit, il n'y a pas de mots, leur voix ne s'entend pas.
Leur harmonie éclate sur toute la terre et leur langage jusqu'au bout du monde. Là-bas, Dieu a dressé une tente pour le soleil :
c'est un jeune époux sortant de la chambre, un champion joyeux de prendre son cœur.
D'un bout du ciel il surgit, il vire à l'autre bout, et rien n'échappe à sa chaleur.
La loi du SEIGNEUR est parfaite, elle rend la vie ; la charte du SEIGNEUR est sûre, elle rend sage le simple.
Les préceptes du SEIGNEUR sont droits, ils rendent joyeux le cœur ; le commandement du SEIGNEUR est limpide, il rend clairvoyant.
La crainte du SEIGNEUR est chose claire, elle subsiste toujours ; les décisions du SEIGNEUR sont la vérité, toutes, elles sont justes.
Plus désirables que l'or et quantité d'or fin ; plus savoureuses que le miel, que le miel nouveau !
Ton serviteur lui-même en est éclairé ; il trouve grand profit à les garder.
Qui s'aperçoit des erreurs ? Acquitte-moi des fautes cachées !
Éloigne aussi ton serviteur des orgueilleux : qu'ils n'aient pas d'emprise sur moi, alors je serai parfait et innocent d'un grand péché.
Que les paroles de ma bouche et le murmure de mon cœur soient agréés en ta présence, SEIGNEUR, mon roc et mon défenseur !
* Psaume 20
Du chef de chœur. Psaume de David.
Que le SEIGNEUR te réponde au jour de la détresse ; que le nom du Dieu de Jacob te protège !
Du sanctuaire, qu'il t'envoie de l'aide, et depuis Sion, qu'il te soutienne !
Qu'il se rappelle toutes tes offrandes ; qu'il apprécie ton holocauste !
Qu'il te donne ce que tu veux, et qu'il accomplisse tout ton projet !
Alors nous acclamerons ta victoire, en pavoisant au nom de notre Dieu. Que le SEIGNEUR accomplisse toutes tes demandes !
Maintenant je le sais : le SEIGNEUR donne la victoire à son messie ; il lui répond de son sanctuaire céleste, par les prouesses victorieuses de sa droite.
Aux uns les chars, aux autres les chevaux, mais à nous le nom du SEIGNEUR notre Dieu : c'est lui que nous invoquons.
Eux, ils plient, ils tombent, et nous, debout, nous résistons.
SEIGNEUR, donne la victoire ! Le roi nous répondra le jour où nous l'appellerons.
* Psaume 21
Du chef de chœur. Psaume de David.
SEIGNEUR, le roi se réjouit de ta force : quelle joie lui apporte ta victoire !
Tu as satisfait le désir de son cœur, tu n'as pas repoussé le souhait de ses lèvres. Pause.
Tu prends les devants pour le bénir de bienfaits ; tu poses sur sa tête une couronne d'or.
Il t'a demandé la vie, tu la lui as donnée : de longs jours qui ne finiront pas.
Par ta victoire, grande est sa gloire ; tu places sur lui la splendeur et l'éclat.
Tu fais de lui une bénédiction pour toujours, près de ta face, tu lui donnes la joie.
Oui, le roi compte sur le SEIGNEUR, et la fidélité du Très-Haut le rend inébranlable.
Tu mettras la main sur tous tes ennemis, et ta droite sur tes adversaires.
Tu en feras un brasier quand ta face paraîtra. Avec colère, le SEIGNEUR les engloutira, et un feu les dévorera.
Tu aboliras leur postérité sur la terre et leur race parmi les hommes.
S'ils prétendent te faire du mal et méditent un complot, ils ne peuvent rien ;
car tu les mets sur le dos, avec ton arc, tu les vises en pleine face.
Dresse-toi, SEIGNEUR, dans ta force ! Chantons ta prouesse par un psaume !
* Psaume 22
Du chef de chœur, sur "Biche de l'aurore". Psaume de David.
Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? J'ai beau rugir, mon salut reste loin.
Le jour, j'appelle, et tu ne réponds pas, mon Dieu ; La nuit, et je ne trouve pas le repos.
Pourtant tu es le Saint : tu trônes, toi la louange d'Israël !
Nos pères comptaient sur toi ; Ils comptaient sur toi, et tu les libérais.
Ils criaient vers toi, et ils étaient délivrés ; Ils comptaient sur toi, et ils n'étaient pas déçus.
Mais moi, je suis un ver et non plus un homme, injurié par les gens, rejeté par le peuple.
Tous ceux qui me voient, me raillent ; ils ricanent et hochent la tête :
"Tourne-toi vers le SEIGNEUR ! Qu'il le libère, qu'il le délivre, puisqu'il l'aime !"
Toi, tu m'as fait surgir du ventre de ma mère et tu m'as mis en sécurité sur sa poitrine.
Dès la sortie du sein, je fus remis à toi ; Dès le ventre de ma mère, mon Dieu, c'est toi !
Ne reste pas si loin, car le danger est proche et il n'y a pas d'aide.
De nombreux taureaux me cernent, des bêtes du Bashân m'encerclent.
Ils œuvrent la gueule contre moi, ces lions déchirant et rugissant.
Comme l'eau je m'écoule ; tous mes membres se disloquent. Mon cœur est pareil à la cire, il fond dans mes entrailles.
Ma vigueur est devenue sèche comme un tesson, la langue me colle aux mâchoires. Tu me déposes dans la poussière de la mort.
Des chiens me cernent ; une bande de malfaiteurs m'entoure : ils m'ont percé les mains et les pieds.
Je peux compter tous mes os ; des gens me voient, ils me regardent.
Ils se partagent mes vêtements et tirent au sort mes habits.
Mais toi, SEIGNEUR, ne reste pas si loin ! O ma force, à l'aide ! Fais vite !
Sauve ma vie de l'épée et ma personne des pattes du chien ;
arrache-moi à la gueule du lion, et aux cornes des buffles... Tu m'as répondu !
je vais redire ton nom à mes frères et te louer en pleine assemblée :
Vous qui craignez le SEIGNEUR, louez-le ! Vous tous, race de Jacob, glorifiez-le ! Vous tous, race d'Israël, redoutez-le !
Il n'a pas rejeté ni réprouvé un malheureux dans la misère ; il ne lui a pas caché sa face ; il a écouté quand il criait vers lui.
De toi vient ma louange ! Dans la grande assemblée, j'accomplis mes vœux devant ceux qui le craignent :
Les humbles mangent à satiété ; ils louent le SEIGNEUR, ceux qui cherchent le SEIGNEUR : "A vous, longue et heureuse vie !"
La terre tout entière se souviendra et reviendra vers le SEIGNEUR ; toutes les familles des nations se prosterneront devant sa face :
Au SEIGNEUR, la royauté ! Il domine les nations.
Tous les heureux de la terre ont mangé : les voici prosternés ! Devant sa face, se courbent tous les moribonds : il ne les a pas laissés vivre.
Une descendance servira le SEIGNEUR ; on parlera de lui à cette génération ;
elle viendra proclamer sa justice, et dire au peuple qui va naître ce que Dieu a fait.
* Psaume 23
Psaume de David. Le SEIGNEUR est mon berger, je ne manque de rien.
Sur de frais herbages, il me fait coucher ; près des eaux du repos, il me mène,
il me ranime. Il me conduit par les bons sentiers, pour l'honneur de son nom.
Même si je marche dans un ravin d'ombre et de mort, je ne crains aucun mal, car tu es avec moi ; ton bâton, ton appui, voilà qui me rassure.
Devant moi tu dresses une table, face à mes adversaires. Tu parfumes d'huile ma tête, ma coupe est enivrante.
Oui, bonheur et fidélité me poursuivent tous les jours de ma vie, et je reviendrai à la maison du SEIGNEUR, pour de longs jours.
* Psaume 24
Psaume. De David. Au SEIGNEUR, la terre et ses richesses, le monde et ses habitants !
C'est lui qui l'a fondée sur les mers et la tient stable sur les flots.
Qui gravira la montagne du SEIGNEUR ? Qui se tiendra dans son saint lieu ?
- L'homme aux mains innocentes et au cœur pur, qui ne tend pas vers le mal et ne jure pas pour tromper.
Il obtient du SEIGNEUR la bénédiction, et de son Dieu sauveur la justice.
Telle est la race de ceux qui le cherchent, qui recherchent ta face : c'est Jacob !
Portes, levez la tête ! élevez-vous, portails antiques ! qu'il entre, le roi de gloire !
- Qui est le roi de gloire ? - Le SEIGNEUR, fort et vaillant, le SEIGNEUR, vaillant à la guerre.
Portes, levez la tête ! levez-la, portails antiques ! qu'il entre, le roi de gloire !
- Qui est-il, ce roi de gloire ? - Le SEIGNEUR, le tout-puissant, c'est lui le roi de gloire. Pause.
* Psaume 25
De David. (Alef) - SEIGNEUR, je suis tendu vers toi.
Mon Dieu, je compte sur toi ; ne me déçois pas ! Que mes ennemis ne triomphent pas de moi !
(Guimel) - Aucun de ceux qui t'attendent n'est déçu, mais ils sont déçus, les traîtres avec leurs mains vides.
(Daleth) - Fais-moi connaître tes chemins, SEIGNEUR ; enseigne-moi tes routes.
(Hé) - Fais-moi cheminer vers ta vérité et enseigne-moi, car tu es le Dieu qui me sauve. Je t'attends tous les jours.
(Zaïn) - SEIGNEUR, pense à la tendresse et à la fidélité que tu as montrées depuis toujours !
(Heth) - Ne pense plus à mes péchés de jeunesse ni à mes fautes ; pense à moi dans ta fidélité, à cause de ta bonté, SEIGNEUR.
(Teth) - Le SEIGNEUR est si bon et si droit qu'il montre le chemin aux pécheurs.
(Yod) - Il fait cheminer les humbles vers la justice et enseigne aux humbles son chemin.
(Kaf) - Toutes les routes du SEIGNEUR sont fidélité et vérité, pour ceux qui observent les clauses de son alliance.
(Lamed) - Pour l'honneur de ton nom, SEIGNEUR, pardonne ma faute qui est si grande !
Un homme craint-il le SEIGNEUR ? Celui-ci lui montre quel chemin choisir.
(Noun) - Il passe des nuits heureuses, et sa race possédera la terre.
Le SEIGNEUR se confie à ceux qui le craignent, en leur faisant connaître son alliance.
(Aïn) - J'ai toujours les yeux sur le SEIGNEUR, car Il dégage mes pieds du filet.
Tourne-toi vers moi ; aie pitié, car je suis seul et humilié.
(Cadé) - Mes angoisses m'envahissent ; dégage-moi de mes tourments !
Vois ma misère et ma peine, enlève tous mes péchés !
Vois mes ennemis si nombreux, leur haine et leur violence.
(Shîn) - Garde-moi en vie et délivre-moi ! J'ai fait de toi mon refuge, ne me déçois pas !
Intégrité et droiture me préservent, car je t'attends.
O Dieu, rachète Israël ! Délivre-le de toutes ses angoisses !
* Psaume 26
De David. Rends-moi justice, SEIGNEUR, car ma conduite est intègre et j'ai compté sur le SEIGNEUR sans fléchir.
Examine-moi, SEIGNEUR, soumets-moi à l'épreuve, passe au feu mes reins et mon cœur.
Ta fidélité est restée devant mes yeux ; je me suis conduit selon ta vérité.
Je n'ai pas été m'asseoir chez des imposteurs ; je ne suis pas entré chez des hypocrites ;
j'ai pris en haine la bande des malfaiteurs ; je n'ai pas été m'asseoir chez des impies.
Je lave mes mains en signe d'innocence, pour faire le tour de ton autel, SEIGNEUR,
en clamant l'action de grâce, et en redisant toutes tes merveilles.
SEIGNEUR, j'aime la maison où tu résides, et le lieu où demeure ta gloire.
Ne lie pas mon sort à celui des pécheurs, ne me rends pas solidaire des assassins.
Ils ont de l'ordure sur les mains, leur droite est remplie par la vénalité.
Ma conduite est intègre, libère-moi, par pitié !
Mon pied se tient sur du solide, et dans les assemblées, je bénirai le SEIGNEUR.
* Psaume 27
De David. Le SEIGNEUR est ma lumière et mon salut, de qui aurais-je peur ? Le SEIGNEUR est la forteresse de ma vie, devant qui tremblerais-je ?
Si des malfaiteurs m'attaquent pour me déchirer, ce sont eux, mes adversaires et mes ennemis, qui trébuchent et tombent.
Si une armée vient camper contre moi, mon cœur ne craint rien. Même si la bataille s'engage, je garde confiance.
J'ai demandé une chose au SEIGNEUR, et j'y tiens : habiter la maison du SEIGNEUR tous les jours de ma vie, pour contempler la beauté du SEIGNEUR et prendre soin de son temple.
Car il me dissimule dans son abri au jour du malheur ; il me cache au secret de sa tente, il m'élève sur un rocher.
Et maintenant ma tête domine les ennemis qui m'entourent. Dans sa tente, je peux offrir des sacrifices avec l'ovation et chanter un psaume pour le SEIGNEUR.
SEIGNEUR, écoute mon cri d'appel ! Par pitié, réponds-moi !
Je pense à ta parole : "Cherchez ma face !" Je cherche ta face, SEIGNEUR.
Ne me cache pas ta face ! N'écarte pas avec colère ton serviteur ! Toi qui m'as secouru, ne me quitte pas, ne m'abandonne pas, Dieu de mon salut.
Père et mère m'ont abandonné, le SEIGNEUR me recueille.
Montre-moi, SEIGNEUR, ton chemin, et conduis-moi sur une bonne route malgré ceux qui me guettent.
Ne me livre pas à l'appétit de mes adversaires, car de faux témoins se sont levés contre moi, en crachant la violence.
Je suis sûr de voir les bienfaits du SEIGNEUR au pays des vivants.
Attends le SEIGNEUR ; sois fort et prends courage ; attends le SEIGNEUR.
* Psaume 28
De David. SEIGNEUR, je fais appel à toi. Mon roc, ne sois pas sourd ! Si pour moi tu restes muet, je ressemblerai aux moribonds.
Écoute ma voix suppliante quand je crie vers toi, quand je lève les mains vers le fond de ton sanctuaire.
Ne me traîne pas avec les méchants ni avec les malfaisants : aux autres ils parlent de paix, mais le mal est dans leur cœur.
Traite-les selon leurs actes et selon leurs méfaits ! Traite-les selon leurs œuvres, rends-leur ce qu'ils méritent !
Ils ne prennent pas garde aux actes du SEIGNEUR, ni à l'œuvre de ses mains : qu'il les démolisse et ne les reconstruise plus !
Béni soit le SEIGNEUR, car il a écouté ma voix suppliante.
Le SEIGNEUR est ma forteresse et mon bouclier ; mon cœur a compté sur lui et j'ai été secouru. J'exulte de tout mon cœur et je lui rends grâce en chantant :
Le SEIGNEUR est la force de son peuple, la forteresse qui sauve son messie.
Sauve ton peuple, bénis ton patrimoine, sois leur berger et porte-les toujours !
* Psaume 29
Psaume. De David. Donnez au SEIGNEUR, vous les dieux, donnez au SEIGNEUR gloire et force !
Donnez au SEIGNEUR la gloire de son nom ! Prosternez-vous devant le SEIGNEUR, quand éclate sa sainteté !
La voix du SEIGNEUR domine les eaux - le Dieu de gloire fait gronder le tonnerre - le SEIGNEUR domine les grandes eaux.
La voix puissante du SEIGNEUR, la voix éclatante du SEIGNEUR,
la voix du SEIGNEUR casse les cèdres, le SEIGNEUR fracasse les cèdres du Liban.
Il fait bondir le Liban comme un veau, et le Siryôn comme un jeune buffle.
La voix du SEIGNEUR taille des lames de feu.
La voix du SEIGNEUR fait trembler le désert, le SEIGNEUR fait trembler le désert de Qadesh.
La voix du SEIGNEUR fait trembler les biches en travail ; elle dénude les forêts. Et dans son temple, tout dit : "Gloire !"
Le SEIGNEUR trône sur le déluge, le SEIGNEUR trône comme roi éternel.
Le SEIGNEUR donnera de la force à son peuple, le SEIGNEUR bénira son peuple par la prospérité.
* Psaume 30
Psaume : chant pour la dédicace de la maison de David.
Je t'exalte, SEIGNEUR, car tu m'as repêché ; tu n'as pas réjoui mes ennemis à mes dépens.
SEIGNEUR mon Dieu, j'ai crié vers toi, et tu m'as guéri ;
SEIGNEUR, tu m'as fait remonter des enfers, tu m'as fait revivre quand je tombais dans la fosse.
Chantez pour le SEIGNEUR, vous ses fidèles, célébrez-le en évoquant sa sainteté :
Pour un instant sous sa colère, toute une vie dans sa faveur. Le soir s'attardent les pleurs, mais au matin crie la joie.
Et moi, tranquille, je disais : "Je resterai inébranlable.
SEIGNEUR, dans ta faveur, tu as fortifié ma montagne." Mais tu as caché ta face, et je fus épouvanté.
SEIGNEUR, j'ai fait appel à toi ; j'ai supplié le SEIGNEUR :
"Que gagnes-tu à mon sang et à ma descente dans la fosse ? La poussière peut-elle te rendre grâce ? Proclame-t-elle ta fidélité ?
Écoute, SEIGNEUR ! par pitié ! SEIGNEUR, sois mon aide !"
Tu as changé mon deuil en une danse, et remplacé mon sac par des habits de fête.
Aussi, l'âme te chante sans répit ; SEIGNEUR mon Dieu, je te rendrai grâce toujours.
* Psaume 31
Du chef de chœur. Psaume de David.
SEIGNEUR, j'ai fait de toi mon refuge, que je ne sois jamais déçu ! Libère-moi par ta justice ;
tends vers moi l'oreille ! Vite ! Délivre-moi ! Sois pour moi le rocher fortifié, le château fort qui me sauvera.
C'est toi mon roc et ma forteresse. Pour l'honneur de ton nom, tu me conduiras et me guideras.
Tu me dégageras du filet tendu contre moi, car c'est toi ma forteresse.
Dans ta main je remets mon souffle. Tu m'as racheté, SEIGNEUR, toi le Dieu vrai.
Je hais ceux qui tiennent aux vaines chimères ; moi, je compte sur le SEIGNEUR.
Je danserai de joie pour ta fidélité, car tu as vu ma misère et connu ma détresse.
Tu ne m'as pas livré aux mains d'un ennemi, tu m'as remis sur pied, tu m'as donné du large.
Pitié, SEIGNEUR ! Je suis en détresse : le chagrin me ronge les yeux, la gorge et le ventre.
Ma vie s'achève dans la tristesse, mes années dans les gémissements. Pour avoir péché, je perds mes forces et j'ai les os rongés.
Je suis injurié par tous mes adversaires, plus encore, par mes voisins ; je fais peur à mes intimes : s'ils me voient dehors, ils fuient.
On m'oublie, tel un mort effacé des mémoires, je ne suis plus qu'un débris.
Et j'entends les ragots de la foule : "Il épouvante les alentours !" Ils se sont mis d'accord contre moi, ils conspirent pour m'ôter la vie.
Mais je compte sur toi, SEIGNEUR. Je dis : "Mon Dieu, c'est toi."
Mes heures sont dans ta main ; délivre-moi de la main d'ennemis acharnés !
Fais briller ta face sur ton serviteur, sauve-moi par ta fidélité !
SEIGNEUR, que je ne sois pas déçu de t'avoir appelé ! mais que les impies soient déçus et réduits au silence des enfers !
Qu'elles soient muettes, ces lèvres menteuses qui parlent contre le juste avec insolence, arrogance et mépris !
Qu'ils sont grands, les bienfaits que tu réserves à ceux qui te craignent ! Tu les accordes à tous ceux dont tu es le refuge, devant tout le monde.
Tu les caches là où se cache ta face, loin des intrigues des hommes. Tu les mets à l'abri des attaques de la langue.
Béni soit le SEIGNEUR, car sa fidélité a fait pour moi un miracle dans une ville retranchée.
Et moi, désemparé, je disais : "Je suis exclu de ta vue." Mais tu as entendu ma voix suppliante quand j'ai crié vers toi.
Aimez le SEIGNEUR, vous tous ses fidèles ! Le SEIGNEUR préserve les croyants, mais à l'arrogant, il rend avec usure.
Soyez forts et prenez courage, vous tous qui espérez dans le SEIGNEUR !
* Psaume 32
De David. Instruction. Heureux l'homme dont l'offense est enlevée et le péché couvert !
Heureux celui à qui le SEIGNEUR ne compte pas la faute, et dont l'esprit ne triche pas !
Tant que je me taisais, mon corps s'épuisait à grogner tous les jours,
car, jour et nuit, ta main pesait sur moi, ma sève s'altérait aux ardeurs de l'été.
Je t'ai avoué mon péché, je n'ai pas couvert ma faute. J'ai dit : "Je confesserai mes offenses au SEIGNEUR", et toi, tu as enlevé le poids de mon péché. Pause.
Ainsi tout fidèle te prie le jour où il te rencontre. Même si les grandes eaux débordent, elles ne l'atteignent pas.
Tu es pour moi un abri, tu me préserves de la détresse, tu m'entoures de chants de délivrance.
- Je vais t'instruire, t'indiquer la route à suivre, et te donner un conseil, en veillant sur toi :
N'imite pas le cheval ou la mule stupides, dont mors et bride doivent freiner la fougue, et il ne t'arrivera rien ! -
Beaucoup de douleurs attendent l'impie, mais la fidélité entoure celui qui compte sur le SEIGNEUR.
Exultez à cause du SEIGNEUR, réjouissez-vous, les justes, et criez de joie, vous tous les cœurs droits !
* Psaume 33
Justes, acclamez le SEIGNEUR ! La louange convient aux hommes droits.
Rendez grâce au SEIGNEUR sur la cithare ; sur la harpe à dix cordes, jouez pour lui !
Chantez pour lui un chant nouveau, jouez de votre mieux pendant l'ovation.
Car la parole du SEIGNEUR est droite, et toute son œuvre est sûre.
Il aime la justice et l'équité ; la terre est remplie de la fidélité du SEIGNEUR.
Par sa parole, le SEIGNEUR a fait les cieux, et toute leur armée, par le souffle de sa bouche.
Il amasse et endigue les eaux de la mer ; dans des réservoirs, il met les océans.
Que toute la terre ait la crainte du SEIGNEUR, que tous les habitants du monde le redoutent :
c'est lui qui a parlé, et cela arriva ; lui qui a commandé, et cela exista.
Le SEIGNEUR a brisé le plan des nations, il a anéanti les desseins des peuples.
Le plan du SEIGNEUR subsiste toujours, et les desseins de son cœur, d'âge en âge.
Heureuse la nation qui a le SEIGNEUR pour Dieu ! Heureux le peuple qu'il s'est choisi pour patrimoine !
Des cieux, le SEIGNEUR regarde et voit tous les hommes.
Du lieu où il siège, il observe tous les habitants de la terre,
lui qui leur modèle un même cœur, lui qui est attentif à toutes leurs œuvres.
Il n'est pas de roi qui sauve une grande armée, ni de brave qu'une grande vigueur délivre.
Pour vaincre, le cheval n'est qu'illusion, toute sa force ne permet pas d'échapper.
Mais le SEIGNEUR veille sur ceux qui le craignent, sur ceux qui espèrent en sa fidélité,
pour les délivrer de la mort et les garder en vie durant la famine.
Nous, nous attendons le SEIGNEUR : Notre aide et notre bouclier, c'est lui !
La joie de notre cœur vient de lui, et notre confiance est en son nom très saint.
Que ta fidélité, SEIGNEUR, soit sur nous, comme notre espoir est en toi !
* Psaume 34
De David. Quand il se déprécia aux yeux d'Abimélek qui le chassa, et David s'en alla.
Je bénirai le SEIGNEUR en tout temps, sa louange sans cesse à la bouche.
(Beth) - Je suis fier du SEIGNEUR ; que les humbles se réjouissent en m'écoutant :
(Guimel) - Magnifiez avec moi le SEIGNEUR, exaltons ensemble son nom.
(Daleth) - J'ai cherché le SEIGNEUR, et il m'a répondu, il m'a délivré de toutes mes terreurs.
(Hé) - ceux qui ont regardé vers lui sont radieux, et leur visage n'a plus à rougir.
(Zaïn) - Un malheureux a appelé : le SEIGNEUR a entendu et l'a sauvé de toutes ses détresses.
(Heth) - L'ange du SEIGNEUR campe autour de ceux qui le craignent, et il les délivre.
Voyez et appréciez combien le SEIGNEUR est bon. Heureux l'homme dont il est le refuge !
Craignez le SEIGNEUR, vous qu'il a consacrés, car rien ne manque à ceux qui le craignent.
Les lions connaissent le besoin et la faim, mais rien ne manque à ceux qui cherchent le SEIGNEUR.
(Lamed) - Fils, venez m'écouter ! Je vous enseignerai la crainte du SEIGNEUR.
(Mem) - Quelqu'un aime-t-il la vie ? Veut-on voir des jours heureux ?
(Noun) - Garde ta langue du mal et tes lèvres des médisances.
(Samek) - Évite le mal, agis bien, recherche la paix et poursuis-la !
(Aïn) - Le SEIGNEUR a les yeux sur les justes, et l'oreille attentive à leurs cris.
(Pé) - Le SEIGNEUR affronte les malfaisants pour retrancher de la terre leur souvenir.
(Cadé) - Ils crient, le SEIGNEUR entend et les délivre de toutes leurs détresses.
(Qof) - Le SEIGNEUR est près des cœurs brisés, et il sauve les esprits abattus.
(Resh) - Le juste a beaucoup de malheurs, chaque fois le SEIGNEUR le délivre.
(Shîn) - Il veille sur tous ses os, pas un seul ne s'est brisé.
Le malheur fera mourir le méchant, les ennemis du juste seront punis.
Le SEIGNEUR rachète la vie de ses serviteurs : aucun de ceux qui l'ont pour refuge ne sera puni.
* Psaume 35
De David. O SEIGNEUR, accuse mes accusateurs, attaque ceux qui m'attaquent !
Saisis bouclier et cuirasse, et lève-toi pour me secourir !
Dégaine la lance, barre la route à mes poursuivants, et dis-moi : "Je suis ton salut !"
Qu'ils soient déçus et déshonorés, ceux qui en veulent à ma vie ! Qu'ils reculent couverts de honte, ceux qui préméditent mon malheur !
Qu'ils soient comme la bale en plein vent quand l'ange du SEIGNEUR les refoulera !
Que leur chemin soit sombre et glissant quand l'ange du SEIGNEUR les poursuivra.
Sans motif, ils ont caché une fosse sous un filet ; sans motif, ils l'ont creusée pour moi.
Qu'un désastre sans précédent les surprenne, que le filet caché par eux les attrape, et qu'ils succombent dans ce désastre !
Alors je jubilerai à cause du SEIGNEUR, j'exulterai, joyeux d'être sauvé.
Tout mon être dira : "SEIGNEUR, qui est comme toi ? Tu délivres l'humilié d'un plus fort que lui, l'humilié et le pauvre de leur exploiteur."
De faux témoins se lèvent et m'interrogent sur ce que je ne sais pas.
Ils me rendent le mal pour le bien ; me voici tout seul.
Pendant leurs maladies, moi je revêtais un sac, je m'humiliais en jeûnant et je ruminais ma prière.
Comme pour un ami ou pour mon frère, j'allais et venais. Comme en deuil d'une mère, j'étais sombre et prostré.
Et quand j'ai trébuché, ils se sont attroupés, joyeux : des estropiés se sont attroupés contre moi, je ne sais pas pourquoi ; ils déchirent sans répit,
avec les railleurs les plus impurs qui m'entourent, ils grincent des dents contre moi.
SEIGNEUR, comment peux-tu voir cela ? Soustrais ma vie à ce désastre et ma personne à ces lions.
Je te rendrai grâce dans la grande assemblée, au milieu de la foule, je te louerai.
Que je ne fasse pas la joie de ceux qui m'en veulent injustement, qu'ils ne clignent pas de l'œil, ceux qui me détestent sans motif !
Ils n'ont jamais un mot de paix ; contre les gens tranquilles du pays, ils inventent des calomnies.
La bouche grande ouverte contre moi, Ils disent : "Ah ! ah ! notre œil l'a vu."
Tu as vu, SEIGNEUR, ne sois pas sourd ! SEIGNEUR, ne t'éloigne pas de moi !
Réveille-toi et lève-toi pour défendre mon droit et ma cause, ô mon Dieu et mon SEIGNEUR !
Selon ta justice, défends mon droit, SEIGNEUR mon Dieu, et que je ne fasse pas leur joie !
Qu'ils ne se disent pas : "Ah ! ah ! nous n'en ferons qu'une bouchée." Qu'ils ne disent pas : "Nous l'avons avalé."
Qu'ensemble ils rougissent de honte, ceux qui se réjouissaient de mon malheur ! Qu'ils soient vêtus de honte et de déshonneur, ceux qui triomphaient de moi !
Ceux qui voulaient pour moi la justice crieront de joie, ils diront sans cesse : "Le SEIGNEUR triomphe, lui qui a voulu le bonheur de son serviteur."
Alors ma langue redira ta justice en te louant tous les jours.
* Psaume 36
Du chef de chœur, du serviteur du SEIGNEUR, de David.
L'oracle impie de l'infidèle me vient à l'esprit ; à ses yeux, il n'y a pas à trembler devant Dieu.
Car il se voit d'un œil trop flatteur pour trouver sa faute et la détester.
Il n'a que méfait et tromperie à la bouche, il a perdu le sens du bien.
Sur sa couche, il prémédite un méfait ; il s'obstine dans une voie qui n'est pas bonne, il ne rejette pas le mal.
SEIGNEUR, ta loyauté est dans les cieux, ta fidélité va jusqu'aux nues.
Ta justice est pareille aux montagnes divines, et tes jugements au grand Abîme. SEIGNEUR, tu sauves hommes et bêtes.
Dieu, qu'elle est précieuse, ta fidélité ! Les hommes se réfugient à l'ombre de tes ailes.
Ils se gavent des mets plantureux de ta maison et tu les abreuves au fleuve de tes délices.
Car chez toi est la fontaine de la vie, à ta lumière nous voyons la lumière.
Prolonge ta fidélité pour ceux qui te connaissent et ta justice pour les cœurs droits.
Que l'arrogant ne mette pas le pied chez moi, que la main des infidèles ne me chasse pas !
Là sont tombés les malfaisants : renversés, ils n'ont pu se relever.
* Psaume 37
De David. (Alef) - Ne t'enflamme pas contre les méchants, ne fais pas de zèle contre les criminels,
car ils se faneront aussi vite que l'herbe, et comme la verdure, ils se flétriront.
(Beth) - Compte sur le SEIGNEUR et agis bien pour demeurer dans le pays et paître en sécurité.
Fais tes délices du SEIGNEUR, il te donnera ce que ton cœur demande.
Tourne tes pas vers le SEIGNEUR, compte sur lui : il agira,
il fera paraître ta justice comme l'aurore et ton droit comme le plein midi.
Reste calme près du SEIGNEUR, espère en lui ; ne t'enflamme pas contre celui qui réussit, contre l'homme qui agit avec ruse.
(Hé) - Laisse la colère, abandonne la fureur, ne t'enflamme pas ; cela finira mal,
car les méchants seront arrachés, mais ceux qui attendent le SEIGNEUR posséderont le pays.
Encore un peu et, il n'y a plus d'impie ; tu examines sa place, il n'y a plus rien.
Mais les humbles posséderont le pays, ils jouiront d'une paix totale.
(Zaïn) - L'impie intrigue contre le juste ; contre lui il grince des dents.
Mais le SEIGNEUR rit de lui, car il voit venir son jour.
Les impies ont dégainé l'épée et tendu l'arc pour abattre l'humble et le pauvre, pour égorger celui qui marche droit.
Mais leur épée entrera dans leur cœur, et leurs arcs se casseront.
Le peu qu'a le juste vaut mieux que la fortune de tant d'impies,
car les bras des impies casseront, mais le SEIGNEUR soutient les justes.
Le SEIGNEUR connaît les jours des hommes intègres, et leur patrimoine subsistera toujours.
Ils ne seront pas déçus au temps du malheur, aux jours de famine ils seront rassasiés.
(Kaf) - Ils périront, les impies ; et les ennemis du SEIGNEUR, pareils à la parure des prés, sont partis, partis en fumée.
(Lamed) - L'impie emprunte, il ne rend pas ; le juste a pitié et il donne.
Oui, ceux qu'il bénit posséderont le pays, et ceux qu'il maudit seront arrachés.
Grâce au SEIGNEUR, les pas de l'homme sont assurés, et son chemin lui plaît.
S'il trébuche, il ne tombe pas, car le SEIGNEUR le tient par la main.
J'ai été jeune et j'ai vieilli sans jamais voir un juste abandonné, ni ses descendants mendier leur pain.
Tous les jours, le juste a pitié, il prête, et sa descendance est une bénédiction.
Évite le mal, agis bien, et tu auras toujours une demeure,
car le SEIGNEUR aime le droit, il n'abandonne pas ses fidèles. (Aïn) Il les garde toujours, mais la descendance des impies est arrachée.
Les justes posséderont le pays, ils y demeureront toujours.
(Pé) - La bouche du juste répète la sagesse, et sa langue énonce le droit.
La loi de son Dieu est dans son cœur, ses pas ne fléchiront point.
Les impies guettent le juste et cherchent à le faire mourir ;
Mais à leurs mains, le SEIGNEUR ne l'abandonne pas ; il ne le laisse pas condamner s'il est jugé.
(Qof) - Attends le SEIGNEUR et garde son chemin ; il t'érigera en possesseur du pays, et tu verras les impies arrachés.
(Resh) - J'ai vu l'impie abuser de sa force et se déployer comme une plante vivace.
Mais il a passé : il n'est plus ; je l'ai cherché, il était introuvable.
Regarde l'homme honnête, vois l'homme droit : il y a une postérité pour l'homme pacifique.
Mais les rebelles sont exterminés tous ensemble, et la postérité des impies est arrachée.
(Taw) - Le salut des justes vient du SEIGNEUR : il est leur forteresse au temps du danger.
Le SEIGNEUR les aide et les libère ; il les libère des impies et il les sauve, car ils l'ont pris pour refuge.
* Psaume 38
Psaume de David, en mémorial.
SEIGNEUR, châtie-moi sans courroux, corrige-moi sans fureur.
Tes flèches se sont abattues sur moi, ta main s'est abattue sur moi.
Rien d'intact dans ma chair, et cela par ta colère, rien de sain dans mes os, et cela par mon péché !
Car mes fautes ont dépassé ma tête, comme un pesant fardeau, elles pèsent trop sur moi.
Mes plaies infectées suppurent, et cela par ma sottise.
Je suis courbe et tout prostré ; sombre, je me traîne tous les jours,
car mes reins sont envahis par la fièvre, plus rien n'est intact dans ma chair.
Je suis engourdi, tout brisé, mon cœur gronde, je rugis.
SEIGNEUR tous mes soupirs sont devant toi, et mes gémissements ne te sont pas cachés.
Mon cœur palpite, les forces m'ont abandonné, j'ai perdu jusqu'à la lumière de mes yeux.
Mes amis, mes compagnons reculent devant mes plaies, mes proches se tiennent à distance.
Ceux qui en veulent à ma vie ont tendu des pièges, ceux qui cherchent mon malheur ont parlé pour me perdre, en murmurant chaque jour des perfidies.
Mais moi, comme un sourd, je n'entends pas ; je suis un muet qui n'œuvre pas la bouche.
Je suis un homme qui n'entend pas et qui n'a pas de réplique à la bouche.
C'est en toi, SEIGNEUR, que j'espère : tu répondras, SEIGNEUR mon Dieu !
Je disais : "Que je ne fasse pas la joie de ceux qui triomphent de moi quand je vacille",
et me voici prêt à défaillir, ma douleur m'est sans cesse présente.
Oui, je proclame ma faute et je m'effraie de mon péché.
Mes ennemis, pleins de vie, sont puissants ; ils sont nombreux, ceux qui me haïssent injustement.
Ceux qui me rendent le mal pour le bien m'accusent pour le bien que je poursuivais.
SEIGNEUR, ne m'abandonne pas. Mon Dieu, ne reste pas si loin.
Vite ! A l'aide ! toi, SEIGNEUR, mon salut !
* Psaume 39
Du chef de chœur, de Yedoutoun. Psaume de David.
Je disais : "Dans ma conduite, je me garderai des écarts de langage ; je garderai un bâillon à la bouche tant qu'un infidèle sera en ma présence."
Je me suis enfermé dans le silence, et plus qu'il n'était bon, je me suis tu. Ma douleur devint insupportable,
mon cœur brûlait dans ma poitrine. Obsédé, et brûlé par un feu, j'ai laissé parler ma langue :
SEIGNEUR, fais-moi connaître ma fin et quelle est la mesure de mes jours, que je sache combien je suis éphémère !
Voici, tu as donné à mes jours une largeur de main, et ma durée n'est presque rien devant toi. Oui, tout homme solide n'est que du vent !
Oui, l'homme va et vient comme un reflet ! Oui, son agitation, c'est du vent ! Il entasse, et ne sait qui ramassera.
Dès lors, que puis-je attendre, SEIGNEUR ? Mon espérance est en toi :
délivre-moi de tous mes péchés, ne m'expose pas à l'insulte des fous.
J'ai fermé la bouche, je ne l'ouvrirai plus, car c'est toi qui agis.
Détourne de moi tes coups, je succombe sous l'attaque de ta main.
En punissant la faute, tu corriges l'homme, comme une teigne tu corromps ce qu'il chérit : Oui, tout homme, c'est du vent ! Pause.
Écoute ma prière, SEIGNEUR, et mon cri ; prête l'oreille à mes larmes, ne reste pas sourd, car je ne suis qu'un immigré chez toi, un hôte comme tous mes pères.
Ne me regarde plus, je pourrai enfin sourire, avant de m'en aller et de n'être plus rien.
* Psaume 40
Du chef de chœur. De David, psaume.
J'ai attendu, attendu le SEIGNEUR : il s'est penché vers moi, il a entendu mon cri,
il m'a tiré du gouffre tumultueux, de la vase des grands fonds. Il m'a remis debout, les pieds sur le rocher, il a assuré mes pas.
Il a mis dans ma bouche un chant nouveau, une louange pour notre Dieu. Beaucoup verront, ils craindront et compteront sur le SEIGNEUR :
Heureux cet homme qui a mis sa confiance dans le SEIGNEUR, et ne s'est pas tourné vers les hommes de Rahav ni vers les suppôts du mensonge !
Qu'ils sont grands, SEIGNEUR mon Dieu, les projets et les miracles que tu as faits pour nous ! Tu n'as pas d'égal. Je voudrais l'annoncer, le répéter, mais il y en a trop à dire.
Tu n'as voulu ni sacrifice ni offrande, - tu m'as creusé des oreilles pour entendre - tu n'as demandé ni holocauste ni expiation.
Alors j'ai dit : "Voici, je viens avec le rouleau d'un livre écrit pour moi.
Mon Dieu, je veux faire ce qui te plaît, et ta loi est tout au fond de moi."
Dans la grande assemblée, j'ai annoncé ta justice ; non, je ne retiens pas mes lèvres, SEIGNEUR, tu le sais !
Je n'ai pas caché ta justice au fond de mon cœur, j'ai parlé de ta loyauté et de ton salut, je n'ai pas dissimulé ta fidélité et ta vérité à la grande assemblée.
Toi, SEIGNEUR, tu ne retiendras pas loin de moi ta miséricorde, ta fidélité et ta vérité me préserveront toujours.
Des malheurs sans nombre allaient me submerger, mes fautes m'ont assailli, et j'en ai perdu la vue ; j'en ai plus que de cheveux sur la tête, et le cœur me manque.
SEIGNEUR, daigne me délivrer ! SEIGNEUR, viens vite à mon aide !
Qu'ensemble ils rougissent de honte, Ceux qui cherchent à m'ôter la vie ! Qu'ils reculent déshonorés, ceux qui désirent mon malheur !
Qu'ils soient ravagés, talonnés par la honte, ceux qui font "Ah ! ah !"
Qu'ils exultent de joie à cause de toi, tous ceux qui te cherchent ! Qu'ils ne cessent de dire : "Le SEIGNEUR est grand", ceux qui aiment ton salut !
Je suis pauvre et humilié, le SEIGNEUR pense à moi. Tu es mon aide et mon libérateur ; mon Dieu, ne tarde pas !
* Psaume 41
Du chef de chœur. Psaume de David.
Heureux celui qui pense au faible ! Au jour du malheur, le SEIGNEUR le délivre,
le SEIGNEUR le garde vivant et heureux sur la terre. Ne le livre pas à la voracité de ses ennemis !
Le SEIGNEUR le soutient sur son lit de souffrance en retournant souvent sa couche de malade.
Je disais : "SEIGNEUR, par pitié, guéris-moi, car j'ai péché contre toi."
Mes ennemis disent du mal de moi : "Quand mourra-t-il, que son nom disparaisse ?"
Si quelqu'un vient me voir, il pense à mal, il fait provision de méchancetés ; sorti, il en parle dans la rue.
Réunis près de moi, tous ces adversaires chuchotent, près de moi, ils évaluent mon malheur :
"Il a attrapé une sale affaire, une fois couché, on ne s'en relève pas !"
Même l'ami sur qui je comptais, et qui partageait mon pain, a levé le talon sur moi.
Mais toi, SEIGNEUR, par pitié, relève-moi, que je prenne ma revanche !
Voici à quoi je reconnais ta bienveillance : mon ennemi ne crie plus victoire.
Tu m'as soutenu, remis en bon état, et pour toujours rétabli devant toi.
Béni soit le SEIGNEUR, le Dieu d'Israël, depuis toujours et pour toujours ! Amen et amen !
* Psaume 42
Du chef de chœur. Instruction des fils de Coré.
Comme une biche se tourne vers les cœurs d'eau, ainsi mon âme se tourne vers toi, mon Dieu.
J'ai soif de Dieu, du Dieu vivant : Quand pourrai-je entrer et paraître face à Dieu ?
Jour et nuit, mes larmes sont mon pain, quand on me dit tous les jours : "Où est ton Dieu ?"
Je me laisse aller à évoquer le temps où je passais la barrière, pour conduire jusqu'à la maison de Dieu, parmi les cris de joie et de louange, une multitude en fête.
Pourquoi te replier, mon âme, et gémir sur moi ? Espère en Dieu ! Oui, je le célébrerai encore, lui et sa face qui sauve.
Mon âme s'est repliée contre moi, ô mon Dieu, c'est pourquoi je t'évoque depuis le pays du Jourdain, des cimes de l'Hermon, et du mont Micéar.
Les flots de l'abîme s'appellent l'un l'autre, au fracas de tes cataractes. En se brisant et en roulant, toutes tes vagues ont passé sur moi.
Le jour, le SEIGNEUR exerçait sa fidélité ; la nuit, je le chantais, et je priais Dieu qui est ma vie.
Je veux dire à Dieu mon rocher : "Pourquoi m'as-tu oublié ? Pourquoi m'en aller, lugubre et pressé par l'ennemi ?"
Mes membres sont meurtris, mes adversaires m'insultent en me disant tous les jours : "Où est ton Dieu ?"
Pourquoi te replier, mon âme, pourquoi gémir sur moi ? Espère en Dieu ! Oui, je le célébrerai encore, lui, le salut de ma face et mon Dieu.
* Psaume 43
Dieu, rends-moi justice et plaide ma cause contre des gens infidèles. Libère-moi de l'homme trompeur et criminel.
Dieu, toi ma forteresse, pourquoi m'as-tu rejeté ? Pourquoi m'en aller, lugubre et pressé par l'ennemi ?
Envoie ta lumière et ta vérité : elles me guideront, me feront parvenir à ta montagne sainte et à tes demeures.
Je parviendrai à l'autel de Dieu, au Dieu qui me fait danser de joie, et je te célébrerai sur la cithare Dieu, mon Dieu !
Pourquoi te replier, mon âme, pourquoi gémir sur moi ? Espère en Dieu ! Oui, je le célébrerai encore, lui, le salut de ma face et mon Dieu.
* Psaume 44
Du chef de chœur, des fils de Coré, instruction.
Dieu, nous avons entendu de nos oreilles, nos pères nous ont raconté l'exploit que tu fis en leur temps, au temps d'autrefois.
Pour les implanter, de ta main, tu as dépossédé des nations, et pour les déployer, tu as maltraité des peuples.
Ce n'est pas leur épée qui les a rendus maîtres du pays, ce n'est pas leur bras qui les a fait vaincre, mais ce fut ta droite, ton bras, et la lumière de ta face, car tu les aimais.
O Dieu, toi qui es mon roi, commande, et Jacob vaincra.
Grâce à toi, nous avons encorné nos adversaires, par ton nom, nous avons piétiné nos agresseurs.
Je ne comptais pas sur mon arc, mon épée ne me donnait pas la victoire.
C'est toi qui nous as fait vaincre nos adversaires, et tu as déshonoré nos ennemis.
Tous les jours, nous chantions les louanges de Dieu en célébrant sans cesse ton nom. Pause.
Pourtant tu nous as rejetés et bafoués, tu ne sors plus avec nos armées.
Tu nous fais reculer devant l'adversaire, et nos ennemis ont emporté le butin.
Tu nous livres comme agneaux de boucherie, tu nous as dispersés parmi les nations.
Tu cèdes ton peuple sans bénéfices, et tu n'as rien gagné à le vendre.
Tu nous exposes aux outrages de nos voisins, à la moquerie et au rire de notre entourage.
Tu fais de nous la fable des nations, et devant nous les peuples haussent les épaules.
Tous les jours, j'ai devant moi ma déchéance, et la honte couvre mon visage,
sous les cris d'outrage et de blasphème, face à un ennemi revanchard.
Tout cela nous est arrivé, et nous ne t'avions pas oublié, nous n'avions pas démenti ton alliance ;
notre cœur ne s'était pas repris, nos pas n'avaient pas dévié de ta route,
quand tu nous as écrasés au pays des chacals et recouverts d'une ombre mortelle.
Si nous avions oublié le nom de notre Dieu, tendu les mains vers un dieu étranger,
Dieu ne l'aurait-il pas remarqué, lui qui connaît les secrets des cœurs ?
C'est à cause de toi qu'on nous tue tous les jours, qu'on nous traite en agneaux d'abattoir !
Réveille-toi, pourquoi dors-tu, SEIGNEUR ? Sors de ton sommeil, ne rejette pas sans fin !
Pourquoi caches-tu ta face et oublies-tu notre malheur et notre oppression ?
Car notre gorge traîne dans la poussière, notre ventre est cloué au sol.
Lève-toi ! A l'aide ! Rachète-nous au nom de ta fidélité !
* Psaume 45
Du chef de chœur, sur les lis ; des fils de Coré. Instruction ; chant d'amour.
Le cœur vibrant de belles paroles, je dis mes poèmes en l'honneur d'un roi. Que ma langue soit la plume d'un habile écrivain !
Tu es le plus beau des hommes, la grâce coule de tes lèvres ; aussi Dieu t'a béni à tout jamais.
O brave, ceins ton épée au côté, ta splendeur et ton éclat.
Avec éclat, chevauche et triomphe pour la vraie cause et la juste clémence. Que ta droite lance la terreur :
tes flèches barbelées. Sous toi tomberont des peuples, les ennemis du roi frappés en plein cœur.
O Dieu, ton trône est éternel, ton sceptre royal est un sceptre de droiture.
Tu aimes la justice, tu détestes le mal, aussi Dieu, ton Dieu, t'a oint d'une huile de joie, de préférence à tes compagnons.
Tes vêtements ne sont que myrrhe, aloès et cannelle. Sortant des palais d'ivoire, des mélodies te réjouissent.
Des filles de rois sont là avec tes bijoux, et debout à ta droite, la dame avec de l'or d'Ofir.
Écoute, ma fille ! regarde et tends l'oreille : oublie ton peuple et ta famille ;
que le roi s'éprenne de ta beauté ! C'est lui ton SEIGNEUR, prosterne-toi devant lui.
Alors, fille de Tyr, les plus riches du peuple te flatteront avec des présents.
Majestueuse, la fille de roi est à l'intérieur en robe brochée d'or.
Parée de mille couleurs, elle est menée vers le roi ; les demoiselles de sa suite, ses compagnes, sont introduites auprès de toi.
En un joyeux cortège, elles entrent dans le palais royal.
Tes fils remplaceront tes pères, tu en feras des princes sur toute la terre.
Je rappellerai ton nom dans tous les âges ; aussi les peuples te célébreront à tout jamais.
* Psaume 46
Du chef de chœur ; des fils de Coré ; al-alamôth ; chant.
Dieu est pour nous un refuge et un fort, un secours toujours offert dans la détresse.
Aussi nous ne craignons rien quand la terre bouge, et quand les montagnes basculent au cœur des mers.
Leurs eaux grondent en écumant, elles se soulèvent et les montagnes tremblent.
Mais il est un fleuve dont les bras réjouissent la ville de Dieu, la plus sainte des demeures du Très-Haut.
Dieu est au milieu d'elle ; elle n'est pas ébranlée. Dieu la secourt dès le point du jour :
Des nations ont grondé, des royaumes se sont ébranlés ; il a donné de la voix et la terre a fondu.
Le SEIGNEUR, le tout-puissant, est avec nous. Nous avons pour citadelle le Dieu de Jacob.
Allez voir les actes du SEIGNEUR, les ravages qu'il a faits sur la terre.
Il arrête les combats jusqu'au bout de la terre, il casse l'arc, brise la lance, il incendie les chariots.
Lâchez les armes ! reconnaissez que je suis Dieu ! Je triomphe des nations, je triomphe de la terre.
Le SEIGNEUR, le tout-puissant, est avec nous. Nous avons pour citadelle le Dieu de Jacob. Pause.
* Psaume 47
Du chef de chœur, des fils de Coré, psaume.
Peuples, battez tous des mains, acclamez Dieu par un ban joyeux.
Car le SEIGNEUR, le Très-Haut, est terrible ; il est le grand roi sur toute la terre.
Il nous soumet des peuples et met des nations sous nos pieds.
Il choisit pour nous un patrimoine, fierté de Jacob son bien-aimé.
Dieu est monté parmi les ovations, à la sonnerie du cor, lui, le SEIGNEUR.
Chantez Dieu, chantez ! chantez pour notre roi, chantez !
Car le roi de toute la terre, c'est Dieu. Chantez pour le faire savoir.
Dieu règne sur les nations ; Dieu s'est assis sur son trône sacré.
Les princes des peuples se sont rassemblés : c'est le peuple du Dieu d'Abraham. Car les boucliers de la terre sont à Dieu, qui est monté au-dessus de tout.
* Psaume 48
Chant, psaume. Des fils de Coré.
Il est grand le SEIGNEUR, il est comblé de louanges, dans la ville de notre Dieu, sa montagne sainte.
Belle et altière, elle réjouit toute la terre. L'Extrême-Nord, c'est la montagne de Sion, la cité du grand roi.
Dans les palais de Sion, Dieu est connu comme la citadelle.
Voici, des rois s'étaient donné rendez-vous ; ensemble ils avançaient.
Ils ont vu : aussitôt, stupéfaits, épouvantés, ils détalèrent.
Un tremblement les cloua sur place, tordus comme femme en travail.
C'était le vent d'est, quand il fracasse les bateaux de Tarsis.
Ce que nous avions entendu dire, nous l'avons vu dans la ville du SEIGNEUR, le tout-puissant, dans la ville de notre Dieu : Dieu l'affermit pour toujours.
Dieu, nous revivons ta fidélité au milieu de ton temple.
Ta louange, comme ton nom, Dieu, couvre l'étendue de la terre. Ta droite est pleine de justice ;
la montagne de Sion se réjouit, les villes de Juda exultent à cause de tes jugements.
Défilez sur les murailles de Sion ; comptez-en les tours.
Admirez son rempart, dénombrez ses palais, pour annoncer à la génération suivante
que ce Dieu est notre Dieu à tout jamais. Il nous mène...
* Psaume 49
Du chef de chœur, des fils de Coré, psaume.
Peuples, écoutez tous ceci ; habitants de l'univers, prêtez tous l'oreille,
gens du peuple, gens illustres, riches et pauvres, tous ensemble.
Ma bouche dit des paroles de sagesse, mon cœur murmure des propos de bon sens.
L'oreille attentive au proverbe, sur ma cithare, je résous l'énigme.
Pourquoi craindre, aux mauvais jours, la malice des fourbes qui me cernent,
et ceux qui comptent sur leur fortune et se vantent de leur grande richesse ?
Un homme ne peut pas en racheter un autre, ni payer à Dieu sa rançon.
Quel que soit le prix versé pour une vie, elle devra cesser pour toujours.
Il vivrait encore, indéfiniment ? Jamais il ne verrait la fosse ?
Alors qu'on voit les sages mourir, périr avec l'imbécile et la brute, en laissant à d'autres leur fortune.
Ils croyaient leurs maisons éternelles, leurs demeures impérissables, et ils avaient donné leurs noms à des terres !
L'homme avec ses honneurs ne passe pas la nuit : il est pareil à la bête qui s'est tue.
Voici le destin de ceux qui ont une folle confiance en eux, l'avenir de ceux qui se plaisent à leurs discours :
Ils sont parqués aux enfers comme des brebis ; la Mort les mène paître. Le lendemain, des hommes droits les piétinent, leurs traits s'effacent aux enfers, ils sont loin de leurs palais.
Mais Dieu rachètera ma vie au pouvoir des enfers ; oui, il me prendra. Pause.
Ne crains plus quand un homme s'enrichit et quand la gloire de sa maison grandit.
Car en mourant, il n'emporte rien, et sa gloire ne descend pas avec lui.
De son vivant, il se félicitait : "On t'applaudit, car tout va bien pour toi !"
Il rejoindra le cercle de ses pères qui plus jamais ne verront la lumière.
L'homme avec ses honneurs, mais qui n'a pas compris, est pareil à la bête qui s'est tue.
* Psaume 50
Psaume. D'Asaf. Le Dieu des dieux, le SEIGNEUR, a parlé ; il a convoqué la terre, du soleil levant au soleil couchant.
De Sion, beauté parfaite, Dieu resplendit.
Qu'il vienne, notre Dieu, et ne se taise pas ! Devant lui un feu dévore, autour de lui, c'est l'ouragan.
Il convoque les cieux d'en haut et la terre pour le jugement de son peuple :
Rassemblez mes fidèles qui ont fait alliance avec moi par un sacrifice.
Et les cieux proclament sa justice : Le juge, c'est Dieu !
Écoute mon peuple, je vais parler ; Israël, je vais témoigner contre toi : "C'est moi Dieu, ton Dieu !"
Ce n'est pas pour tes sacrifices que je t'accuse ; à perpétuité, tes holocaustes sont devant moi.
Je ne prendrai pas un taureau dans ta maison, ni des boucs dans tes enclos ;
car tous les animaux des forêts sont à moi, et les bêtes des hauts pâturages.
Je connais tous les oiseaux des montagnes, et la faune sauvage m'appartient.
Si j'avais faim, je ne te le dirais pas, car le monde et ce qui le remplit est à moi.
Vais-je manger la viande des taureaux et boire le sang des boucs ?
Offre à Dieu la louange comme sacrifice et accomplis tes vœux envers le Très-Haut.
Puis appelle-moi au jour de la détresse, je te délivrerai, et tu me glorifieras.
Dieu dit à l'impie : Pourquoi réciter mes commandements et avoir mon alliance à la bouche,
toi qui détestes la correction et rejettes mes paroles ?
Si tu vois un voleur, tu deviens son complice, tu prends ta place chez les adultères.
Tu livres ta bouche à la méchanceté, tu associes ta langue au mensonge.
Tu t'assieds, tu parles contre ton frère, tu salis le fils de ta mère.
Voilà ce que tu as fait, et je me tairais ? Tu t'imagines que je suis comme toi ? Je t'accuse, j'étale tout sous tes yeux.
Comprenez-le, vous qui oubliez Dieu ! Sinon je déchire, et nul ne délivrera.
Qui offre la louange comme sacrifice me glorifie, et il prend le chemin où je lui ferai voir le salut de Dieu.
* Psaume 51
Du chef de chœur. Psaume de David.
Quand le prophète Natan alla chez lui, après que David fut allé chez Bethsabée.
Aie pitié de moi, mon Dieu, selon ta fidélité ; selon ta grande miséricorde, efface mes torts.
Lave-moi sans cesse de ma faute et purifie-moi de mon péché.
Car je reconnais mes torts, j'ai toujours mon péché devant moi.
Contre toi, et toi seul, j'ai péché, ce qui est mal à tes yeux, je l'ai fait, ainsi tu seras juste quand tu parleras, irréprochable quand tu jugeras.
Voici, dans la faute j'ai été enfanté et, dans le péché, conçu des ardeurs de ma mère.
Voici, tu aimes la vérité dans les ténèbres, dans ma nuit, tu me fais connaître la sagesse.
Ote mon péché avec l'hysope, et je serai pur ; lave-moi, et je serai plus blanc que la neige.
Fais que j'entende l'allégresse et la joie, et qu'ils dansent, les os que tu as broyés.
Devant mes péchés, détourne-toi, toutes mes fautes, efface-les.
Crée pour moi un cœur pur, Dieu ; enracine en moi un esprit tout neuf.
Ne me rejette pas loin de toi, ne me reprends pas ton esprit saint ;
rends-moi la joie d'être sauvé, et que l'esprit généreux me soutienne !
J'enseignerai ton chemin aux coupables, et les pécheurs reviendront vers toi.
Mon Dieu, Dieu sauveur, libère-moi du sang ; que ma langue crie ta justice !
SEIGNEUR, œuvre mes lèvres, et ma bouche proclamera ta louange.
Tu n'aimerais pas que j'offre un sacrifice, tu n'accepterais pas d'holocauste.
Le sacrifice voulu par Dieu, c'est un esprit brisé ; Dieu, tu ne rejettes pas un cœur brisé et broyé.
Fais du bien à Sion, rebâtis les murs de Jérusalem.
Alors tu aimeras les sacrifices prescrits, offrande totale et holocauste ; alors on offrira des taureaux sur ton autel.
* Psaume 52
Du chef de chœur. Instruction de David.
Quand Doëg l'Édomite vint annoncer à Saül : "David est entré dans la maison d'Ahimélek."
Pourquoi, bravache, te vanter de faire le mal ? La fidélité de Dieu est pour tous les jours !
Ta langue prémédite des crimes ; elle est perfide comme un rasoir affûté ; elle est habile à tromper.
Au bien tu préfères le mal, et à la franchise le mensonge. Pause.
Tu aimes toute parole qui détruit, langue perfide !
Dieu lui-même te ruinera pour toujours, il te tirera, t'arrachera de la tente, il te déracinera du pays des vivants.
Alors les justes verront et craindront ; ils riront de lui :
Le voici ce brave, qui ne prenait pas Dieu pour forteresse, mais qui comptait sur sa grande richesse, fort de ses crimes !
Mais moi, comme un olivier verdoyant dans la maison de Dieu, je compte sur la fidélité de Dieu à tout jamais.
Toujours je te rendrai grâce, car tu as agi ; j'ai espoir en ton nom, car il est bon, en présence de tes fidèles.
* Psaume 53
Du chef de chœur, al-mâhalath. Instruction de David.
Les fous se disent : "Il n'y a pas de Dieu !" Corrompus, ils se sont pervertis dans des horreurs ; aucun n'agit bien.
Des cieux, Dieu s'est penché vers les hommes, pour voir s'il en est un d'intelligent qui cherche Dieu.
Tous fourvoyés, ils sont unis dans le vice ; aucun n'agit bien, pas même un seul.
Sont-ils ignorants, ces malfaisants, qui mangeaient mon peuple en mangeant leur pain, et n'invoquaient pas Dieu !
Et là où ils se sont mis à trembler, il n'y avait pas de quoi trembler, car Dieu a éparpillé les os de tes assiégeants. Tu les as bafoués, car Dieu les a repoussés.
Qui donne, depuis Sion, des victoires à Israël ? Quand Dieu ramène les captifs de son peuple, Jacob exulte, Israël est dans la joie.
* Psaume 54
Du chef de chœur, avec instruments à cordes. Instruction de David.
Quand les Zifites vinrent dire à Saül : "David n'est-il pas caché parmi nous ?"
Dieu, sauve-moi par ton nom ; par ta bravoure, rends-moi justice.
O Dieu, écoute ma prière, prête l'oreille aux paroles de ma bouche.
Car des étrangers m'ont attaqué et des tyrans en veulent à ma vie. Ils n'ont pas tenu compte de Dieu. Pause.
Voici, Dieu est mon aide, le SEIGNEUR est avec ceux qui m'appuient.
Qu'il rende le mal à ceux qui m'espionnent ! Par ta fidélité, extermine-les.
De bon cœur je t'offrirai des sacrifices ; SEIGNEUR, je célébrerai ton nom car il est bon :
Il m'a délivré de toute détresse, et je toise mes ennemis.
* Psaume 55
Du chef de chœur, avec instruments à cordes. Instruction de David.
O Dieu, prête l'oreille à ma prière ; quand je supplie, ne te dérobe pas.
Fais attention à moi et réponds-moi. Bouleversé, je me plains et je divague,
aux cris d'un ennemi et sous la pression d'un impie ; car ils déversent sur moi des méfaits et m'attaquent avec colère.
Mon cœur se crispe dans ma poitrine ; des frayeurs mortelles sont tombées sur moi,
crainte et tremblement me pénètrent, et je suis couvert de frissons.
Alors j'ai dit : "Ah, si j'avais des ailes de colombe ! je m'envolerais pour trouver un abri.
Oui, je fuirais au loin pour passer la nuit au désert.
Je gagnerais en hâte un refuge contre le vent de la tempête."
SEIGNEUR, mets la brouille et la division dans leur langage. Car j'ai vu la violence et la discorde dans la ville.
Jour et nuit, elles rôdent sur ses murailles. A l'intérieur, il y a méfait et forfait ;
à l'intérieur, il y a des crimes ; brutalité et tromperie ne quittent pas ses rues.
Ce n'est pas un ennemi qui m'insulte, car je le supporterais. Ce n'est pas un adversaire qui triomphe de moi, je me déroberais à lui.
Mais c'est toi, un homme de mon rang, mon familier, mon intime.
Nous échangions de douces confidences, et nous marchions de concert dans la maison de Dieu.
Que la ruine fonde sur eux ! Qu'ils descendent vivants aux enfers, car la méchanceté est chez eux, elle est en eux.
Moi, je fais appel à Dieu, et le SEIGNEUR me sauvera.
Le soir, le matin, à midi, bouleversé, je me plains. Il a entendu ma voix,
il m'a libéré, gardé sain et sauf, quand on me combattait, car il y avait foule auprès de moi.
Que Dieu entende et qu'il les humilie, lui qui trône dès l'origine ! Ils ne changeront pas, ils ne craignent pas Dieu.
Cet homme a porté la main sur ses amis, il a profané son alliance.
L'onction glisse de sa bouche, mais son cœur fait la guerre. Ses paroles sont plus douces que l'huile, mais ce sont des poignards.
Rejette ton fardeau, mets-le sur le SEIGNEUR, il te réconfortera, il ne laissera jamais chanceler le juste.
Et toi, Dieu, tu les feras descendre dans un charnier béant. Les hommes sanguinaires et trompeurs ne vivront pas la moitié de leurs jours. Mais moi, je compte sur toi.
* Psaume 56
Du chef de chœur, Al yônath élèm rehôqîm. De David, miktâm. Quand les Philistins le saisirent à Gath.
Pitié, Dieu ! Car un homme me harcèle : tous les jours il combat, il m'opprime.
Des espions me harcèlent tous les jours, mais là-haut, une grande troupe combat pour moi.
Le jour où j'ai peur, je compte sur toi.
Sur Dieu, dont je loue la parole, sur Dieu je compte, je n'ai pas peur : que ferait pour moi un être de chair ?
Tous les jours ils me font souffrir, ils ne pensent qu'à me nuire.
A l'affût ils épient et ils observent mes traces pour attenter à ma vie.
Pour ce méfait, échapperaient-ils ? Dieu, que ta colère abatte ces gens !
Tu as compté mes pas de vagabond ; dans ton outre recueille mes larmes. N'est-ce pas écrit dans tes comptes ?
Mes ennemis battront en retraite le jour où j'appellerai ; je le sais, Dieu est pour moi.
Sur Dieu, dont je loue les paroles, - sur le SEIGNEUR, dont je loue les paroles -
sur Dieu je compte, je n'ai pas peur : que feraient pour moi les hommes ?
Dieu, je suis tenu par mes vœux ; j'accomplis pour toi les sacrifices de louange.
Car tu m'as délivré de la mort. N'as-tu pas préservé mes pieds de la chute, pour que je marche devant Dieu à la lumière de la vie ?
* Psaume 57
Du chef de chœur, al-tashehéth. De David, miktâm. Quand, dans la caverne, il fuyait Saül.
Pitié, Dieu ! aie pitié de moi, car je t'ai pris pour refuge ; et je me réfugie à l'ombre de tes ailes, tant que dure le malheur.
Je fais appel à Dieu, le Très-Haut, au Dieu qui fera tout pour moi :
Que, des cieux, il m'envoie le salut ! Celui qui me harcèle a blasphémé, Pause. que Dieu envoie sa fidélité et sa vérité !
Je puis me coucher parmi des lions de feu, des hommes qui ont pour dents des lances et des flèches, et pour langue, une épée acérée.
Dieu, dresse-toi sur les cieux ; que ta gloire domine toute la terre !
Sur mon passage, ils ont préparé un filet : on m'a courbé la tête. Devant moi, ils ont creusé une trappe : ils sont tombés en plein milieu.
Le cœur rassuré, mon Dieu, le cœur rassuré, je vais chanter un hymne :
Réveille-toi, ma gloire ; réveillez-vous, harpe et cithare, je vais réveiller l'aurore.
Je te rendrai grâce parmi les peuples, SEIGNEUR ; je te chanterai parmi les nations.
Car ta fidélité s'élève jusqu'aux cieux et ta vérité jusqu'aux nues.
Dieu, dresse-toi sur les cieux ; que ta gloire domine toute la terre !
* Psaume 58
Du chef de chœur, al-tashehéth. De David, miktâm.
C'est vrai ! Quand vous parlez, la justice est muette. Fils des hommes, jugez-vous avec droiture ?
Non ! Sciemment, vous commettez des crimes : sur la terre, vous propagez la violence de vos mains.
A peine conçus, les méchants sont dévoyés, les menteurs divaguent dès leur naissance.
Ils ont un venin pareil au venin du serpent ; ils sont comme la vipère sourde, qui se bouche l'oreille,
qui n'obéit pas à la voix des enchanteurs et du charmeur le plus habile aux charmes.
Dieu ! casse-leur les dents dans la gueule ; SEIGNEUR, démolis les crocs de ces lions.
Qu'ils s'écoulent comme les eaux qui s'en vont ! Que Dieu ajuste ses flèches, et les voici fauchés !
Qu'ils soient comme la limace qui s'en va en bave ! Comme le fœtus avorté, qu'ils ne voient pas le soleil !
Avant que vos marmites ne sentent la flambée d'épines, aussi vif que la colère, il les balayera.
Le juste se réjouira en voyant la vengeance : il lavera ses pieds dans le sang des méchants.
Et les hommes diront : "Oui, le juste fructifie : oui, il y a un Dieu qui juge sur la terre."
* Psaume 59
Du chef de chœur, al-tashehéth. De David, miktâm. r Quand Saül envoya garder la maison pour le faire mourir. (-) Dieu, délivre-moi de mes ennemis ; protège-moi de mes agresseurs.
Délivre-moi des malfaisants et sauve-moi des hommes sanguinaires.
Car les voici en embuscade contre moi, des puissants m'attaquent, sans que j'aie commis de faute ou de péché, SEIGNEUR !
Je ne suis pas coupable, et ils courent se poster. Sors du sommeil ! Viens à ma rencontre et vois !
Toi, SEIGNEUR Dieu, le tout-puissant, Dieu d'Israël, réveille-toi pour punir toutes ces nations ; sois sans pitié pour tous ces traîtres de malheur.
Le soir, ils reviennent, grondant comme des chiens ; ils rôdent par la ville.
Les voici, de la bave plein la gueule, des épées sur les babines : "Qui donc entend ?"
Et toi, SEIGNEUR, tu ris d'eux, tu te moques de toutes ces nations.
Je regarderai vers toi, la force. Ma citadelle, c'est Dieu.
Le Dieu fidèle vient au-devant de moi : Dieu me fait toiser ceux qui m'espionnent.
Ne les massacre pas, sinon mon peuple oubliera. Que ta vigueur les secoue et les rabaisse, SEIGNEUR notre bouclier !
Dès qu'ils parlent, ils ont le péché à la bouche ; qu'ils soient pris à leur orgueil, pour la malédiction et le mensonge qu'ils profèrent !
Achève avec fureur ; achève, et qu'il n'en reste rien ! et qu'ils sachent que Dieu est le souverain de Jacob, jusqu'aux extrémités de la terre. Pause.
Le soir, ils reviennent, grondant comme des chiens ; ils rôdent par la ville.
Ils errent en quête de nourriture ; s'ils ne sont pas repus, ils passent la nuit à geindre.
Et moi, je chante ta force, le matin, j'acclame ta fidélité, car tu as été pour moi une citadelle, un refuge au jour de ma détresse.
Je te chanterai, toi ma force. Ma citadelle, c'est Dieu, le Dieu qui m'est fidèle !
* Psaume 60
Du chef de chœur ; al-shoushân édouth. Miktâm de David. Pour enseigner.
Quand il combattait les Araméens de Mésopotamie et ceux de Cova. Et Joab revint et battit Edom, soit douze mille hommes, dans la vallée du Sel.
Dieu, tu nous as rejetés, disloqués ; tu t'es irrité : rétablis-nous !
Tu as fait trembler la terre, tu l'as crevassée : réduis ses fractures, car elle chancelle !
Tu as fait voir de durs moments à ton peuple, tu nous as fait boire un vin qui saoule.
A ceux qui te craignent, tu as donné le signal pour fuir devant l'archer. Pause.
Pour que tes bien-aimés soient délivrés, sauve par ta droite et réponds-nous.
Dieu a parlé dans le sanctuaire : J'exulte ; je partage Sichem et je mesure la vallée de Soukkoth.
Galaad est à moi ; Manassé est à moi ; Ephraïm est le casque de ma tête ; Juda est mon sceptre ;
Moab, la cuvette où je me lave. Sur Edom, je jette ma sandale ; Philistie, brise-toi contre moi en criant !
Qui me mènera à la ville retranchée ? Qui me conduira jusqu'en Edom,
sinon toi, le Dieu qui nous a rejetés, le Dieu qui ne sortait plus avec nos armées ?
Viens à notre aide contre l'adversaire, car le secours de l'homme est illusion.
Avec Dieu nous ferons des exploits : c'est lui qui piétinera nos adversaires.
* Psaume 61
Du chef de chœur, sur l'instrument à cordes de David.
O Dieu, écoute mes cris, sois attentif à ma prière.
Du bout de la terre, je fais appel à toi quand le cœur me manque. Sur le rocher trop élevé pour moi tu me conduiras.
Car tu es pour moi un refuge, un bastion face à l'ennemi.
Je voudrais être reçu sous ta tente pour des siècles, et m'y réfugier, caché sous tes ailes.
C'est toi, Dieu, qui as exaucé mes vœux, et donné leur héritage à ceux qui craignent ton nom.
Aux jours du roi, ajoute des jours ; que ses années soient des siècles !
Qu'il siège toujours en face de Dieu ! Charge la fidélité et la vérité de le préserver.
Alors je chanterai sans cesse ton nom, pour accomplir chaque jour mes vœux.
* Psaume 62
Du chef de chœur, d'après Yedoutoun. Psaume de David.
Oui, mon âme est tranquille devant Dieu ; mon salut vient de lui.
Oui, il est mon rocher, mon salut, ma citadelle ; je suis presque inébranlable.
Allez-vous longtemps vous ruer tous ensemble contre un homme, pour l'abattre comme un mur qui penche ou une clôture branlante ?
Oui, à cause de son rang, ils projettent de le bannir ; ils se plaisent au mensonge : de la bouche ils bénissent, mais au fond d'eux-mêmes, ils maudissent.
Oui, sois tranquille près de Dieu, mon âme ; car mon espoir vient de lui.
Oui, il est mon rocher et mon salut, ma citadelle : je suis inébranlable.
Mon salut et ma gloire sont tout près de Dieu ; mon rocher fortifié, mon refuge sont en Dieu.
Comptez sur lui en tout temps, vous, le peuple ! Épanchez devant lui votre cœur ; Dieu est pour nous un refuge. Pause.
Oui, les gens du peuple sont un souffle, les gens illustres, un mensonge. Quand on soulève la balance, à eux tous, ils pèsent moins qu'un souffle.
Ne comptez pas sur la violence : ne vous essoufflez pas en rapines. Si votre fortune augmente, n'y mettez pas votre cœur.
Dieu a dit une chose, deux choses que j'ai entendues, ceci : que la force est à Dieu,
et à toi, SEIGNEUR, la fidélité ; et ceci : que tu rends à chacun selon ses œuvres.
* Psaume 63
Psaume de David. Quand il était dans le désert de Juda.
Dieu, c'est toi mon Dieu ! Dès l'aube je te désire ; mon âme a soif de toi ; ma chair languit après toi, dans une terre desséchée, épuisée, sans eau.
J'étais ainsi quand je t'ai vu dans le sanctuaire en contemplant ta force et ta gloire.
Oui, ta fidélité vaut mieux que la vie, mes lèvres te célébreront.
Ainsi, je te bénirai ma vie durant, et à ton nom, je lèverai les mains.
Comme de graisse et d'huile, je me rassasierai, et la joie aux lèvres, ma bouche chantera louanges.
Quand sur mon lit je pense à toi, je passe des heures à te prier.
Car tu as été mon aide, à l'ombre de tes ailes j'ai crié de joie.
Je m'attache à toi de toute mon âme, et ta droite me soutient.
Qu'ils aillent à la ruine ceux qui en veulent à ma vie ! Qu'ils rentrent dans les profondeurs de la terre !
Qu'on les passe au fil de l'épée ! Qu'ils soient la part des chacals !
Et le roi se réjouira de Dieu ; quiconque jure par lui n'aura qu'à s'en louer ; car la bouche des menteurs sera close.
* Psaume 64
Du chef de chœur. Psaume de David.
Dieu ! écoute ma plainte ; préserve ma vie d'un ennemi terrifiant ;
cache-moi loin du complot des scélérats, loin des malfaisants qui se concertent.
Ils ont affûté leur langue comme une épée ; ils ont ajusté leurs flèches, leurs paroles venimeuses,
pour tirer en cachette sur un homme intègre : ils tirent soudain, sans rien craindre.
Ils se forgent une parole maligne ; ils calculent pour dissimuler des pièges ; ils disent : "Qui s'en apercevra ?"
Ils combinent des crimes : "Nous avons bien combiné notre affaire : au fond de l'homme, le cœur est impénétrable !"
Mais Dieu leur a tiré dessus ; soudain, voici la flèche : ce sont leurs propres coups,
leur langue s'est retournée contre eux. En les voyant, chacun hoche la tête ;
tout homme est saisi de crainte, il proclame ce que Dieu a fait, et de cet acte, il tire la leçon.
Que le juste se réjouisse du SEIGNEUR, qu'il le prenne pour refuge, et tous les cœurs droits s'en loueront.
* Psaume 65
Du chef de chœur, psaume. De David, chant.
Dieu qui es en Sion, la louange te convient, et pour toi on accomplit des vœux.
Jusqu'à toi qui entends la prière, tout être de chair peut venir.
Les fautes ont été plus fortes que moi, mais tu effaces nos péchés.
Heureux l'invité que tu choisis, il demeurera dans tes parvis. Nous serons rassasiés des biens de ta maison, des choses saintes de ton temple.
Avec justice, tu nous réponds par des merveilles, Dieu notre sauveur, sécurité de la terre entière jusqu'aux mers lointaines.
Il affermit les montagnes par sa vigueur ; il se ceint de bravoure.
Il apaise le vacarme des mers, le vacarme de leurs vagues et le grondement des peuples.
Au bout du monde, on s'effraie de tes signes, tu fais crier de joie les régions du levant et du couchant.
Tu as visité la terre, tu l'as abreuvée ; tu la combles de richesses. La rivière de Dieu regorge d'eau, tu prépares le froment des hommes. Voici comment tu prépares la terre :
Enivrant ses sillons, tassant ses mottes, tu la détrempes sous les averses, tu bénis ce qui germe.
Tu couronnes tes bienfaits de l'année, et sur ton passage la fertilité ruisselle.
Les pacages du désert ruissellent, les collines prennent une ceinture de joie,
les prés se parent de troupeaux ; les plaines se drapent de blé : tout crie et chante.
* Psaume 66
Du chef de chœur ; chant, psaume. Acclamez Dieu, toute la terre ;
chantez la gloire de son nom, glorifiez-le par la louange.
Dites à Dieu : "Que tes œuvres sont terribles ! Devant ta grande force, tes ennemis se font courtisans.
Toute la terre se prosterne devant toi, elle chante pour toi, elle chante ton nom." Pause.
Venez, vous verrez les actes de Dieu qui terrifie les hommes par son exploit :
Il changea la mer en terre ferme, on passait le fleuve à pied sec ; là, nous lui faisons fête.
Par sa bravoure il domine à tout jamais, ses yeux surveillent les nations ; que les rebelles ne se redressent pas ! Pause.
Peuples, bénissez notre Dieu ; faites résonner sa louange.
Celui qui nous fait vivre n'a pas laissé nos pieds chanceler.
Dieu, tu nous as examinés, affinés comme on affine l'argent.
Tu nous as menés dans un piège, tu as mis nos reins dans un étau ;
tu as permis qu'on nous traite en bête de somme. Nous sommes entrés dans le feu et dans l'eau, mais tu nous as fait sortir pour un banquet.
J'entre dans ta maison avec des holocaustes ; envers toi, j'accomplis les vœux
qui ont ouvert mes lèvres et que ma bouche a prononcés dans ma détresse.
Je t'offre des bêtes grasses en holocauste, avec le fumet des béliers ; j'apprête des taureaux et des boucs. Pause.
Venez, vous tous qui craignez Dieu, vous m'entendrez raconter ce qu'il a fait pour moi.
Quand ma bouche l'appelait, la louange soulevait ma langue.
Si j'avais pensé à mal, le SEIGNEUR n'aurait pas écouté.
Mais Dieu a écouté, il a été attentif à ma prière.
Béni soit Dieu, qui n'a pas écarté de lui ma prière, ni de moi sa fidélité.
* Psaume 67
Du chef de chœur, avec instruments à cordes. Psaume, chant.
Que Dieu nous prenne en pitié et nous bénisse ! Qu'il fasse briller sa face parmi nous,
pour que, sur la terre, on connaisse ton chemin, et parmi tous les païens, ton salut.
Que les peuples te rendent grâce, Dieu ! Que les peuples te rendent grâce, tous ensemble !
Que les nations chantent leur joie, car tu gouvernes les peuples avec droiture, et sur terre tu conduis les nations. Pause.
Que les peuples te rendent grâce, Dieu ! Que les peuples te rendent grâce, tous ensemble !
La terre a donné sa récolte : Dieu, notre Dieu, nous bénit.
Que Dieu nous bénisse, et que la terre tout entière le craigne !
* Psaume 68
Du chef de chœur, de David ; psaume, chant.
Dieu se lève, ses ennemis se dispersent et ses adversaires fuient devant lui.
Comme se dissipe la fumée, tu les dissipes : comme la cire fond au feu, les infidèles périssent devant Dieu.
Mais les justes se réjouissent, ils exultent devant Dieu, au comble de la joie :
Chantez pour Dieu, chantez son nom ; exaltez celui qui mène son char dans les steppes. Son nom est : LE SEIGNEUR ; exultez devant lui.
Père des orphelins, justicier des veuves, tel est Dieu dans sa sainte demeure.
Aux isolés, Dieu procure un foyer : il fait sortir les captifs par une heureuse délivrance, mais les rebelles habitent des lieux arides.
Dieu, quand tu sortis à la tête de ton peuple, quand tu t'avanças dans les solitudes, Pause.
la terre trembla, les cieux mêmes ont ruisselé, devant Dieu - celui du Sinaï - devant Dieu, le Dieu d'Israël.
Dieu, tu répandais une pluie généreuse ; ton patrimoine était épuisé, tu l'as rétabli.
Ton pays où ils se sont installés, c'est toi, Dieu, qui l'établis dans ta bonté pour le pauvre.
Le SEIGNEUR donne un ordre, et ses messagères sont une grande armée.
Rois et armées détalent, détalent, et tu partages comme butin les parures des maisons.
Resteriez-vous couchés au bivouac ? Les ailes de la colombe sont lamées d'argent, et son plumage d'or pâle.
Lorsqu'en ce lieu le Souverain dispersa des rois, il neigeait sur le Mont-Sombre.
Montagne divine, montagne du Bashân, montagne bossue, montagne du Bashân,
pourquoi loucher, montagnes bossues, sur la montagne où Dieu a désiré habiter ? Mais oui ! Le SEIGNEUR y demeurera toujours.
La cavalerie de Dieu a deux myriades d'escadrons flamboyants. Le SEIGNEUR est parmi eux ; le Sinaï est dans le sanctuaire.
Tu es monté sur la hauteur ; tu as fait des prisonniers, tu as pris des dons parmi les hommes, même rebelles, pour avoir une demeure, SEIGNEUR Dieu !
Béni soit le SEIGNEUR chaque jour ! Ce Dieu nous apporte la victoire. Pause.
Ce Dieu est pour nous le Dieu des victoires, et les portes de la mort sont à DIEU le SEIGNEUR.
Mais Dieu écrase la tête de ses ennemis, le crâne chevelu de celui qui vit dans ses crimes.
Le SEIGNEUR a dit : "J'en ramène du Bashân, j'en ramène des gouffres de la mer,
afin que tu les piétines dans le sang, et que la langue de tes chiens ait sa ration d'ennemis."
Dieu, ils ont vu tes cortèges, les cortèges de mon Dieu, de mon roi, dans le sanctuaire :
en tête les chanteurs, les musiciens derrière, parmi des filles jouant du tambourin.
Dans les assemblées, bénissez Dieu, le SEIGNEUR, à la source d'Israël.
Il y a là Benjamin, le cadet, leur guide, les princes de Juda dans leur robe de brocart, les princes de Zabulon, les princes de Nephtali.
Ton Dieu a décidé que tu serais fort : montre ta force, Dieu ! toi qui as agi pour nous.
A la vue de ton palais qui domine Jérusalem, des rois t'apporteront leurs présents.
Menace la bête des roseaux, la harde des taureaux avec ces peuples de veaux, ceux qui rampent avec leurs pièces d'argent. Il a éparpillé des peuples belliqueux ;
de riches étoffes arrivent d'Égypte ; la Nubie accourt vers Dieu, les mains pleines.
Royaumes de la terre, chantez pour Dieu ; jouez pour le SEIGNEUR,
celui qui mène son char au plus haut des cieux antiques. Voici qu'il donne de la voix, une forte voix.
Donnez à Dieu la force. Sa majesté est sur Israël, sa force est dans les nuées.
Dieu, tu es terrifiant depuis tes sanctuaires. C'est le Dieu d'Israël qui donne au peuple force et puissance. Béni soit Dieu !
* Psaume 69
Du chef de chœur, sur les lis, de David.
Dieu, sauve-moi : l'eau m'arrive à la gorge.
Je m'enlise dans un bourbier sans fond, et rien pour me retenir. Je coule dans l'eau profonde, et le courant m'emporte.
Je m'épuise à crier, j'ai le gosier en feu ; mes yeux se sont usés à force d'attendre mon Dieu.
Ils sont plus nombreux que les cheveux de ma tête, ceux qui me détestent sans motif ; ils sont puissants, ces destructeurs qui m'en veulent injustement. - Ce que je n'ai pas volé, puis-je le rendre ? -
Dieu, tu connais ma sottise, et mes fautes ne te sont pas cachées.
SEIGNEUR DIEU tout-puissant, que je ne sois pas la honte de ceux qui espèrent en toi, ni le déshonneur de ceux qui te cherchent, Dieu d'Israël !
C'est à cause de toi que je supporte l'insulte, que le déshonneur couvre mon visage,
et que je suis un étranger pour mes frères, un inconnu pour les fils de ma mère.
Oui, le zèle pour ta maison m'a dévoré ; ils t'insultent, et leurs insultes retombent sur moi.
J'ai pleuré et jeûné, cela m'a valu des insultes.
j'ai revêtu le sac du deuil, je suis devenu leur fable.
Les gens assis à la porte jasent sur moi, et je suis la chanson des buveurs.
SEIGNEUR, voici ma prière : c'est le moment d'être favorable ; Dieu dont la fidélité est grande, réponds-moi, car tu es le vrai salut.
Arrache-moi à la boue ; que je ne m'enlise pas ; que je sois arraché à ceux qui me détestent et aux eaux profondes !
Que le courant des eaux ne m'emporte pas, que le gouffre ne m'engloutisse pas, que le puits ne referme pas sa gueule sur moi !
Réponds-moi, SEIGNEUR, car ta fidélité est bonne ; selon ta grande miséricorde, tourne-toi vers moi,
et ne cache plus ta face à ton serviteur. Je suis dans la détresse ; vite, réponds-moi ;
viens près de moi, sois mon défenseur ; j'ai des ennemis, libère-moi.
Tu me sais insulté, déshonoré, couvert de honte ; tous mes adversaires sont devant toi.
L'insulte m'a brisé le cœur et j'en suis malade ; j'ai attendu un geste, mais rien ; des consolateurs, et je n'en ai pas trouvé.
Ils ont mis du poison dans ma nourriture ; quand j'ai soif, ils me font boire du vinaigre.
Que leur table devienne pour eux un piège, et pour leurs amis, un traquenard !
Que leurs yeux s'obscurcissent et ne voient plus ; fais-leur sans cesse ployer les reins.
Répands sur eux ta fureur ; que ton ardente colère les atteigne !
Que leur campement soit ravagé, que nul n'habite sous leurs tentes,
car celui que tu avais frappé, ils l'ont persécuté ; ils comptent les coups subis par tes victimes.
Impute-leur faute sur faute ; qu'ils n'aient plus accès à ta justice !
Qu'ils soient effacés du livre de vie, qu'ils ne soient pas inscrits avec les justes !
Et moi, humilié et meurtri, ton salut, Dieu, me mettra hors d'atteinte.
Je pourrai louer le nom de Dieu par un chant et le magnifier par des actions de grâce.
Voilà qui plaît au SEIGNEUR plus qu'un bœuf, qu'un taureau avec cornes et sabots.
En voyant cela, les humbles se réjouissent : "A vous qui cherchez Dieu, à vous, longue vie !"
Car le SEIGNEUR exauce les pauvres, il ne rejette pas les siens quand ils sont captifs.
Louez-le, cieux, terre, mers et tout ce qui y grouille.
Car Dieu sauvera Sion et rebâtira les villes de Juda. On y habitera, on la possédera,
la race de ses serviteurs l'aura pour patrimoine, et ceux qui aiment son nom y feront leur demeure.
* Psaume 70
Du chef de chœur ; de David, en mémorial.
O Dieu, viens me délivrer, SEIGNEUR, viens vite à mon aide !
Qu'ils rougissent de honte, ceux qui cherchent ma mort ; qu'ils reculent déshonorés, ceux qui désirent mon malheur !
Qu'ils repartent sous le poids de la honte, ceux qui font : "Ah ! ah !"
Qu'ils exultent de joie à cause de toi, tous ceux qui te cherchent ! Qu'ils disent sans cesse : "Dieu est grand", ceux qui aiment ton salut !
Je suis pauvre et humilié ; Dieu, viens vite à moi ! Tu es mon aide et mon libérateur : SEIGNEUR, ne tarde pas !
* Psaume 71
SEIGNEUR, je t'ai pris pour refuge ; que jamais plus je ne sois humilié !
Tu vas me délivrer, me libérer, dans ta justice. Tends l'oreille vers moi, sauve-moi.
Sois le rocher où je m'abrite, où j'ai accès à tout instant : tu as décidé de me sauver. Oui, tu es mon roc, ma forteresse.
Mon Dieu, délivre-moi des mains du méchant, de la poigne des criminels et des violents.
Tu es mon espérance, SEIGNEUR DIEU, ma sécurité dès ma jeunesse.
Je m'appuie sur toi depuis ma naissance, tu m'as séparé du ventre maternel. A toi sans cesse va ma louange !
Pour beaucoup, je tenais du prodige ; tu étais mon refuge fortifié.
Je n'avais que ta louange à la bouche, que ta splendeur, au long des jours.
Ne me rejette pas, maintenant que je suis vieux ; quand mes forces déclinent, ne m'abandonne pas.
Car mes ennemis parlent de moi, ceux qui me surveillent se sont entendus.
Ils disent : "Dieu l'a abandonné ; traquez-le, attrapez-le, personne n'ira le délivrer !"
Dieu, ne t'éloigne pas de moi, mon Dieu, viens vite à mon aide !
Qu'ils aillent se perdre dans la honte, ceux qui s'en prennent à ma vie ! Qu'ils se couvrent de déshonneur et d'infamie, ceux qui cherchent mon malheur !
Pour moi, je ne cesse pas d'espérer et je persiste à chanter tes louanges.
J'ai tous les jours à la bouche les récits de ta justice et de ton salut, et je n'en connais pas le nombre.
J'ai part aux prouesses du SEIGNEUR DIEU ; de toi seul j'évoque la justice.
Dieu, tu m'as instruit dès ma jeunesse, et jusqu'ici, j'ai proclamé tes merveilles.
Malgré ma vieillesse et mes cheveux blancs, ne m'abandonne pas, Dieu : que je puisse proclamer les œuvres de ton bras à cette génération, ta vaillance à tous ceux qui viendront.
Si haute est ta justice, Dieu ! Toi qui as fait de grandes choses, Dieu, qui est comme toi ?
Toi qui nous as tant fait voir de détresses et de malheurs, tu vas à nouveau nous laisser vivre. Tu vas à nouveau m'élever hors des abîmes de la terre.
Tu rehausseras ma dignité, et à nouveau tu me réconforteras.
Alors, je m'accompagnerai de la harpe pour te célébrer, mon Dieu, et ta fidélité ; sur la cithare, je jouerai pour toi, Saint d'Israël !
Je jouerai pour toi, mes lèvres chanteront de joie, car tu as racheté ma vie.
Et ma langue, tous les jours, redira ta justice, car c'est la honte et l'infamie pour ceux qui cherchaient mon malheur.
* Psaume 72
De Salomon. Dieu, confie tes jugements au roi, ta justice à ce fils de roi.
Qu'il gouverne ton peuple avec justice, et tes humbles selon le droit.
Grâce à la justice, que montagnes et collines portent la prospérité pour le peuple !
Qu'il fasse droit aux humbles du peuple, qu'il soit le salut des pauvres, qu'il écrase l'exploiteur !
Que l'on te craigne, tant que soleil et lune brilleront, jusqu'au dernier des siècles !
Qu'il descende comme l'averse sur les regains, comme la pluie qui détrempe la terre !
Pendant son règne, que le juste soit florissant, et grande la prospérité, jusqu'à la fin des lunaisons !
Qu'il domine d'une mer à l'autre, et du Fleuve jusqu'au bout de la terre !
Les nomades s'inclineront devant lui, ses ennemis lécheront la poussière.
Les rois de Tarsis et des Iles enverront des présents ; les rois de Saba et de Séva paieront le tribut.
Tous les rois se prosterneront devant lui, toutes les nations le serviront.
Oui, il délivrera le pauvre qui appelle, et les humbles privés d'appui.
Il prendra souci du pauvre et du faible ; aux pauvres, il sauvera la vie :
Il les défendra contre la brutalité et la violence, il donnera cher de leur vie.
Qu'il vive ! On lui donnera l'or de Saba, on priera pour lui sans relâche, on le bénira tous les jours !
Qu'il y ait dans le pays, au sommet des montagnes, des champs de blé dont les épis ondulent comme le Liban, et de la ville, on ne verra qu'un pays de verdure.
Qu'il se fasse un nom éternel, qu'il le propage sous le soleil, afin qu'on se bénisse l'un l'autre en le nommant et que toutes les nations le disent bienheureux.
Béni soit le SEIGNEUR Dieu, le Dieu d'Israël, le seul qui fasse des miracles !
Béni soit à jamais son nom glorieux ! Que toute la terre soit remplie de sa gloire ! Amen et amen !
Fin des prières de David, fils de Jessé.
* Psaume 73
Psaume. D'Asaf. En vérité, Dieu est bon pour Israël, pour les hommes au cœur pur.
Pourtant, j'avais presque perdu pied, un rien, et je faisais un faux pas,
car j'étais jaloux des parvenus, je voyais la chance des impies.
Ils ne se privent de rien jusqu'à leur mort, ils ont la panse bien grasse.
Ils ne partagent pas la peine des gens, ils ne sont pas frappés avec les autres.
Alors, ils plastronnent avec orgueil, drapés dans leur violence.
Leur œil apparaît-il malgré leur graisse, les visées de leur cœur y sont transparentes.
Ils ricanent, ils parlent d'exploiter durement, et c'est de haut qu'ils parlent.
Ils œuvrent la bouche jusqu'au ciel, et leur langue balaie la terre.
Aussi, le peuple de Dieu se tourne de ce côté, où on lui verse de l'eau en abondance.
Ils disent : "Comment Dieu saurait-il ? Y a-t-il un savoir chez le Très-Haut ?"
Et les voilà ces impies qui, toujours tranquilles, accroissent leur fortune !
En vérité, c'est en vain que j'ai gardé mon cœur pur et lavé mes mains en signe d'innocence.
J'étais frappé chaque jour, corrigé chaque matin.
Si j'avais dit : "Je vais calculer comme eux", j'aurais trahi la race de tes fils.
J'ai réfléchi pour comprendre ce qui m'était pénible à voir,
jusqu'à ce que j'entre dans le sanctuaire de Dieu, et discerne quel serait leur avenir :
En vérité, tu les mettras sur un terrain glissant pour les précipiter vers la ruine.
Soudain, quel ravage ! les voici finis, anéantis par l'épouvante.
Tu chasseras leur image de la ville, SEIGNEUR, comme un songe au réveil.
Alors que j'avais le cœur aigri, les reins transpercés,
moi, stupide, ne comprenant rien, j'étais comme une bête, mais j'étais avec toi.
Car je suis toujours avec toi : tu m'as saisi la main droite,
tu me conduiras selon tes vues, tu me prendras derrière la Gloire.
Qui aurais-je au ciel ? Puisque je suis avec toi, je ne me plais pas sur terre.
J'ai le corps usé, le cœur aussi ; mais le soutien de mon cœur, mon patrimoine, c'est Dieu pour toujours.
Voici donc : qui s'éloigne de toi périra ; tu détruis qui te laisse et se prostitue.
Mon bonheur à moi, c'est d'être près de Dieu ; j'ai pris refuge auprès du SEIGNEUR DIEU, pour annoncer toutes tes actions.
* Psaume 74
Instruction. D'Asaf. Pourquoi, Dieu, ce rejet sans fin, cette colère qui fume contre le troupeau de ton pâturage ?
Rappelle-toi la communauté que tu acquis dès l'origine, la tribu que tu revendiquas pour patrimoine, la montagne de Sion où tu fis ta demeure.
Porte tes pas vers ces ruines sans fin : dans le sanctuaire, l'ennemi a tout saccagé,
tes adversaires ont hurlé là même où tu nous rencontrais ; comme signes ils ont mis leurs enseignes.
On les aurait crus dans un taillis, levant la cognée,
quand ils ont brisé toutes les sculptures à coude hache et de masse.
Ils ont livré au feu ton sanctuaire, abattu et profané la demeure de ton nom.
Leur engeance unanime s'est concertée pour brûler dans le pays tout lieu de rencontre avec Dieu.
Nous ne voyons plus nos signes, il n'y a plus de prophètes, et parmi nous, nul ne sait jusqu'à quand !
O Dieu, jusqu'où iront les blasphèmes de l'adversaire ? L'ennemi en finira-t-il d'outrager ton nom ?
Pourquoi retirer ta main, ta main droite, et la retenir contre toi ?
Toi pourtant, Dieu, mon roi dès l'origine, et l'auteur des victoires au sein du pays,
tu as maîtrisé la mer par ta force, fracassant la tête des dragons sur les eaux ;
tu as écrasé les têtes du Léviatan, le donnant à manger à une bande de chacals.
C'est toi qui as creusé les sources et les torrents, et mis à sec des fleuves intarissables.
A toi le jour, à toi aussi la nuit : tu as mis à leur place la lune et le soleil ;
tu as fixé toutes les bornes de la terre ; l'été et l'hiver, c'est toi qui les as inventés !
Rappelle-toi : l'ennemi a blasphémé le SEIGNEUR. Un peuple de fous outrage ton nom.
Ne livre pas ta tourterelle à la bête affamée, n'oublie pas à jamais la vie de tes pauvres.
Regarde à l'alliance : on s'entasse dans les cachettes du pays, devenu le domaine de la violence.
Que l'opprimé ne soit plus déshonoré, que le pauvre et le malheureux louent ton nom !
Lève-toi, Dieu ! Défends ta cause ! Rappelle-toi le blasphème continuel de ces fous.
N'oublie pas les clameurs de tes adversaires, le vacarme sans cesse grandissant de tes agresseurs.
* Psaume 75
Du chef de chœur, al-tashehéth. Psaume d'Asaf, chant.
Dieu, nous te célébrons, nous célébrons ton nom, car il est proche, tes merveilles sont annoncées.
Quand je donne rendez-vous, moi, je juge avec droiture.
La terre s'effondrera avec tous ses habitants. N'est-ce pas moi qui en ai fixé les colonnes ?
J'ai dit aux prétentieux : "Plus de prétention !" et aux impies : "Ne levez pas le front !
Ne levez pas si haut votre front ; ne parlez pas ainsi, la nuque insolente."
Non, il ne vient ni de l'est ni de l'ouest, il ne vient pas du désert, le relèvement.
C'est Dieu qui juge : il abaisse l'un, il relève l'autre.
Le SEIGNEUR tient en main une coupe, il verse un vin âpre et fermenté : ils le boiront, ils en laperont même la lie, tous les impies de la terre.
Pour moi, je proclamerai toujours, en chantant pour le Dieu de Jacob :
"Je vais briser le front de tous les impies, mais le front du juste se relèvera."
* Psaume 76
Du chef de chœur, avec instruments à cordes. Psaume, d'Asaf, chant.
En Juda, Dieu s'est fait connaître ; son nom est grand en Israël.
Sa tente s'est fixée à Salem, et à Sion, sa demeure.
Là, il a brisé les foudres de l'arc, le bouclier et l'épée, la guerre.
Tu resplendis, magnifique, à cause des montagnes de butin.
Ils ont été dépouillés, ces cœurs indomptables pris par le sommeil, tous ces hommes valeureux qui ne trouvaient plus leurs mains.
Sous ta menace, Dieu de Jacob, le char et le cheval se sont figés :
C'est toi qui es terrifiant ; qui tiendrait devant toi lors de ta colère ?
Des cieux, tu énonces le verdict ; terrifiée, la terre se calme,
quand Dieu se lève pour le jugement, pour sauver tous les humbles de la terre.
Même la fureur des hommes fait ta gloire ; ceux qui échappent à cette fureur, tu te les attaches.
Faites des vœux et accomplissez-les pour le SEIGNEUR votre Dieu ; apportez vos présents à ce Dieu terrible, vous tous qui l'entourez,
car il coupe le souffle aux princes, il terrifie les rois de la terre.
* Psaume 77
Du chef de chœur, sur Yeditoun ; d'Asaf, psaume.
C'est Dieu que j'appelle et je crie ; c'est Dieu que j'appelle, il m'écoutera.
Au temps de ma détresse, je cherche le SEIGNEUR. Dans la nuit, les mains tendues sans faiblir, je refuse tout réconfort.
Je me rappelle Dieu et je gémis ; plus j'y reviens, plus mon esprit s'embrouille ; Pause.
tu tiens mes paupières ouvertes, je suis troublé, je ne sais que dire :
je réfléchis aux jours d'autrefois, aux années de jadis.
La nuit, je me rappelle mon refrain, mon cœur y revient, et mon esprit s'interroge :
Le SEIGNEUR va-t-il rejeter pour toujours ? Ne sera-t-il plus jamais favorable ?
Sa fidélité a-t-elle tout à fait disparu ? La parole s'est-elle tue pour des siècles ?
Dieu a-t-il oublié de faire grâce ? De colère, a-t-il fermé son cœur ? Pause.
Je le dis, mon mal vient de là : la droite du Très-Haut a changé !
Je rappelle les exploits du SEIGNEUR ; oui, je me rappelle ton miracle d'autrefois.
Je me redis tout ce que tu as accompli, j'en reviens à tes exploits :
Dieu, ton chemin n'est que sainteté ! Quel dieu est aussi grand que Dieu ?
C'est toi le dieu qui a fait le miracle, et ta force, tu l'as montrée parmi les peuples.
Par ton bras, tu as affranchi ton peuple, les fils de Jacob et de Joseph. Pause.
Les eaux t'ont vu, Dieu, les eaux t'ont vu, elles tremblaient, l'abîme lui-même frémissait.
Les nuages ont déversé leurs eaux, les nuées ont donné de la voix, et tes flèches volaient de tous côtés.
Au roulement de ton tonnerre, les éclairs ont illuminé le monde, la terre a frémi et tremblé.
Dans la mer tu fis ton chemin, ton passage dans les eaux profondes, et nul n'a pu connaître tes traces.
Tu as guidé ton peuple comme un troupeau, par la main de Moïse et d'Aaron.
* Psaume 78
Instruction. D'Asaf. O mon peuple, écoute ma loi, tends l'oreille aux paroles de ma bouche.
Je vais ouvrir la bouche pour une parabole et dégager les leçons du passé.
Ce que nous avons entendu et connu, ce que nos pères nous ont transmis,
nous ne le tairons pas à leurs descendants, mais nous transmettrons à la génération suivante les titres de gloire du SEIGNEUR, sa puissance et les merveilles qu'il a faites.
Il a fixé une règle en Jacob, établi une loi en Israël. Elle ordonnait à nos pères d'enseigner ces choses à leurs fils,
afin que la génération suivante les apprenne, ces fils qui allaient naître : Qu'ils se lèvent et les transmettent à leurs fils ;
qu'ils mettent leur confiance en Dieu, qu'ils n'oublient pas les exploits de Dieu, qu'ils observent ses commandements,
pour ne pas être comme leurs pères, la génération indocile et rebelle, la génération au cœur inconstant, dont l'esprit ne se fiait pas à Dieu.
Si les fils d'Ephraïm, les archers les mieux équipés, ont détalé le jour du combat,
c'est qu'ils n'avaient pas gardé l'alliance de Dieu, refusant de suivre sa loi.
Ils avaient oublié ses exploits et les merveilles qu'il leur avait montrées :
Devant leurs pères, il avait fait le miracle, en terre d'Égypte, au pays de Tanis.
Il fendit la mer pour les faire passer, dressant les eaux comme une digue.
Le jour, il les guidait par la nuée, et chaque nuit, par la lumière d'un feu.
Il fendait des rochers au désert, pour les faire boire comme la source du grand Abîme.
Du roc il fit jaillir des ruisseaux et couler l'eau comme des fleuves.
Or ils continuèrent à pécher contre lui, se rebellant dans la steppe contre le Très-Haut.
Sciemment, ils mirent Dieu à l'épreuve et demandèrent de manger selon leur appétit.
Ils s'en prirent à Dieu en disant : "Dieu est-il capable de dresser la table dans le désert ?
Oui, il a frappé le rocher, l'eau a coulé en torrents abondants, mais peut-il aussi fournir le pain et préparer la viande pour son peuple ?"
Alors, entendant cela, le SEIGNEUR s'emporta : un feu s'alluma contre Jacob, la colère monta contre Israël,
car ils ne s'étaient pas fiés à Dieu, ils ne croyaient pas qu'il les sauverait.
Il commanda aux nuées d'en haut, il ouvrit les portes des cieux.
Pour les nourrir, il fit pleuvoir la manne, il leur donna le blé des cieux :
chacun mangea le pain des Forts ; il leur envoya des vivres à satiété.
Dans le ciel, il éloigna le vent d'est ; par sa puissance, il amena le vent du sud.
Il fit pleuvoir sur eux de la viande, abondante comme la poussière, des oiseaux nombreux comme le sable de la mer.
Il les jetait au milieu de leur camp, tout autour de leurs demeures.
Ils mangèrent et se gavèrent : il avait accédé à leur désir.
Leur désir n'était pas assouvi, ils avaient encore la bouche pleine,
que la colère de Dieu les assaillit, et qu'il tua parmi eux les plus importants, terrassant la jeunesse d'Israël.
Malgré cela, ils péchaient toujours, ils ne se fiaient pas à ses merveilles.
Il réduisit leurs jours à du vent et leurs années à l'épouvante.
Quand Dieu les tuait, eux le cherchaient ; ils se reprenaient, ils se tournaient vers lui,
se souvenant que Dieu était leur rocher, que le Dieu Très-Haut était leur défenseur.
Mais leur bouche le trompait, leur langue lui mentait ;
leur cœur n'était pas fermement avec lui, et ils ne se fiaient pas à son alliance.
Et lui, le miséricordieux, au lieu de détruire, il effaçait la faute. Souvent il retint sa colère, il ne réveilla pas toute sa fureur,
se souvenant qu'ils n'étaient que chair, un souffle qui s'en va sans retour.
Que de fois ils lui furent rebelles dans le désert, ils l'offensèrent dans les solitudes !
De nouveau ils mirent Dieu à l'épreuve, attristant le Saint d'Israël.
Ils ne se rappelaient plus ce que sa main avait fait, le jour où il les avait rachetés à l'adversaire :
Il impose ses signes à l'Égypte, ses prodiges au pays de Tanis.
Il change en sang leurs canaux et leurs ruisseaux, pour les empêcher de boire.
Il leur envoie une vermine qui les dévore, des grenouilles qui les infestent.
Il livre leurs récoltes aux sauterelles, le fruit de leur travail aux criquets.
Il ravage leurs vignes par la grêle, leurs sycomores par le gel.
Il abandonne leur bétail aux grêlons, leurs troupeaux à la foudre.
Il lâche sur eux son ardente colère : fureur, rage, suffocation, anges de malheur en mission.
Livrant passage à sa colère, il ne les préserve plus de la mort, il abandonne leur vie à la peste.
Il frappe tous les fils aînés de l'Égypte, les prémices de la maturité sous les tentes de Cham.
Il fait partir son peuple comme un troupeau, il les mène au désert comme des brebis ;
il les guide avec sûreté, ils n'ont pas à trembler quand la mer recouvre leurs ennemis.
Il les amène à son domaine sacré, à cette montagne acquise par sa droite.
Il chasse devant eux des nations, il leur distribue par lots un patrimoine, il installe sous leurs tentes les tribus d'Israël.
Rebelles, ils mirent à l'épreuve le Dieu Très-Haut, ne respectant pas ses exigences.
Ils désertèrent, ils trahirent comme leurs pères, ils se retournèrent comme un arc vicieux.
Ils l'indignaient avec leurs hauts lieux ; leurs idoles excitaient sa jalousie.
Dieu entendit et s'emporta, il rejeta complètement Israël ;
il quitta la demeure de Silo, la tente qu'il avait dressée parmi les hommes.
Il livra sa force à la captivité, sa majesté à des mains ennemies.
Il abandonna son peuple à l'épée, il s'emporta contre son patrimoine.
Un feu dévora les jeunes gens, pour les jeunes filles, on ne chanta plus l'éloge.
Les prêtres tombèrent sous l'épée, et les veuves ne firent pas les lamentations.
Tel un dormeur, le SEIGNEUR s'éveilla, tel un brave que le vin ragaillardit.
Il frappa ses ennemis par-derrière, leur infligeant un outrage éternel.
Il écarta la famille de Joseph, il refusa de choisir la tribu d'Ephraïm.
Il choisit la tribu de Juda, la montagne de Sion qu'il aime.
Il bâtit son sanctuaire pareil aux cimes, et comme la terre, il l'a fondé pour toujours.
Il choisit David son serviteur, le prenant dans une bergerie :
de derrière ses brebis, il le fit venir ; il en fit le berger de Jacob son peuple, d'Israël son patrimoine.
Berger au cœur irréprochable, il les guida d'une main avisée.
* Psaume 79
Psaume. D'Asaf. Dieu, les nations ont envahi ton patrimoine, souillé ton temple saint, et mis en ruine Jérusalem.
Elles ont livré les cadavres de tes serviteurs en pâture aux oiseaux du ciel, la chair de tes fidèles aux bêtes de la terre,
et elles ont versé leur sang à flots tout autour de Jérusalem, les privant de sépulture.
Nous voici, outragés par nos voisins, la moquerie et la risée de ceux qui nous entourent.
Jusqu'où ira, SEIGNEUR, cette colère qui n'en finit pas, cette jalousie qui brûle comme un feu ?
Répands ta fureur sur les nations qui t'ignorent, sur les royaumes qui n'invoquent pas ton nom,
car ils ont mangé Jacob, ravagé son domaine.
N'invoque pas contre nous les fautes anciennes. Vite ! que ta pitié vienne au-devant de nous, car nous sommes au plus bas.
Aide-nous, Dieu notre sauveur, pour la gloire de ton nom. Délivre-nous, efface nos péchés pour l'honneur de ton nom.
Pourquoi laisser dire aux nations : "Où est leur dieu ?" Que les nations apprennent, sous nos yeux, qu'il y a une vengeance pour le meurtre de tes serviteurs !
Que la plainte des prisonniers parvienne jusqu'à toi ; ton bras est grand, laisse vivre les condamnés.
Rends sept fois à nos voisins, en plein cœur, l'outrage qu'ils t'ont fait, SEIGNEUR.
Et nous, ton peuple, le troupeau de ton pâturage, nous pourrons te célébrer toujours, et proclamer tes louanges d'âge en âge.
* Psaume 80
Du chef de chœur, èl-shôshannîm. Témoignage d'Asaf, psaume.
Berger d'Israël, écoute. Toi qui mènes Joseph comme un troupeau, toi qui sièges sur les chérubins, révèle-toi,
devant Ephraïm, Benjamin et Manassé. Réveille ta vaillance, viens pour nous sauver.
Dieu, fais-nous revenir ; que ton visage s'éclaire et nous serons sauvés.
SEIGNEUR Dieu, le tout-puissant, jusqu'à quand t'enflammer contre les prières de ton peuple,
le nourrir d'un pain pétri de larmes et l'abreuver d'une triple mesure de larmes ?
Tu fais de nous la querelle de nos voisins, et nos ennemis ont de quoi rire.
Dieu le tout-puissant, fais-nous revenir ; que ton visage s'éclaire et nous serons sauvés.
La vigne que tu as retirée d'Égypte, tu l'as replantée en chassant des nations ;
tu as déblayé le sol devant elle, pour qu'elle prenne racine et remplisse le pays.
Son ombre couvrait les montagnes, et ses pampres, les cèdres divins.
Elle déployait ses sarments jusqu'à la mer, et ses rejets jusqu'au Fleuve.
Pourquoi as-tu défoncé ses clôtures, que tous les passants y grappillent ?
Le sanglier venu de la forêt la ravage, les bêtes des champs la broutent.
Dieu le tout-puissant, reviens donc ; regarde du haut des cieux et vois. Interviens pour cette vigne,
pour la souche plantée par ta droite, - et sur le fils qui te doit sa force.
La voici incendiée, coupée ; devant ton visage menaçant ils périssent.
Pose ta main sur l'homme qui est à ta droite, et sur le fils d'homme qui te doit sa force.
Alors, nous ne te quitterons pas ; tu nous feras vivre et nous invoquerons ton nom.
SEIGNEUR Dieu, le tout-puissant, fais-nous revenir ; que ton visage s'éclaire et nous serons sauvés.
* Psaume 81
Du chef de chœur, sur la guittith, d'Asaf.
Criez de joie pour Dieu notre force, acclamez le Dieu de Jacob.
Mettez-vous à jouer, faites donner le tambour, avec la cithare mélodieuse, avec la harpe.
Sonnez du cor au mois nouveau, à la pleine lune, pour notre jour de fête.
C'est là pour Israël une loi, une décision du Dieu de Jacob,
une règle qu'il a imposée à Joseph quand il sortit contre le pays d'Égypte : J'entends un langage que je ne connais pas ;
j'ai ôté la charge de son épaule et ses mains ont déposé le fardeau.
Quand tu criais sous l'oppression, je t'ai délivré, je t'ai répondu dans le secret de l'orage ; je t'ai mis à l'épreuve près des eaux de Mériba.
Écoute, mon peuple, je t'en adjure ! Israël, si tu m'écoutes,
il n'y aura pas chez toi de dieu étranger, tu ne te prosterneras pas devant un dieu différent.
C'est moi, le SEIGNEUR ton Dieu, qui t'ai fait monter du pays d'Égypte. œuvre grand la bouche, et je la remplirai !
Mais mon peuple n'a pas écouté ma voix, Israël n'a pas voulu de moi,
et je les ai renvoyés à leur cœur endurci : qu'ils suivent donc leurs projets ! !Ah ! si mon peuple m'écoutait, si Israël suivait mes chemins,
j'aurais vite fait d'humilier leurs ennemis, de détourner ma main contre leurs oppresseurs.
Ceux qui haïssent le SEIGNEUR le courtiseraient, ce serait leur destin pour toujours.
Il nourrirait Israël de fleur de froment, et de miel sauvage il le rassasierait.
* Psaume 82
Psaume. D'Asaf. Dieu s'est dressé dans l'assemblée divine, au milieu des dieux, il juge :
Jusqu'à quand jugerez-vous de travers en favorisant les coupables ?
Soyez des juges pour le faible et l'orphelin, rendez justice au malheureux et à l'indigent ;
libérez le faible et le pauvre, délivrez-les de la main des coupables.
Mais ils ne savent pas, ils ne comprennent pas, ils se meuvent dans les ténèbres, et toutes les assises de la terre sont ébranlées.
Je le déclare, vous êtes des dieux, vous êtes tous des fils du Très-Haut,
pourtant vous mourrez comme les hommes, vous tomberez tout comme les princes.
Lève-toi, Dieu ! Sois le juge de la terre, car c'est toi qui as toutes les nations pour patrimoine.
* Psaume 83
Chant, psaume d'Asaf.
O Dieu, sors de ton silence ; Dieu, ne reste pas inerte et muet.
Voici tes ennemis qui grondent, tes adversaires qui relèvent la tête.
Contre ton peuple, ils trament un complot, ils intriguent contre ton trésor.
Ils disent : "Allez ! supprimons leur nation, que le nom d'Israël ne soit plus mentionné !"
D'un commun accord ils ont intrigué pour faire alliance contre toi :
les gens d'Edom et les Ismaélites, Moab et les enfants d'Hagar,
Gueval, Ammon, Amaleq, la Philistie avec les habitants de Tyr.
Même Assour s'est joint à eux, prêtant main-forte aux fils de Loth.
Traite-les comme Madiân, comme Sisera et Yavîn au torrent du Qishôn.
Ils furent anéantis à Éin-Dor, ils ont servi de fumier à la terre.
Leurs princes, rends-les comme Orev et Zéev et tous leurs chefs, comme Zèvah et Calmounna,
eux qui disaient : "Emparons-nous des domaines de Dieu !"
Mon Dieu, fais-les tourbillonner comme de la paille en plein vent,
Tel un feu qui dévore la forêt, telle une flamme qui embrase les montagnes,
poursuis-les de ta bourrasque, épouvante-les par ton ouragan.
Couvre de confusion leur visage, et qu'ils cherchent ton nom, SEIGNEUR !
Frappés pour toujours d'épouvante et de honte, qu'ils périssent, déshonorés,
qu'ils sachent que tu portes le nom de SEIGNEUR, toi seul, le Très-Haut sur toute la terre !
* Psaume 84
Du chef de chœur ; sur la guittith. Des fils de Coré, psaume.
Comme elles sont aimées tes demeures, SEIGNEUR tout-puissant !
Je languis à rendre l'âme après les parvis du SEIGNEUR. Mon cœur et ma chair crient vers le Dieu vivant.
Le moineau lui-même trouve une maison, et l'hirondelle un nid pour mettre sa couvée, près de tes autels, SEIGNEUR tout-puissant, mon roi et mon Dieu.
Heureux les habitants de ta maison : ils te louent sans cesse ! Pause.
Heureux l'homme qui trouve chez toi sa force : de bon cœur il se met en route ;
en passant par le val des Baumiers ils en font une oasis, les premières pluies le couvrent de bénédictions.
Toujours plus ardents, ils avancent et se présentent devant Dieu à Sion.
SEIGNEUR Dieu, le tout-puissant, écoute ma prière ; prête l'oreille, Dieu de Jacob. Pause.
O Dieu, vois celui qui est notre bouclier, regarde le visage de ton messie.
Puisqu'un jour dans tes parvis en vaut plus de mille, j'ai choisi : plutôt rester au seuil de la maison de mon Dieu que de loger sous les tentes des infidèles.
Oui, le SEIGNEUR Dieu est un soleil et un bouclier ; le SEIGNEUR donne la grâce et la gloire, il ne refuse pas le bonheur à ceux qui vont sans reproche.
SEIGNEUR tout-puissant, heureux l'homme qui compte sur toi !
* Psaume 85
Du chef de chœur, des fils de Coré, psaume.
Tu as montré ton amour pour ton pays, SEIGNEUR ! tu as fait revenir les captifs de Jacob ;
tu as enlevé la faute de ton peuple, tu as couvert tout son péché. Pause.
Tu as mis fin à ton emportement, tu es revenu de ton ardente colère.
Fais-nous revenir, Dieu notre sauveur ! renonce à ta rancune envers nous.
Seras-tu toujours irrité contre nous, prolongeant ta colère d'âge en âge ?
N'est-ce pas toi qui reviendras nous faire vivre et qui seras la joie de ton peuple ?
Montre-nous ta fidélité, SEIGNEUR, et donne-nous ton salut.
J'écoute ce que dit Dieu, le SEIGNEUR ; il dit : "Paix", pour son peuple et pour ses fidèles, mais qu'ils ne reviennent pas à leur folie !
Son salut est tout proche de ceux qui le craignent, et la gloire va demeurer dans notre pays.
Fidélité et Vérité se sont rencontrées, elles ont embrassé Paix et Justice.
La Vérité germe de la terre et la Justice se penche du ciel.
Le SEIGNEUR lui-même donne le bonheur, et notre terre donne sa récolte.
La Justice marche devant lui, et ses pas tracent le chemin.
* Psaume 86
Prière. De David. SEIGNEUR, tends l'oreille, réponds-moi, car je suis un malheureux et un pauvre.
Garde-moi en vie, car je suis fidèle. Toi mon Dieu, sauve ton serviteur qui compte sur toi.
Aie pitié de moi, SEIGNEUR, c'est toi que j'appelle chaque jour.
Réjouis le cœur de ton serviteur, car, SEIGNEUR, je suis tendu vers toi.
SEIGNEUR, toi qui es bon et qui pardonnes, riche en fidélité pour tous ceux qui t'appellent,
prête l'oreille à ma prière, SEIGNEUR ! Sois attentif à ma voix suppliante !
Au jour de la détresse je t'appelle, et tu me réponds.
Nul n'est comme toi parmi les dieux, SEIGNEUR ! Ce que tu fais est incomparable.
Toutes les nations que tu as faites viendront se prosterner devant toi, SEIGNEUR, et glorifier ton nom.
Car tu es grand, tu fais des miracles, tu es Dieu, toi seul !
SEIGNEUR, montre-moi ton chemin et je me conduirai selon ta vérité. Unifie mon cœur pour qu'il craigne ton nom.
SEIGNEUR mon Dieu, je veux te célébrer de tout mon cœur, et glorifier ton nom pour toujours,
car ta fidélité est grande envers moi et tu m'as délivré des profondeurs des enfers.
Dieu ! des orgueilleux m'ont attaqué et une ligue de tyrans en veut à ma vie ; ils ne tiennent pas compte de toi.
Mais toi, SEIGNEUR, Dieu miséricordieux et bienveillant, lent à la colère, plein de fidélité et de loyauté,
tourne-toi vers moi ; aie pitié de moi, donne ta force à ton serviteur et sauve le fils de ta servante.
Agis avec éclat en ma faveur, alors mes ennemis seront confondus en voyant que toi, SEIGNEUR, tu me secours et me consoles.
* Psaume 87
Des fils de Coré, psaume, chant. Le SEIGNEUR a fondé Sion sur les montagnes saintes,
il en aime les portes plus que toutes les demeures de Jacob.
On fait sur toi des récits de gloire, ville de Dieu ! Pause.
Je mentionne Rahav et Babylone parmi ceux qui me connaissent. Certes, c'est en Philistie, à Tyr ou en Nubie, que tel homme est né.
Mais on peut dire de Sion : "En elle, tout homme est né, et c'est le Très-Haut qui la consolide !"
Le SEIGNEUR inscrit dans le livre des peuples : "A cet endroit est né tel homme", Pause.
mais ils dansent et ils chantent : "Toutes mes sources sont en toi !"
* Psaume 88
Chant, psaume. Des fils de Coré. Du chef de chœur, al-mâhalath le-annôth. Instruction d'Hémân l'Ezrahite.
SEIGNEUR, mon Dieu sauveur ! le jour, la nuit, j'ai crié vers toi.
Que ma prière parvienne jusqu'à toi ; tends l'oreille à ma plainte.
Car ma vie est saturée de malheurs et je frôle les enfers.
On me compte parmi les moribonds ; me voici comme un homme fini,
reclus parmi les morts, comme les victimes couchées dans la tombe, et dont tu perds le souvenir car ils sont coupés de toi.
Tu m'as déposé dans les profondeurs de la Fosse, dans les Ténèbres, dans les gouffres.
Ta fureur s'est appesantie sur moi ; de toutes tes vagues tu m'as accablé.
Tu as éloigné de moi mes intimes ; à leurs yeux, tu as fait de moi une horreur. Enfermé, je n'ai pas d'issue.
Mes yeux sont épuisés par la misère. Je t'ai appelé tous les jours, SEIGNEUR ! les mains ouvertes vers toi.
Feras-tu un miracle pour les morts ? Les trépassés se lèveront-ils pour te célébrer ?
Dans la Tombe peut-on dire ta fidélité, et dans l'Abîme dire ta loyauté ?
Ton miracle se fera-t-il connaître dans les Ténèbres, et ta justice au pays de l'Oubli ?
Mais moi, je crie vers toi, SEIGNEUR ! Le matin, ma prière est déjà devant toi.
SEIGNEUR, pourquoi me rejeter, me cacher ton visage ?
Malheureux, exténué dès l'enfance, j'ai subi tes épouvantes et je suis hébété.
Tes fureurs ont passé sur moi, tes terreurs m'ont anéanti.
Tous les jours elles m'ont cerné comme les eaux, elles m'ont encerclé de partout.
Tu as éloigné de moi compagnons et amis ; pour intimes, j'ai les ténèbres.
* Psaume 89
Instruction. D'Étân l'Ezrahite.
Je chanterai toujours les bontés du SEIGNEUR. Ma bouche fera connaître ta loyauté pour des siècles.
Oui, je le dis : "Ta bonté est édifiée pour toujours ; dans les cieux, tu établis ta loyauté."
- J'ai conclu une alliance en faveur de mon élu, j'ai juré à David mon serviteur :
j'établis ta dynastie pour toujours, je t'ai édifié un trône pour tous les siècles.- Pause.
Que les cieux célèbrent cette merveille, SEIGNEUR ! et ta loyauté dans l'assemblée des saints.
Qui donc là-haut est égal au SEIGNEUR ? qui ressemble au SEIGNEUR parmi les dieux ?
Dans le conseil des saints, Dieu est grandement redoutable, plus terrible que tous ceux qui l'entourent.
SEIGNEUR, Dieu des puissances ! qui est fort comme toi, SEIGNEUR ? Ton entourage, c'est ta loyauté.
C'est toi qui maîtrises l'orgueil de la Mer ; quand ses vagues se soulèvent, c'est toi qui les apaises.
C'est toi qui as écrasé le cadavre de Rahav, qui as dispersé tes ennemis par la force de ton bras.
A toi les cieux ! à toi aussi la terre ! le monde et ses richesses, c'est toi qui les fondas.
Le Nord et le Midi, c'est toi qui les créas ; le Tabor et l'Hermon crient de joie à ton nom.
A toi ce bras plein de vaillance, cette main puissante, cette droite levée !
La justice et le droit sont les bases de ton trône ; la fidélité et la vérité précèdent ta face.
Heureux le peuple qui sait t'acclamer ! il marchera à la lumière de ta face, SEIGNEUR !
A ton nom, ils danseront de joie tous les jours, à cause de ta justice ils se redressent.
Oui, tu es leur force éclatante ; tu redresses notre front par ta faveur.
Notre bouclier dépend du SEIGNEUR, et notre roi, du Saint d'Israël.
Un jour dans une apparition, tu parlas ainsi à tes fidèles : J'ai accordé mon aide à un brave, j'ai exalté un jeune homme de mon peuple.
J'ai trouvé David mon serviteur, je l'ai sacré avec mon huile sainte.
Solide, ma main sera près de lui et mon bras le rendra fort.
L'ennemi ne pourra le surprendre, le rebelle ne pourra l'humilier,
car j'écraserai devant lui ses adversaires, je frapperai ceux qui le haïssent.
Ma loyauté et ma fidélité seront près de lui, et à mon nom, il redressera le front.
Je mettrai la mer sous sa main, les fleuves sous sa droite.
Lui m'appellera : "Mon père ! mon Dieu ! le rocher qui me sauve !"
Et moi, je ferai de lui l'aîné, le très-haut parmi les rois de la terre.
Pour toujours je lui garderai ma fidélité ; mon alliance lui sera assurée.
J'établirai sa dynastie à jamais, et son trône pour la durée des cieux.
Si ses fils abandonnent ma loi et ne suivent pas mon droit,
s'ils violent mes préceptes et ne gardent pas mes commandements,
je punirai leur rébellion par la trique et leur faute par des coups,
mais sans briser ma fidélité envers lui ni démentir mon alliance.
Je ne violerai pas mon alliance, je ne changerai pas ce qui est sorti de ma bouche.
Une fois pour toutes, je l'ai juré sur ma sainteté : non ! je ne tromperai pas David !
Sa dynastie durera toujours ; et son trône sera devant moi, comme le soleil,
comme la lune, toujours là, solide, en témoin fidèle dans les nues.
C'est toi, pourtant, qui as rejeté, méprisé ton messie, qui t'es emporté contre lui.
Tu as renié l'alliance avec ton serviteur, jeté à terre et profané son diadème.
Tu as défoncé toutes ses clôtures, démantelé ses forteresses ;
tous les passants l'ont pillé ; le voici outragé par ses voisins.
Tu as relevé la puissance de l'ennemi, tu as réjoui tous ses adversaires ;
tu as même retourné contre lui le tranchant de son épée, tu ne l'as pas appuyé pendant le combat.
Tu as mis fin à sa splendeur et renversé à terre son trône.
Tu as abrégé le temps de sa jeunesse, tu l'as couvert de honte. Pause.
Jusqu'à quand SEIGNEUR ? Te cacheras-tu constamment ? Laisseras-tu flamber ta colère ?
Pense à ce que dure ma vie : tu as créé l'homme pour une fin si dérisoire !
Quel homme vivrait sans voir la mort, échappant à l'emprise des enfers ? Pause.
SEIGNEUR ! où sont tes bontés d'autrefois ? Tu avais juré à David sur ta fidélité !
SEIGNEUR ! pense à tes serviteurs outragés, à tout ce peuple dont j'ai la charge.
Tes ennemis l'ont outragé, SEIGNEUR ! en crachant sur les pas de ton messie.
Béni soit le SEIGNEUR pour toujours ! Amen et amen !
* Psaume 90
Prière, de Moïse, l'homme de Dieu. SEIGNEUR, d'âge en âge tu as été notre abri.
Avant que les montagnes naissent et que tu enfantes la terre et le monde, depuis toujours, pour toujours, tu es Dieu.
Tu fais retourner l'homme à la poussière, car tu as dit : "Fils d'Adam, retournez-y !"
Oui, mille ans, à tes yeux, sont comme hier, un jour qui s'en va, comme une heure de la nuit.
Tu les balayes, pareils au sommeil, qui, au matin, passe comme l'herbe ;
elle fleurit le matin, puis elle passe ; elle se fane sur le soir, elle est sèche.
Oui, nous avons été achevés par ta colère, épouvantés par ta fureur.
Tu as placé nos fautes en ta présence, nos secrets à la clarté de ta face.
Oui, devant ta fureur s'effacent tous nos jours ; le temps d'un soupir, nous avons achevé nos années :
Soixante-dix ans, c'est parfois la durée de notre vie, quatre-vingts, si elle est vigoureuse, et son agitation n'est que peine et misère ; c'est vite passé, et nous nous envolons.
Qui peut connaître la force de ta colère ? Plus on te craint, mieux on connaît ton courroux !
Alors, apprends-nous à compter nos jours, et nous obtiendrons la sagesse du cœur.
Reviens, SEIGNEUR ! Jusqu'à quand ? ravise-toi en faveur de tes serviteurs.
Dès le matin, rassasie-nous de ta fidélité, et nous crierons de joie nos jours durant.
Rends-nous en joie tes jours de châtiment, les années où nous avons vu le malheur.
Que ton action soit visible pour tes serviteurs, et ta splendeur pour leurs fils !
Que la douceur du SEIGNEUR notre Dieu soit sur nous ! Consolide pour nous l'œuvre de nos mains, oui, consolide cette œuvre de nos mains.
* Psaume 91
Celui qui habite là où se cache le Très-Haut passe la nuit à l'ombre du Dieu-Souverain.
- Je dis du SEIGNEUR : "Il est mon refuge, ma forteresse, mon Dieu : sur lui je compte !" -
C'est lui qui te délivre du filet du chasseur et de la peste pernicieuse.
De ses ailes il te fait un abri, et sous ses plumes tu te réfugies. Sa fidélité est un bouclier et une armure.
Tu ne craindras ni la terreur de la nuit, ni la flèche qui vole au grand jour,
ni la peste qui rôde dans l'ombre, ni le fléau qui ravage en plein midi.
S'il en tombe mille à ton côté et dix mille à ta droite, toi, tu ne seras pas atteint.
œuvre seulement les yeux et tu verras comment sont payés les infidèles.
Oui, SEIGNEUR, c'est toi mon refuge ! - Tu as fait du Très-Haut ta demeure,
il ne t'arrivera pas de malheur, aucun coup ne menacera ta tente,
car il chargera ses anges de te garder en tous tes chemins.
Ils te porteront dans leurs bras pour que ton pied ne heurte pas de pierre ;
tu marcheras sur le lion et la vipère, tu piétineras le tigre et le dragon.
- Puisqu'il s'attache à moi, je le libère, je le protégerai car il connaît mon nom.
S'il m'appelle, je lui répondrai, je serai avec lui dans la détresse ; je le délivrerai et le glorifierai ;
je le comblerai de longs jours et je lui manifesterai mon salut.
* Psaume 92
Psaume, chant, pour le jour du sabbat.
Qu'il est bon de célébrer le SEIGNEUR et de chanter pour ton nom, Dieu Très-Haut !
de proclamer dès le matin ta fidélité et ta loyauté durant les nuits,
sur le luth et sur la harpe, au son de la cithare.
Car ton action me réjouit, SEIGNEUR ! et devant les œuvres de tes mains, je crie de joie.
Que tes œuvres sont grandes, SEIGNEUR, et insondables tes desseins !
L'homme stupide n'y connaît rien, l'esprit borné n'y comprend rien.
Si les infidèles poussent comme l'herbe, si tous les malfaisants fleurissent, c'est pour être supprimés à tout jamais.
Mais toi, là-haut, tu es pour toujours le SEIGNEUR.
Voici que tes ennemis, SEIGNEUR ! voici que tes ennemis vont périr, et tous les malfaisants se disperser.
Tu as relevé mon front comme la corne du buffle, et je baigne dans l'huile fraîche.
Mon œil repère ceux qui m'espionnent ; et les méchants qui m'attaquent, mon oreille les entend.
Le juste pousse comme un palmier, s'étend comme un cèdre du Liban :
planté dans la maison du SEIGNEUR, il pousse dans les parvis de notre Dieu.
Même âgé, il fructifie encore, il reste plein de sève et de verdeur,
proclamant la droiture du SEIGNEUR : "Il est mon rocher ! En lui pas de détours !"
* Psaume 93
Le SEIGNEUR est roi. Il est vêtu de majesté. Le SEIGNEUR est vêtu, avec la force pour baudrier. Oui, le monde reste ferme, inébranlable.
Depuis lors ton trône est ferme ; depuis toujours tu es.
Les flots ont enflé, SEIGNEUR ! les flots ont enflé leur voix ; les flots enflent leur fracas.
Plus que la voix des grandes eaux, et des vagues superbes de la mer, superbe est le SEIGNEUR dans les hauteurs !
Tes décrets sont vraiment sûrs. La sainteté est l'apanage de ta maison, SEIGNEUR, pour la suite des temps.
* Psaume 94
SEIGNEUR, Dieu qui venges ! Révèle-toi, Dieu qui venges !
Lève-toi, juge de la terre, rends leur dû aux orgueilleux.
Pour combien de temps, SEIGNEUR, ces impies ? combien de temps les impies vont-ils triompher ?
Ils fanfaronnent, ils disent des insolences, ils se vantent, tous ces malfaisants.
Ils écrasent ton peuple, SEIGNEUR ! ils humilient ton patrimoine ;
ils massacrent la veuve et l'immigré, ils assassinent les orphelins.
Ils disent : "Le SEIGNEUR n'y voit rien ; le Dieu de Jacob ne sait rien !"
Gens stupides entre tous, sachez-le ; esprits bornés, comprendrez-vous un jour ?
Il a planté l'oreille, ne peut-il pas entendre ? Il a façonné l'œil, ne peut-il regarder ?
Il a corrigé des nations, ne peut-il punir ? Lui qui a donné à l'homme la connaissance,
le SEIGNEUR connaît la vanité des projets de l'homme.
Heureux l'homme que tu corriges, SEIGNEUR, que tu enseignes par ta loi,
pour le reposer des mauvais jours pendant que se creuse une fosse pour les impies.
Car le SEIGNEUR ne délaisse pas son peuple, il n'abandonne pas son patrimoine :
on jugera de nouveau selon la justice, et tous les cœurs droits s'y conformeront.
Qui va plaider ma cause contre ces méchants, prendre mon parti contre ces malfaisants ?
Si le SEIGNEUR ne m'avait secouru, le Silence devenait bientôt ma demeure.
Quand je disais : "Je vais tomber !", ta fidélité, SEIGNEUR, me soutenait.
Quand mille soucis m'envahissaient, je savourais ton réconfort.
Serait-il ton complice, ce trône criminel qui crée la misère au mépris des lois ?
Ils s'attaquent à la vie du juste, ils déclarent coupable une victime innocente.
Mais le SEIGNEUR est devenu ma forteresse ; mon Dieu est le rocher où je me réfugie.
Il leur a rendu leur crime ; il les anéantit par leur propre méchanceté ; il les anéantit, le SEIGNEUR notre Dieu.
* Psaume 95
Venez ! crions de joie pour le SEIGNEUR, acclamons le rocher qui nous sauve ;
présentons-nous devant lui en rendant grâce, acclamons-le avec des hymnes.
Car le SEIGNEUR est le grand Dieu, le grand roi au-dessus de tous les dieux.
Il tient dans sa main les gouffres de la terre ; les crêtes des montagnes sont à lui.
A lui la mer, c'est lui qui l'a faite, et les continents que ses mains ont formés !
Entrez ! allons nous incliner, nous prosterner ; à genoux devant le SEIGNEUR qui nous a faits !
Car il est notre Dieu ; nous sommes le peuple qu'il fait paître, le troupeau qu'il garde. - Aujourd'hui, pourvu que vous obéissiez à sa voix !
Ne durcissez pas votre cœur comme à Mériba, comme au jour de Massa dans le désert,
où vos pères m'ont défié et mis à l'épreuve, alors qu'ils m'avaient vu à l'œuvre.
Pendant quarante ans cette génération m'a écœuré, et j'ai dit : "C'est un peuple à l'esprit égaré ; ils ne connaissent pas mes chemins."
Alors, dans ma colère, je l'ai juré : "Non, ils n'entreront pas dans mon lieu de repos !"
* Psaume 96
Chantez au SEIGNEUR un chant nouveau, chantez au SEIGNEUR, terre entière ;
chantez au SEIGNEUR, bénissez son nom ! Proclamez son salut de jour en jour ;
annoncez sa gloire parmi les nations, ses merveilles parmi tous les peuples !
Car le SEIGNEUR est grand et comblé de louanges, il est terrible et supérieur à tous les dieux :
toutes les divinités des peuples sont des vanités. Le SEIGNEUR a fait les cieux.
Splendeur et éclat sont devant sa face, force et majesté dans son sanctuaire.
Donnez au SEIGNEUR, familles des peuples, donnez au SEIGNEUR gloire et force ;
donnez au SEIGNEUR la gloire de son nom. Apportez votre offrande, entrez dans ses parvis ;
prosternez-vous devant le SEIGNEUR, quand éclate sa sainteté ; tremblez devant lui, terre entière.
Dites parmi les nations : "Le SEIGNEUR est roi. Oui, le monde reste ferme, inébranlable. Il juge les peuples avec droiture."
Que les cieux se réjouissent, que la terre exulte, et que grondent la mer et ses richesses !
Que la campagne tout entière soit en fête, que tous les arbres des forêts crient alors de joie,
devant le SEIGNEUR, car il vient, car il vient pour gouverner la terre. Il gouvernera le monde avec justice et les peuples selon sa loyauté.
* Psaume 97
Le SEIGNEUR est roi. Que la terre exulte, que tous les rivages se réjouissent !
Ténèbres et nuée l'entourent ; la justice et le droit sont les bases de son trône.
Un feu marche devant lui, dévorant à l'entour ses adversaires.
Ses éclairs ont illuminé le monde ; la terre l'a vu, elle a tremblé ;
les montagnes, comme la cire, ont fondu devant le SEIGNEUR, devant le SEIGNEUR de toute la terre.
Les cieux ont proclamé sa justice, et tous les peuples ont vu sa gloire :
"Honte à tous les idolâtres, qui se vantent des vanités ; prosternez-vous devant lui, vous toutes les divinités !"
Sion l'a entendu, elle se réjouit ; les villes de Juda exultent à cause de tes jugements, SEIGNEUR !
Car c'est toi, SEIGNEUR, le Très-Haut sur toute la terre, dominant de haut tous les dieux.
Vous qui aimez le SEIGNEUR, haïssez le mal. Il garde la vie de ses fidèles, les délivrant de la main des impies.
Pour le juste une lumière est semée ; et c'est une joie pour les cœurs droits.
Justes, réjouissez-vous à cause du SEIGNEUR, célébrez-le en évoquant sa sainteté.
* Psaume 98
Psaume. Chantez au SEIGNEUR un chant nouveau, car il a fait des merveilles. Sa droite, son bras très saint l'ont rendu vainqueur.
Le SEIGNEUR a fait connaître sa victoire ; aux yeux des nations il a révélé sa justice.
Il s'est rappelé sa fidélité, sa loyauté, en faveur de la maison d'Israël. Jusqu'au bout de la terre, on a vu la victoire de notre Dieu.
Acclamez le SEIGNEUR, terre entière; ;faites éclater vos chants de joie et vos musiques ;
jouez pour le SEIGNEUR sur la cithare, sur la cithare, au son des instruments.
Avec les trompettes, au son du cor, acclamez le roi, le SEIGNEUR.
Que grondent la mer et ses richesses, le monde et ses habitants !
Que les fleuves battent des mains, qu'avec eux les montagnes crient de joie
devant le SEIGNEUR, car il vient pour gouverner la terre. Il gouvernera le monde avec justice et les peuples avec droiture.
* Psaume 99
Le SEIGNEUR est roi : Que les peuples tremblent ! Il siège sur les chérubins : que la terre frémisse !
Le SEIGNEUR est grand dans Sion et il domine tous les peuples :
qu'ils célèbrent ton nom grand et terrible ! Il est saint !
La force d'un roi c'est d'aimer le droit. C'est toi qui as établi l'ordre. Le droit et la justice en Jacob, c'est toi qui les as faits :
Exaltez le SEIGNEUR notre Dieu, prosternez-vous devant son piédestal ! Il est saint !
Moïse et Aaron parmi ses prêtres, et Samuel parmi ceux qui invoquaient son nom, faisaient appel au SEIGNEUR, et il leur répondait.
Dans la colonne de nuée il leur parlait. Ils ont respecté ses exigences, et les lois qu'il leur avait données.
SEIGNEUR notre Dieu, tu leur répondis toi-même, tu fus pour eux un Dieu patient mais qui se vengeait de leurs méfaits :
Exaltez le SEIGNEUR notre Dieu ; prosternez-vous vers sa montagne sainte, car il est saint, le SEIGNEUR notre Dieu !
* Psaume 100
Psaume pour l'action de grâce. Acclamez le SEIGNEUR, terre entière ;
servez le SEIGNEUR avec joie ; entrez devant lui avec allégresse.
Reconnaissez que le SEIGNEUR est Dieu. Il nous a faits et nous sommes à lui, son peuple et le troupeau de son pâturage.
Entrez par ses portes en rendant grâce, dans ses parvis en le louant ; célébrez-le, bénissez son nom.
Car le SEIGNEUR est bon : sa fidélité est pour toujours, et sa loyauté s'étend d'âge en âge.
* Psaume 101
De David. Psaume. Je veux chanter la fidélité et le droit et jouer pour toi, SEIGNEUR !
Je veux progresser dans l'intégrité : quand viendras-tu vers moi ? En ma maison je saurai me conduire, le cœur intègre.
Je n'aurai de regard pour aucune chose funeste. Je haïrai l'apostasie, elle n'aura pas prise sur moi.
Loin de moi le cœur tortueux ; le mal, je ne veux pas le connaître.
Celui qui diffame les autres en secret, je le réduirai au silence. Le regard hautain, le cœur ambitieux, je ne puis les tolérer.
Je distinguerai les hommes sûrs du pays pour qu'ils siègent à mes côtés. Celui qui a une conduite intègre, celui-là sera mon ministre.
Il ne siégera pas en ma maison, l'homme habile à tromper. Le diseur de mensonges ne tiendra pas devant mon regard.
Chaque matin je réduirai au silence tous les méchants du pays, en extirpant de la ville du SEIGNEUR tous les malfaisants.
* Psaume 102
Prière du malheureux qui défaille et se répand en plaintes devant le SEIGNEUR.
SEIGNEUR, écoute ma prière, que mon cri parvienne jusqu'à toi !
Ne me cache pas ton visage au jour de ma détresse. Tends vers moi l'oreille. Le jour où j'appelle, vite, réponds-moi.
Car mes jours sont partis en fumée, mes os ont brûlé comme un brasier.
Comme l'herbe coupée, mon cœur se dessèche ; j'en oublie de manger mon pain.
A force de gémir, je n'ai plus que la peau sur les os.
Je ressemble au choucas du désert, je suis comme le hibou des ruines.
Je reste éveillé, et me voici comme l'oiseau solitaire sur un toit.
Tous les jours mes ennemis m'outragent, furieux contre moi, ils maudissent par moi.
Comme pain je mange de la cendre, et je mêle des larmes à ma boisson.
Par ton indignation et ton courroux tu m'as soulevé et rejeté.
Mes jours s'en vont comme l'ombre, et je me dessèche comme l'herbe.
Mais toi, SEIGNEUR, tu sièges pour toujours, et tous les âges feront mention de toi.
Tu te lèveras, par amour pour Sion, car il est temps d'en avoir pitié : oui, le moment est venu !
Tes serviteurs tiennent à ses pierres, et sa poussière leur fait pitié.
Les nations craindront le nom du SEIGNEUR, et tous les rois de la terre, ta gloire,
quand le SEIGNEUR rebâtira Sion et deviendra visible dans sa gloire,
quand il se tournera vers la prière des spoliés et cessera de les repousser.
Que cela soit écrit pour la génération suivante, et un peuple recréé louera le SEIGNEUR :
Il s'est penché du haut de son sanctuaire ; le SEIGNEUR, depuis les cieux, a regardé la terre,
pour écouter le gémissement des prisonniers et relâcher les condamnés à mort.
On publiera le nom du SEIGNEUR dans Sion et sa louange dans Jérusalem,
quand se réuniront peuples et royaumes pour servir le SEIGNEUR.
Il a réduit mes forces en plein cours ; il a abrégé mes jours.
Mon Dieu, ai-je dit, ne m'enlève pas au milieu de mes jours ! Tes années couvrent tous les siècles.
Autrefois tu as fondé la terre, et les cieux sont l'œuvre de tes mains.
Ils périront, toi tu resteras. Ils s'useront tous comme un vêtement, tu les remplaceras comme un habit, et ils céderont la place.
Voilà ce que tu es, et tes années ne finissent pas.
Les fils de tes serviteurs s'établiront, et leurs descendants se maintiendront devant toi.
* Psaume 103
De David. Bénis le SEIGNEUR, ô mon âme, que tout mon cœur bénisse son saint nom !
Bénis le SEIGNEUR, ô mon âme, et n'oublie aucune de ses largesses !
C'est lui qui pardonne entièrement ta faute et guérit tous tes maux.
Il réclame ta vie à la tombe et te couronne de fidélité et de tendresse.
Il nourrit de ses biens ta vigueur, et tu rajeunis comme l'aigle.
Le SEIGNEUR accomplit des actes de justice, il fait droit à tous les exploités.
Il révèle ses chemins à Moïse et aux fils d'Israël ses hauts faits.
Le SEIGNEUR est miséricordieux et bienveillant, lent à la colère et plein de fidélité.
Il n'est pas toujours en procès et ne garde pas rancune indéfiniment.
Il ne nous traite pas selon nos péchés, il ne nous rend pas selon nos fautes.
Comme les cieux dominent la terre, sa fidélité dépasse ceux qui le craignent.
Comme le levant est loin du couchant, il met loin de nous nos offenses.
Comme un père est tendre pour ses enfants, le SEIGNEUR est tendre pour ceux qui le craignent ;
il sait bien de quelle pâte nous sommes faits, il se souvient que nous sommes poussière.
L'homme ! ses jours sont comme l'herbe ; il fleurit comme la fleur des champs :
que le vent passe, elle n'est plus, et la place où elle était l'a oubliée.
Mais la fidélité du SEIGNEUR, depuis toujours et pour toujours, est sur ceux qui le craignent, et sa justice pour les fils de leurs fils,
pour ceux qui gardent son alliance et pensent à exécuter ses ordres.
Le SEIGNEUR a établi son trône dans les cieux, et sa royauté domine tout.
Bénissez le SEIGNEUR, vous ses anges, forces d'élite au service de sa parole, qui obéissez dès que retentit sa parole.
Bénissez le SEIGNEUR, vous toutes ses armées, vous ses ministres qui faites sa volonté.
Bénissez le SEIGNEUR, vous toutes ses œuvres, partout dans son empire. Bénis le SEIGNEUR, ô mon âme.
* Psaume 104
Bénis le SEIGNEUR, ô mon âme ! SEIGNEUR mon Dieu, tu es si grand ! Vêtu de splendeur et d'éclat,
drapé de lumière comme d'un manteau, tu déploies les cieux comme une tenture.
Il étage ses demeures au-dessus des eaux ; des nuages il fait son char ; il marche sur les ailes du vent.
Des vents il fait ses messagers, et des flammes, ses ministres.
Il a fondé la terre sur ses bases, elle est à tout jamais inébranlable.
Tu l'as couverte de l'Océan comme d'un habit ; les eaux restaient sur les montagnes.
A ta menace elles ont fui, affolées par tes coups de tonnerre,
escaladant les montagnes, descendant les vallées vers le lieu que tu leur avais fixé.
Tu leur as imposé une limite à ne pas franchir ; elles ne reviendront plus couvrir la terre.
Il envoie l'eau des sources dans les ravins : elle s'en va entre les montagnes ;
elle abreuve toutes les bêtes des champs, les ânes sauvages étanchent leur soif.
Près d'elle s'abritent les oiseaux du ciel qui chantent dans le feuillage.
Depuis ses demeures il abreuve les montagnes, la terre se rassasie du fruit de ton travail :
tu fais pousser l'herbe pour le bétail, les plantes que cultive l'homme, tirant son pain de la terre.
Le vin réjouit le cœur des humains en faisant briller les visages plus que l'huile. Le pain réconforte le cœur des humains.
Les arbres du SEIGNEUR se rassasient, et les cèdres du Liban qu'il a plantés.
C'est là que nichent les oiseaux, la cigogne a son logis dans les cyprès.
Les hautes montagnes sont pour les bouquetins, les rochers sont le refuge des damans.
Il a fait la lune pour fixer les fêtes, et le soleil qui sait l'heure de son coucher.
Tu poses les ténèbres, et c'est la nuit où remuent toutes les bêtes des bois.
Les lions rugissent après leur proie et réclament à Dieu leur nourriture.
Au lever du soleil ils se retirent, se couchent dans leurs tanières,
et l'homme s'en va à son travail, à ses cultures jusqu'au soir.
Que tes œuvres sont nombreuses, SEIGNEUR ! Tu les as toutes faites avec sagesse, la terre est remplie de tes créatures.
Voici la mer, grande et vaste de tous côtés, où remuent, innombrables, des animaux petits et grands.
Là, vont et viennent les bateaux, et le Léviatan que tu as formé pour jouer avec lui.
Tous comptent sur toi pour leur donner en temps voulu la nourriture :
tu donnes, ils ramassent ; tu œuvres ta main, ils se rassasient.
Tu caches ta face, ils sont épouvantés ; tu leur reprends le souffle, ils expirent et retournent à leur poussière.
Tu envoies ton souffle, ils sont créés, et tu renouvelles la surface du sol.
Que la gloire du SEIGNEUR dure toujours, que le SEIGNEUR se réjouisse de ses œuvres !
Il regarde la terre, et elle tremble ; il touche les montagnes, et elles fument.
Toute ma vie je chanterai le SEIGNEUR, le reste de mes jours je jouerai pour mon Dieu.
Que mon poème lui soit agréable ! et que le SEIGNEUR fasse ma joie !
Que les pécheurs disparaissent de la terre, et que les infidèles n'existent plus ! Bénis le SEIGNEUR, ô mon âme ! Alléluia !
* Psaume 105
Célébrez le SEIGNEUR, proclamez son nom, faites connaître ses exploits parmi les peuples.
Chantez pour lui, jouez pour lui ; redites tous ses miracles.
Soyez fiers de son saint nom et joyeux, vous qui recherchez le SEIGNEUR.
Cherchez le SEIGNEUR et sa force, recherchez toujours sa face.
Rappelez-vous les miracles qu'il a faits, ses prodiges et les jugements sortis de sa bouche,
vous, race d'Abraham son serviteur, vous, fils de Jacob, ses élus !
C'est lui, le SEIGNEUR notre Dieu, qui gouverne toute la terre.
Il s'est toujours rappelé son alliance, mot d'ordre pour mille générations,
celle qu'il a conclue avec Abraham, confirmée par serment à Isaac,
qu'il a érigée en décret pour Jacob, alliance perpétuelle pour Israël,
quand il a dit : "Je te donne la terre de Canaan ; c'est le patrimoine qui vous échoit !"
Alors on pouvait les compter, c'était une poignée d'immigrants.
Ils allaient et venaient de nation en nation, d'un royaume vers un autre peuple.
Mais il ne laissa personne les opprimer, il châtia des rois à cause d'eux :
"Ne touchez pas à mes messies, ne faites pas de mal à mes prophètes."
Il appela la famine sur le pays ; il coupa tous les vivres.
Il envoya devant eux un homme, Joseph, qui fut vendu comme esclave.
On lui entrava les pieds, on lui passa un collier de fer ;
jusqu'à l'accomplissement de sa prédiction la parole du SEIGNEUR l'éprouva.
Le roi ordonna de le délier, le maître des peuples le fit relâcher.
Il l'établit SEIGNEUR de sa maison et maître de toutes ses possessions,
pour qu'il attache les princes à sa personne, et qu'il donne aux anciens la sagesse.
Et Israël entra en Égypte, Jacob émigra au pays de Cham.
Dieu rendit son peuple très prolifique et plus puissant que ses adversaires.
Il changea leur cœur, les fit haïr son peuple et traiter ses serviteurs avec perfidie.
Il envoya Moïse son serviteur et Aaron qu'il avait choisi.
Leur parole imposa des signes en Égypte, les prodiges de Dieu dans le pays de Cham.
Il envoya les ténèbres, et les ténèbres vinrent, et sa parole ne fut pas contestée.
Il changea les eaux en sang et fit mourir leurs poissons.
Leur pays grouilla de grenouilles jusque dans les chambres de leurs rois.
Il parla, et vinrent la vermine et les moustiques sur tout leur territoire.
Au lieu de pluies, il leur donna la grêle, du feu et des flammes sur leur pays.
Il frappa leurs vignes et leurs figuiers, et brisa les arbres de leur territoire.
Il parla, et vinrent les sauterelles et les larves innombrables.
Elles mangèrent toute l'herbe du pays, elles mangèrent les fruits du sol.
Il frappa tous les aînés du pays, prémices de leur maturité.
Il fit sortir son peuple avec de l'argent et de l'or, et nul ne chancela parmi ses tribus.
L'Égypte se réjouit de leur sortie, car la terreur était tombée sur elle.
Il étendit une nuée pour servir de rideau, et un feu pour illuminer la nuit.
A leur demande il fit venir les cailles ; il les rassasia du pain des cieux.
Il ouvrit le rocher, l'eau ruissela et s'écoula dans les steppes comme un fleuve.
Il s'est rappelé sa sainte parole envers Abraham son serviteur.
Il a fait sortir son peuple dans l'allégresse, ses élus avec des cris de joie.
Il leur a donné les terres des nations, et ils recueillent le travail des peuples,
pourvu qu'ils gardent ses décrets et qu'ils observent ses lois. Alléluia !
* Psaume 106
Alléluia ! Célébrez le SEIGNEUR, car il est bon. car sa fidélité est pour toujours.
Qui peut dire les prouesses du SEIGNEUR et faire entendre toutes ses louanges ?
Heureux ceux qui observent le droit et pratiquent la justice en tout temps !
Quand tu seras favorable à ton peuple, pense à moi, SEIGNEUR ! Lorsque tu le sauveras, occupe-toi de moi,
que je puisse voir le bonheur de tes élus, me réjouir de la joie de ton peuple et partager la fierté de ton patrimoine.
Tout comme nos pères, nous avons péché, nous avons dévié, nous avons été coupables.
Nos pères, en Égypte, n'ont rien compris à tes miracles. Ils ont oublié tes nombreuses bontés, ils se sont révoltés près de la mer, la mer des Joncs.
Mais il les sauva pour l'honneur de son nom, pour montrer sa puissance.
Il menaça la mer des Joncs, et elle sécha ; il les fit marcher dans les abîmes comme dans le désert.
Il les sauva des mains hostiles, il les défendit contre la main de l'ennemi :
les eaux recouvrirent leurs adversaires, il n'en resta pas un.
Et ils ont cru en ses paroles, ils chantaient sa louange.
Bien vite ils ont oublié ses actes, ils n'ont pas attendu la suite de son dessein :
dans le désert ils se sont pris de convoitise, dans les solitudes ils ont mis Dieu à l'épreuve.
Il leur donna ce qu'ils demandaient, mais il envoya trop peu pour leur appétit.
Dans le camp ils ont jalousé Moïse, et Aaron l'homme consacré au SEIGNEUR.
La terre s'ouvrit et engloutit Datân, elle recouvrit la bande d'Abiram.
Un feu consuma leur bande, une flamme dévora les impies.
A l'Horeb ils ont façonné un veau ; ils se sont prosternés devant du métal,
et ils ont troqué leur Gloire contre la copie d'un bœuf, d'un herbivore !
Ils ont oublié Dieu, leur sauveur, qui avait fait de grandes choses en Égypte,
des miracles au pays de Cham, des actes terribles près de la mer des Joncs.
Il décida de les exterminer, mais Moïse, son élu, se tenant sur la brèche devant lui, détourna sa fureur destructrice.
Ils ont méprisé un pays merveilleux, ils n'ont pas cru à sa parole,
ils ont récriminé sous leurs tentes et n'ont pas obéi à la voix du SEIGNEUR.
La main levée, il jura de les abattre dans le désert,
de disperser leurs descendants dans tous les pays, de les abattre chez les païens.
Puis ils se sont mis sous le joug du Baal de Péor, ils ont mangé les sacrifices des morts,
ils ont ulcéré Dieu par leurs agissements et un fléau fit irruption parmi eux.
Alors Pinhas se tint debout, il trancha, et le fléau fut enrayé.
Cela lui fut compté comme acte juste, d'âge en âge, pour toujours.
Ils ont irrité Dieu près des eaux de Mériba et causé le malheur de Moïse
en étant indociles à son esprit, et Moïse parla sans réfléchir.
Ils n'ont pas supprimé les peuples dont le SEIGNEUR leur avait parlé.
Ils ont eu commerce avec les païens et se sont initiés à leurs pratiques.
Ils ont servi leurs idoles qui devinrent un piège pour eux.
Ils ont sacrifié leurs fils et leurs filles aux démons.
Ils ont répandu un sang innocent, le sang de leurs fils et de leurs filles qu'ils sacrifièrent aux idoles cananéennes, et le pays fut sali par des flots de sang.
Ils se sont souillés par leurs pratiques et prostitués par leurs agissements.
La colère du SEIGNEUR s'enflamma contre son peuple et il prit en horreur son patrimoine.
Il les livra aux mains des nations, et leurs adversaires les ont dominés ;
l'ennemi les a opprimés, et ils ont fléchi sous sa main.
Bien des fois il les a délivrés, mais ils s'obstinaient dans leur révolte et s'enfonçaient dans leur faute.
Il regarda leur détresse quand il entendit leurs cris.
Il se souvint de son alliance avec eux, et dans sa grande fidélité il se ravisa.
Il les fit prendre en pitié par tous ceux qui les avaient déportés.
Sauve-nous, SEIGNEUR notre Dieu : rassemble-nous du milieu des nations. Alors nous célébrerons ton saint nom en nous glorifiant de te louer.
Béni soit le SEIGNEUR, le Dieu d'Israël, depuis toujours et pour toujours. Et tout le peuple dira : "Amen ! Alléluia !"
* Psaume 107
Célébrez le SEIGNEUR car il est bon, car sa fidélité est pour toujours.
Qu'ils le redisent, ceux que le SEIGNEUR a défendus, ceux qu'il a défendus contre la main de l'adversaire,
qu'il a rassemblés de tous les pays, du levant et du couchant, du nord et de la mer.
Certains s'égarèrent dans les solitudes par un chemin désert, sans trouver de ville habitée.
Affamés, assoiffés, la vie les abandonnait.
Ils crièrent vers le SEIGNEUR dans leur détresse, et il les a délivrés de leurs angoisses :
il leur a fait prendre un chemin direct pour aller vers une ville habitée.
Qu'ils célèbrent le SEIGNEUR pour sa fidélité et pour ses miracles en faveur des humains :
car il a désaltéré le gosier avide et bien rempli le ventre affamé.
Certains habitaient dans les ténèbres et l'ombre mortelle, prisonniers de la misère et des fers,
car ils s'étaient révoltés contre les ordres de Dieu, ils avaient nargué le dessein du Très-Haut.
Il dompta leur cœur par la souffrance, ils flanchèrent et nul ne les aidait.
Ils crièrent vers le SEIGNEUR dans leur détresse, et il les a sauvés de leurs angoisses :
il les a tirés des ténèbres et de l'ombre mortelle, il a rompu leurs liens.
Qu'ils célèbrent le SEIGNEUR pour sa fidélité et pour ses miracles en faveur des humains ;
car il a brisé les portes de bronze et fait sauter les verrous de fer.
Certains, abrutis par leurs dérèglements, avilis par leurs péchés,
étaient dégoûtés de toute nourriture et touchaient aux portes de la mort.
Ils crièrent vers le SEIGNEUR dans leur détresse, et il les a sauvés de leurs angoisses :
il a envoyé sa parole pour les guérir et les soustraire à la fosse.
Qu'ils célèbrent le SEIGNEUR pour sa fidélité et pour ses miracles en faveur des humains.
Qu'ils offrent des sacrifices de louange et proclament ses œuvres en criant leur joie.
Ceux qui partent en mer sur des navires et exercent leur métier sur les grandes eaux,
ceux-là virent les œuvres du SEIGNEUR et ses miracles en haute mer.
A sa parole se leva un vent de tempête qui soulevait des vagues.
Ils montent aux cieux, descendent aux abîmes, sont malades à rendre l'âme ;
ils roulent et tanguent comme l'ivrogne et toute leur adresse est engloutie.
Ils crièrent au SEIGNEUR dans leur détresse, et il les a tirés de leurs angoisses :
il a réduit la tempête au silence, et les vagues se sont tues.
Ils se sont réjouis de ce retour au calme et Dieu les a guidés au port désiré.
Qu'ils célèbrent le SEIGNEUR pour sa fidélité et pour ses miracles en faveur des humains.
Qu'ils l'exaltent dans l'assemblée du peuple et le louent à la séance des anciens.
Il peut changer les fleuves en désert, les sources en pays de la soif,
une terre fertile en saline, à cause de la méchanceté de ses habitants.
Il peut changer le désert en nappe d'eau et la steppe en source.
Il y fait habiter des affamés qui fondent une ville habitable.
Ils ensemencent des champs, plantent des vignes, ils en récoltent les fruits.
Il les bénit, et ils se multiplient, il ne laisse pas leur cheptel s'amoindrir.
Puis ils diminuent et déclinent sous les privations, le malheur et la douleur.
Il répand le mépris sur les nobles et les égare dans un maquis sans chemin.
Mais il protège le pauvre de la misère et rend les familles aussi nombreuses que des troupeaux.
A cette vue, les hommes droits se réjouissent, et toute injustice ferme la bouche.
Qui veut être sage ? qu'il prenne garde à tout cela, et que l'on discerne les bontés du SEIGNEUR !
* Psaume 108
Chant, psaume de David.
Le cœur rassuré, mon Dieu, je vais chanter un hymne : voilà ma gloire !
Réveillez-vous, harpe et cithare, je vais réveiller l'aurore.
Je te rendrai grâce parmi les peuples, SEIGNEUR, je te chanterai parmi les nations ;
car ta fidélité est plus grande que les cieux et ta vérité va jusqu'aux nues.
Dieu, dresse-toi sur les cieux, et que ta gloire domine toute la terre.
Pour que tes bien-aimés soient délivrés, sauve par ta droite, et réponds-moi.
Dieu a parlé dans son sanctuaire : J'exulte ! Je partage Sichem et je mesure la vallée de Soukkoth.
Galaad est à moi ; Manassé est à moi ; Ephraïm est le casque de ma tête ; Juda est mon sceptre ;
Moab, la cuvette où je me lave. Sur Edom je jette ma sandale. Je crie contre la Philistie.
Qui me mènera à la ville fortifiée ? Qui me conduira jusqu'en Edom,
sinon toi, le Dieu qui nous a rejetés, le Dieu qui ne sortait plus avec nos armées ?
Viens à notre aide contre l'adversaire, car le secours de l'homme est illusion.
Avec Dieu nous ferons des exploits : c'est lui qui piétinera nos adversaires.
* Psaume 109
Du chef de chœur ; de David, psaume. Dieu que je loue, ne reste pas muet,
car ils ont ouvert contre moi une bouche méchante et trompeuse, Ils m'ont parlé avec une langue menteuse ;
des paroles de haine m'ont cerné, et ils m'ont combattu sans motif.
Pour prix de mon amitié ils m'ont accusé ; et moi, je suis en prière.
Ils m'ont rendu le mal pour le bien et la haine pour l'amitié.
- Désigne contre lui un accusateur, un méchant, qui se tienne à sa droite.
De son procès, qu'il sorte coupable, que sa prière devienne un péché,
que ses jours soient réduits, qu'un autre prenne sa charge,
que ses fils soient orphelins, que sa femme soit veuve,
que ses fils soient vagabonds et suppliants, qu'ils mendient hors de leurs ruines,
qu'un usurier saisisse tous ses biens, que des étrangers raflent ses gains,
que personne ne lui reste loyal, que personne n'ait pitié de ses orphelins,
que ses descendants soient supprimés, qu'en une génération leur nom soit effacé,
qu'on rappelle au SEIGNEUR le péché de ses pères, que la faute de sa mère ne soit pas effacée !
Que tout cela reste présent au SEIGNEUR et qu'il supprime de la terre leur souvenir ! -
Attendu qu'il ne s'est pas soucié d'agir avec loyauté, qu'il a persécuté à mort un pauvre, un malheureux, frappé au cœur,
qu'il aimait la malédiction, et qu'elle est venue à lui, qu'il ne voulait pas la bénédiction, et qu'elle s'est éloignée de lui,
qu'il a revêtu la malédiction comme un manteau, et qu'elle a pénétré en lui comme de l'eau et dans ses membres comme une huile :
Qu'elle soit donc le vêtement dont il se couvre, la ceinture qu'il portera toujours !
Voilà comment le SEIGNEUR paiera mes accusateurs et ceux qui disent du mal de moi !
Et toi, DIEU, SEIGNEUR, agis en ma faveur pour l'honneur de ton nom. Ta loyauté est bienfaisante, délivre-moi.
Pauvre et malheureux, je le suis, et au fond de moi, le cœur est blessé.
J'ai dû m'en aller comme l'ombre qui s'évanouit, on me chasse comme les sauterelles.
J'ai tant jeûné que mes jambes flageolent ; privé d'huile je suis décharné.
Pour eux je suis devenu abject ; en me voyant, ils hochent la tête.
A l'aide, SEIGNEUR mon Dieu ! Sauve-moi selon ta fidélité ;
qu'ils reconnaissent là ta main et ton œuvre, SEIGNEUR !
Eux maudissent, toi tu bénis. Ils s'étaient dressés, ce fut leur honte, et ton serviteur se réjouit.
Que mes accusateurs soient vêtus de déshonneur et couverts de leur honte comme d'un manteau !
Je célébrerai le SEIGNEUR à voix haute, je le louerai au milieu de la multitude.
Car il se tient à la droite du pauvre pour le sauver de ses juges.
* Psaume 110
De David. Psaume. Oracle du SEIGNEUR à mon SEIGNEUR : "Siège à ma droite, que je fasse de tes ennemis l'escabeau de tes pieds !"
Que le SEIGNEUR étende de Sion la puissance de ton sceptre ! Domine au milieu de tes ennemis !
Ton peuple est volontaire le jour où paraît ta force. Avec une sainte splendeur, du lieu où naît l'aurore te vient une rosée de jouvence.
Le SEIGNEUR l'a juré, il ne s'en repentira pas : "Tu es prêtre pour toujours, à la manière de Melkisédeq."
Le SEIGNEUR est à ta droite : il a écrasé des rois au jour de sa colère ;
il juge les nations ; les cadavres s'entassent : partout sur la terre, il a écrasé des têtes.
En chemin il boit au torrent, aussi relève-t-il la tête.
* Psaume 111
Alléluia. (Alef) - De tout cœur je célébrerai le SEIGNEUR (Beth) - au conseil des hommes droits et dans l'assemblée.
Grandes sont les œuvres du SEIGNEUR ! Tous ceux qui les aiment les étudient.
(Hé) - Son action éclate de splendeur (Waw) - et sa justice subsiste toujours.
Il a voulu qu'on rappelle ses miracles ; (Heth) - le SEIGNEUR est bienveillant et miséricordieux.
A qui le craint il a donné le butin, (Yod) - il se rappelle toujours son alliance.
A son peuple il a montré la puissance de ses œuvres, (Lamed) - en lui donnant le patrimoine des nations.
Les œuvres de ses mains sont vraies et justes, (Noun) - tous ses préceptes sont sûrs,
établis à tout jamais, (Aïn) - faits de droiture et de vérité.
A son peuple il a envoyé la délivrance, (Cadé) - prescrit pour toujours son alliance. (Qof) - Son nom est saint et terrible.
Le principe de la sagesse c'est de craindre le SEIGNEUR : (Shîn) - tous ceux qui font cela sont bien avisés. (Taw) - Sa louange subsiste toujours.
* Psaume 112
Alléluia. (Alef) - Heureux l'homme qui craint le SEIGNEUR (Beth) - et qui aime ses commandements :
Sa lignée est puissante sur la terre, (Daleth) - la race des hommes droits sera bénie.
Il y a chez lui biens et richesses, (Waw) - et sa justice subsiste toujours.
Dans l'obscurité se lève une lumière pour les hommes droits. (Heth) - Il est juste, bienveillant et miséricordieux.
L'homme fait bien de compatir et de prêter : il gérera ses affaires selon le droit :
(Kaf) - pour toujours il sera inébranlable, (Lamed) - on gardera toujours la mémoire du juste.
Il ne craindra pas les rumeurs méchantes ; (Noun) - le cœur assuré, il compte sur le SEIGNEUR ;
le cœur ferme, il ne craindra rien, (Aïn) - et il peut toiser ses ennemis.
Il a donné largement aux pauvres : sa justice subsiste toujours, (Qof) - son front se relève avec fierté.
(Resh) - L'impie le voit, il enrage, (Shîn) - il grince des dents et s'effondre : (Taw) - les souhaits des impies sont réduits à néant.
* Psaume 113
Alléluia. Serviteurs du SEIGNEUR, louez, louez le nom du SEIGNEUR.
Que le nom du SEIGNEUR soit béni dès maintenant et pour toujours !
Du soleil levant au soleil couchant, loué soit le nom du SEIGNEUR !
Le SEIGNEUR domine toutes les nations, et sa gloire est au-dessus des cieux.
Qui ressemble au SEIGNEUR notre Dieu ? Il siège tout en haut
et regarde tout en bas les cieux et la terre.
Il relève le faible de la poussière, il tire le pauvre du tas d'ordures,
pour l'installer avec les princes, avec les princes de son peuple.
Il installe au foyer la femme stérile, en joyeuse mère de famille. Alléluia !
* Psaume 114
Quand Israël sortit d'Égypte, quand la famille de Jacob quitta un peuple barbare,
Juda devint son sanctuaire, et Israël son domaine.
A cette vue, la mer s'enfuit, le Jourdain reflua,
les montagnes bondirent comme des béliers, les collines comme des cabris.
Mer, pourquoi t'enfuir ? Jourdain, pourquoi refluer ?
Montagnes, pourquoi bondir comme des béliers, et vous collines, comme des cabris ?
Terre, tressaille devant le Maître, devant le Dieu de Jacob,
lui qui change le roc en étang et le granit en fontaine.
* Psaume 115
Non pas à nous, SEIGNEUR, non pas à nous, mais à ton nom rends gloire, pour ta fidélité, pour ta loyauté.
Pourquoi les nations disent-elles : "Où donc est leur Dieu ?"
Notre Dieu est dans les cieux ; tout ce qu'il a voulu, il l'a fait.
Leurs idoles sont d'argent et d'or, faites de main d'homme :
Elles ont une bouche, et ne parlent pas ; elles ont des yeux, et ne voient pas ;
elles ont des oreilles, et n'entendent pas ; elles ont un nez, et ne sentent pas ;
des mains, et elles ne palpent pas ; des pieds, et elles ne marchent pas ; elles ne tirent aucun son de leur gosier.
Que leurs auteurs leur ressemblent, et tous ceux qui comptent sur elles !
Fils d'Israël ! comptez sur le SEIGNEUR. - Leur aide et leur bouclier, c'est lui !
Maison d'Aaron ! comptez sur le SEIGNEUR. - Leur aide et leur bouclier, c'est lui !
Vous qui craignez le SEIGNEUR ! comptez sur le SEIGNEUR. - Leur aide et leur bouclier, c'est lui !
Le SEIGNEUR se souvient de nous ; il bénira : il bénira la maison d'Israël, il bénira la maison d'Aaron,
il bénira ceux qui craignent le SEIGNEUR, les petits comme les grands.
Que le SEIGNEUR vous fasse prospérer, vous et vos enfants !
Soyez bénis par le SEIGNEUR, l'auteur des cieux et de la terre.
Les cieux sont les cieux du SEIGNEUR, mais la terre, il l'a donnée aux hommes.
Ce ne sont pas les morts qui louent le SEIGNEUR, eux qui tous descendent au Silence.
Mais nous, nous bénissons le SEIGNEUR, dès maintenant et pour toujours. Alléluia !
* Psaume 116
J'aime le SEIGNEUR, car il entend ma voix suppliante,
il a tendu vers moi l'oreille, et toute ma vie je l'appellerai.
Les liens de la mort m'ont enserré, les entraves des enfers m'ont saisi ; j'étais saisi par la détresse et la douleur,
et j'appelais le SEIGNEUR par son nom : "De grâce ! SEIGNEUR, libère-moi !"
Le SEIGNEUR est bienveillant et juste ; notre Dieu fait miséricorde.
Le SEIGNEUR garde les gens simples : j'étais faible, et il m'a sauvé.
Retrouve le repos, mon âme, car le SEIGNEUR t'a fait du bien.
Tu m'as délivré de la mort, tu as préservé mes yeux des larmes et mes pieds de la chute,
pour que je marche devant le SEIGNEUR, au pays des vivants.
J'ai gardé confiance même quand je disais : "Je suis très malheureux !"
Désemparé, je disais : "Tous les hommes sont des menteurs."
Comment rendrai-je au SEIGNEUR tout le bien qu'il m'a fait ?
Je lèverai la coupe de la victoire et j'appellerai le SEIGNEUR par son nom ;
j'accomplirai mes vœux envers le SEIGNEUR. et en présence de tout son peuple.
Il en coûte au SEIGNEUR de voir mourir ses fidèles.
De grâce ! SEIGNEUR, puisque je suis ton serviteur, ton serviteur, le fils de ta servante. Tu as dénoué mes liens.
Je t'offrirai un sacrifice de louange et j'appellerai le SEIGNEUR par son nom ;
j'accomplirai mes vœux envers le SEIGNEUR, et en présence de tout son peuple,
dans les parvis de la maison du SEIGNEUR, au milieu de toi, Jérusalem ! Alléluia !
* Psaume 117
Nations, louez toutes le SEIGNEUR. Peuples, glorifiez-le tous.
Car sa fidélité nous dépasse, et la loyauté du SEIGNEUR est pour toujours. Alléluia !
* Psaume 118
Célébrez le SEIGNEUR, car il est bon, et sa fidélité est pour toujours.
Qu'Israël le redise : "Sa fidélité est pour toujours !"
Que la maison d'Aaron le redise : "Sa fidélité est pour toujours !"
Que ceux qui craignent le SEIGNEUR le redisent : "Sa fidélité est pour toujours !"
Quand j'étais assiégé, j'ai appelé le SEIGNEUR : le SEIGNEUR m'a répondu en me mettant au large.
Le SEIGNEUR est pour moi, je ne crains rien, que me feraient les hommes ?
Le SEIGNEUR est pour moi, il me vient en renfort, et je toise mes ennemis.
Mieux vaut se réfugier près du SEIGNEUR que compter sur les hommes !
Mieux vaut se réfugier près du SEIGNEUR que compter sur les princes !
Toutes les nations m'avaient encerclé : au nom du SEIGNEUR, je les pourfendais.
Elles m'ont encerclé, encerclé : au nom du SEIGNEUR, je les pourfendais.
Elles m'ont encerclé comme des guêpes ; elles se sont éteintes comme un feu d'épines, au nom du SEIGNEUR, je les pourfendais.
Tu m'avais bousculé pour m'abattre, mais le SEIGNEUR m'a aidé.
"Ma force et mon cri de guerre, c'est LUI !" "Je lui dois la victoire !"
Clameur de joie et de victoire dans les tentes des justes : "La droite du SEIGNEUR fait un exploit !
la droite du SEIGNEUR est levée ! la droite du SEIGNEUR fait un exploit !"
Non, je ne mourrai pas, je vivrai pour raconter les œuvres du SEIGNEUR :
Certes le SEIGNEUR m'a corrigé, mais il ne m'a pas livré à la mort.
œuvrez-moi les portes de la justice, j'entrerai pour célébrer le SEIGNEUR.
- C'est la porte du SEIGNEUR ; que les justes entrent !
Je te célèbre car tu m'as répondu, et je te dois la victoire.
La pierre que les maçons ont rejetée est devenue la pierre angulaire.
Cela vient du SEIGNEUR : c'est une merveille à nos yeux !
Voici le jour que le SEIGNEUR a fait : qu'il soit notre bonheur et notre joie !
Donne, SEIGNEUR, donne la victoire ! Donne, SEIGNEUR, donne le triomphe !
Béni soit celui qui entre, au nom du SEIGNEUR ! - Nous vous bénissons depuis la maison du SEIGNEUR.
Le SEIGNEUR est Dieu et il nous a donné la lumière : Formez le cortège, rameaux en main, jusqu'aux cornes de l'autel.
- Tu es mon Dieu ! et je te célèbre, mon Dieu, et je t'exalte.
Célébrez le SEIGNEUR, car il est bon et sa fidélité est pour toujours.
* Psaume 119
(Alef) - Heureux ceux dont la conduite est intègre et qui suivent la Loi du SEIGNEUR.
Heureux ceux qui se conforment à ses exigences, de tout cœur ils le cherchent.
Ils n'ont pas commis de crime, ils ont suivi ses chemins.
C'est toi qui as promulgué tes préceptes pour qu'on les garde avec soin.
Que ma conduite s'affermisse pour garder tes décrets ;
alors je ne serai pas déçu en contemplant tous tes commandements.
Je te célébrerai d'un cœur droit en étudiant tes justes décisions.
Tes décrets, je les garde, ne m'abandonne pas complètement !
Comment un jeune homme aura-t-il une conduite pure ? C'est en prenant garde selon ta parole.
De tout mon cœur je t'ai cherché, ne me laisse pas errer loin de tes commandements.
Dans mon cœur je conserve tes ordres afin de ne pas pécher contre toi.
Béni sois-tu, SEIGNEUR ! enseigne-moi tes décrets.
Mes lèvres ont récité toutes les décisions de ta bouche.
A suivre tes exigences, j'ai trouvé la joie comme au comble de la fortune.
Tes préceptes, je les méditerai et je contemplerai tes voies.
Je me délecte de tes décrets, je n'oublie pas ta parole.
(Guimel) - Agis en faveur de ton serviteur : je vivrai et je garderai ta parole.
Dessille mes yeux, et je verrai les merveilles de ta Loi.
Je suis un étranger sur la terre, ne me cache pas tes commandements.
J'aime avec passion tes décisions de chaque instant.
Tu as menacé ces maudits orgueilleux qui s'égarent loin de tes commandements.
Débarrasse-moi de l'insulte et du mépris, car je me suis conformé à tes exigences.
Même si des princes siègent pour discuter contre moi, ton serviteur médite tes décrets.
Tes exigences elles-mêmes font mes délices, elles sont mes conseillers.
(Daleth) - Me voici collé à la poussière, selon ta parole, fais-moi revivre.
Je t'ai décrit mes chemins et tu m'as répondu, enseigne-moi tes décrets.
Fais-moi discerner le chemin de tes préceptes et je méditerai tes merveilles.
Le chagrin a fait couler mes larmes ; relève-moi selon ta parole.
Écarte de moi le chemin du mensonge et fais-moi la grâce de ta Loi.
J'ai choisi le chemin de la loyauté, je me suis aligné sur tes décisions.
A tes exigences, je me suis astreint ; SEIGNEUR, fais que je ne sois pas déçu.
Je cours sur le chemin de tes commandements car tu m'œuvres l'esprit.
(Hé) - SEIGNEUR, indique-moi le chemin de tes décrets, et ma récompense sera de les observer.
Rends-moi intelligent, j'observerai ta Loi et je la garderai de tout cœur.
Conduis-moi sur le sentier de tes commandements, car je m'y plais.
Incline mon cœur vers tes exigences, et non vers le profit.
Détourne mes yeux de l'illusion, fais-moi revivre dans tes chemins.
Pour ton serviteur réalise tes ordres, et l'on te craindra.
Détourne l'insulte que je redoute, car tes décisions sont bonnes.
Oui, j'aime tes préceptes ; par ta justice fais-moi revivre.
(Waw) - Que viennent sur moi tes bontés, SEIGNEUR, le salut conforme à tes ordres.
Et j'aurai une parole pour qui m'insulte, car je compte sur ta parole.
N'ôte pas de ma bouche toute parole de vérité, car j'espère en tes décisions.
Je garderai sans cesse ta Loi, et à tout jamais.
Je marcherai à l'aise, car je recherche tes préceptes.
Devant des rois je parlerai de tes exigences, et je n'aurai pas honte.
Je me délecte de tes commandements que j'aime tant.
Je lève les mains vers tes commandements que j'aime tant, et je méditerai tes décrets.
(Zaïn) - Rappelle-toi la parole dite à ton serviteur, en laquelle tu me fis espérer.
C'est ma consolation dans la misère, car tes ordres m'ont fait revivre.
Les orgueilleux se sont bien moqués de moi, mais je n'ai pas dévié de ta Loi.
Je me rappelle tes décisions de toujours, SEIGNEUR, elles sont ma consolation.
La rage m'a saisi devant les infidèles qui abandonnent ta Loi.
Tes décrets sont devenus mes cantiques dans la maison où je ne fais que passer.
La nuit, je me rappelle ton nom, SEIGNEUR, pour garder ta Loi.
Ce qui m'appartient, c'est d'observer tes préceptes.
(Heth) - Ma part, SEIGNEUR, ai-je dit, c'est de garder tes paroles.
J'ai mis tout mon cœur à détendre ton visage, fais-moi grâce selon tes ordres.
J'ai réfléchi à ma conduite et je ramène mes pas vers tes exigences.
Sans perdre un instant, je me suis hâté de garder tes commandements.
Les cordes des infidèles m'ont ligoté, ta Loi, je ne l'ai pas oubliée.
En pleine nuit je me lève pour te célébrer à cause de tes justes décisions.
Je m'associe à tous ceux qui te craignent et qui gardent tes préceptes.
De ta fidélité, SEIGNEUR, la terre est comblée ; enseigne-moi tes décrets.
(Teth) - Tu as fait le bonheur de ton serviteur, selon ta parole, SEIGNEUR.
Enseigne-moi les bienfaits du jugement et de la science, car je me fie à tes commandements.
Avant d'être humilié, je m'égarais ; à présent je garde tes ordres.
Tu es bon et bienfaisant, enseigne-moi tes décrets.
Des orgueilleux m'ont sali de leurs mensonges, moi, de tout cœur, j'observe tes préceptes.
Leur cœur s'est figé comme de la graisse ; moi, je me délecte de ta Loi.
Il me fut bon d'être humilié pour étudier tes décrets.
La Loi sortie de ta bouche vaut mieux pour moi que des millions d'or et d'argent.
Tes mains m'ont fait et affermi ; rends-moi intelligent et j'étudierai tes commandements.
En me voyant, ceux qui te craignent se réjouissent, car j'espère en ta parole.
Je reconnais, SEIGNEUR, que tes décisions sont justes, et que tu avais raison de m'humilier.
Que ta fidélité me console, comme tu l'as ordonné pour ton serviteur.
Que ta miséricorde me pénètre et je vivrai, car ta Loi fait mes délices.
Honte aux orgueilleux qui m'ont accablé de mensonges ; moi, je médite tes préceptes.
Que reviennent à moi ceux qui te craignent, ils connaîtront tes exigences.
Que je suive parfaitement tes décrets, pour ne pas éprouver la honte.
(Kaf) - Je me suis usé à attendre ton salut, j'ai espéré en ta parole.
Mes yeux se sont usés à chercher tes ordres, et je dis : "Quand me consoleras-tu ?"
J'étais pareil à une outre racornie, mais je n'ai pas oublié tes décrets.
Combien ces jours dureront-ils pour ton serviteur ? Quand prendras-tu une décision contre mes persécuteurs ?
Contre moi des orgueilleux ont creusé des fosses, au mépris de ta Loi.
Tous tes commandements sont fidélité ; on me poursuit avec perfidie, aide-moi.
Usé et presque terrassé, je n'ai pas abandonné tes préceptes.
Selon ta fidélité, fais-moi revivre, et je garderai ce que ta bouche édicte.
(Lamed) - A jamais, SEIGNEUR, ta parole se dresse dans les cieux.
Ta fidélité dure d'âge en âge : tu as fixé la terre, et elle tient ;
selon tes décisions, tout tient jusqu'à ce jour, car l'univers est ton serviteur.
Si ta Loi n'avait pas fait mes délices, j'aurais péri de misère.
Jamais je n'oublierai tes préceptes, car par eux tu m'as fait revivre.
Je suis à toi ! sauve-moi, car j'ai cherché tes préceptes.
Des infidèles ont espéré me perdre, moi, je reste attentif à tes exigences.
A toute perfection j'ai vu une limite, mais ton commandement est d'une ampleur infinie.
(Mem) - Combien j'aime ta Loi, tous les jours je la médite.
Ton commandement me rend plus sage que mes ennemis, je le fais mien pour toujours.
Je suis plus avisé que tous mes maîtres, car j'ai médité tes exigences.
J'ai plus de discernement que les anciens, car j'ai observé tes préceptes.
J'ai évité toutes les routes du mal afin de garder ta parole.
Je ne me suis pas détourné de tes décisions, car c'est toi qui m'as instruit.
Que tes ordres sont doux à mon palais, plus que le miel à ma bouche !
Grâce à tes préceptes j'ai du discernement, aussi je déteste toutes les routes du mensonge.
(Noun) - Ta parole est une lampe pour mes pas, une lumière pour mon sentier.
J'ai juré, et je le confirme, de garder tes justes décisions.
Je suis bien trop humilié, SEIGNEUR, fais-moi revivre selon ta parole.
Agrée, SEIGNEUR, l'offrande de mes prières, enseigne-moi tes décisions.
Au constant péril de ma vie, je n'ai pas oublié ta Loi.
Des infidèles m'ont tendu un piège, mais je n'ai pas erré loin de tes préceptes.
Tes exigences sont à jamais mon patrimoine : elles sont la joie de mon cœur.
Je m'applique à pratiquer tes décrets ; c'est à jamais ma récompense.
Je déteste les cœurs partagés et j'aime ta Loi.
Mon abri et mon bouclier, c'est toi ! j'espère en ta parole.
Méchants, détournez-vous de moi, et j'observerai les commandements de mon Dieu.
Selon tes ordres, sois mon appui et je vivrai ; ne déçois pas mon attente.
Soutiens-moi, et je serai sauvé, et je ne perdrai pas de vue tes décrets.
Tu as rejeté tous ceux qui s'égaraient loin de tes décrets, car leurs manœuvres n'étaient que mensonge.
Tu as réduit en scories tous les infidèles du pays, aussi j'aime tes exigences.
Ma chair frissonne de terreur devant toi et de crainte devant tes décisions.
(Aïn) - J'ai agi selon le droit et la justice ; ne me livre pas à mes oppresseurs.
Garantis le bonheur de ton serviteur ; que les orgueilleux ne m'oppriment pas.
Mes yeux se sont usés à attendre ton salut et à chercher les ordres de ta justice.
Agis envers ton serviteur selon ta fidélité et enseigne-moi tes décrets.
Je suis ton serviteur ; donne-moi du discernement, et je connaîtrai tes exigences.
Pour le SEIGNEUR, il est temps d'agir : on a violé ta Loi.
Aussi j'aime tes commandements plus que l'or, même le plus fin.
Aussi je trouve justes en tous points tous les préceptes ; je déteste toutes les routes du mensonge.
(Pé) - Tes exigences sont des merveilles, aussi je m'y conforme.
La découverte de tes paroles illumine, elle donne du discernement aux simples.
La bouche grande ouverte, j'aspire, avide de tes commandements.
Tourne-toi vers moi et fais-moi grâce, comme il en est décidé pour ceux qui aiment ton nom.
Affermis mes pas par tes ordres et ne laisse aucun mal me dominer.
Libère-moi de l'oppression des hommes, et je garderai tes préceptes.
Pour ton serviteur que ton visage s'illumine : enseigne-moi tes décrets.
Des larmes ont ruisselé de mes yeux, car on ne garde pas ta Loi.
(Cadé) - SEIGNEUR, tu es juste, et tes décisions sont droites.
Tu as formulé tes exigences, c'est la justice et la pleine fidélité.
Mon zèle m'a consumé quand mes adversaires oubliaient tes paroles.
Tes ordres sont à toute épreuve, et ton serviteur les aime.
Même chétif et méprisé je n'ai pas oublié tes préceptes.
Ta justice est la justice éternelle, et ta Loi est la vérité.
La détresse et l'angoisse m'ont saisi, mais tes commandements sont mes délices.
Tes exigences sont la justice éternelle ; donne-moi du discernement et je vivrai.
(Qof) - J'ai appelé de tout cœur, réponds-moi, SEIGNEUR ; j'observerai tes décrets.
Je t'ai appelé, sauve-moi et je respecterai tes exigences.
J'ai devancé l'aurore et je crie ; j'espère en tes paroles.
Avant l'heure j'ai ouvert les yeux pour méditer tes ordres.
Selon ta fidélité, écoute ma voix ; SEIGNEUR, selon tes décisions, fais-moi revivre.
Ils approchent, ces persécuteurs infâmes qui s'éloignent de ta Loi.
Toi, tu es proche, SEIGNEUR, et tous tes commandements sont la vérité.
Tes exigences, je sais depuis longtemps que tu les as établies pour toujours.
Vois ma misère et délivre-moi, car je n'ai pas oublié ta Loi.
Soutiens ma cause et défends-moi ; par tes ordres fais-moi revivre.
Le salut est loin des infidèles, car ils n'ont pas recherché tes décrets.
SEIGNEUR, tes miséricordes sont nombreuses, selon tes décisions, fais-moi revivre.
Nombreux sont mes persécuteurs et mes adversaires, mais je ne me suis pas écarté de tes exigences.
J'ai vu des traîtres et je suis écœuré, car ils n'ont pas gardé tes ordres.
Vois combien j'aime tes préceptes, selon ta fidélité, SEIGNEUR, fais-moi revivre.
Le principe de ta parole, c'est la vérité ; toute décision de ta justice est éternelle.
(Shîn) - Des princes m'ont persécuté sans motif, mon cœur ne redoute que tes paroles.
Je me réjouis de tes ordres comme celui qui trouve un grand butin.
Je déteste le mensonge, je l'abhorre, c'est ta Loi que j'aime.
Sept fois par jour je t'ai loué pour tes justes décisions.
Grande est la paix de ceux qui aiment ta Loi : pour eux, plus d'obstacle !
SEIGNEUR, j'ai attendu de toi le salut et j'ai accompli tes commandements.
J'ai respecté tes exigences, je les aime vraiment.
J'ai respecté tes préceptes et tes exigences, tous mes chemins sont devant toi.
Que mon cri parvienne en ta présence, SEIGNEUR, donne-moi du discernement selon ta parole !
Que ma supplique arrive en ta présence ; selon tes ordres délivre-moi !
Que mes lèvres prodiguent la louange, car tu m'enseignes tes décrets.
Que ma langue chante tes ordres, car tous tes commandements sont la justice.
Que ta main me vienne en aide, car j'ai choisi tes préceptes.
De toi, SEIGNEUR, je désire le salut, et ta Loi fait mes délices.
Que je puisse vivre pour te louer, et tes décisions me viendront en aide.
Je suis errant comme une brebis perdue : recherche ton serviteur, car je n'ai pas oublié tes commandements.
* Psaume 120
Chant des montées. Dans ma détresse, j'ai appelé le SEIGNEUR, et il m'a répondu.
"SEIGNEUR, délivre-moi des lèvres fausses, d'une langue à mensonge !"
Que te donner, que t'infliger de plus, langue à mensonge ?
Des flèches de guerre, barbelées, avec des braises de genêt.
Malheur à moi ! j'ai dû émigrer à Mèshek, rester parmi les tentes de Qédar.
Je suis trop resté chez ceux qui détestent la paix.
Je suis la paix ! mais si je parle, ils sont pour la guerre.
* Psaume 121
Chant. Pour les montées. Je lève les yeux vers les montagnes : d'où le secours me viendra-t-il ?
Le secours me vient du SEIGNEUR, l'auteur des cieux et de la terre.
- Qu'il ne laisse pas chanceler ton pied, que ton gardien ne somnole pas ! -
Non ! il ne somnole ni ne dort, le gardien d'Israël.
Le SEIGNEUR est ton gardien, Le SEIGNEUR est ton ombrage. Il est à ta droite.
De jour, le soleil ne te frappera pas, ni la lune pendant la nuit.
Le SEIGNEUR te gardera de tout mal. Il gardera ta vie.
Le SEIGNEUR gardera tes allées et venues, dès maintenant et pour toujours.
* Psaume 122
Chant des montées. De David. Quelle joie quand on m'a dit : "Allons à la maison du SEIGNEUR !"
Nous nous sommes arrêtés à tes portes, Jérusalem !
Jérusalem, la bien bâtie, ville d'un seul tenant !
C'est là que sont montées les tribus, les tribus du SEIGNEUR, selon la règle en Israël, pour célébrer le nom du SEIGNEUR.
Car là sont placés des trônes pour la justice, des trônes pour la maison de David.
Demandez la paix pour Jérusalem : Que tes amis vivent tranquilles ;
que la paix soit dans tes remparts et la tranquillité dans tes palais !
A cause de mes frères et de mes compagnons, je dirai : "La paix soit chez toi !"
A cause de la maison du SEIGNEUR notre Dieu, je veux ton bonheur.
* Psaume 123
Chant des montées. J'ai levé les yeux vers toi qui sièges dans les cieux :
Oui, comme les yeux des esclaves vers la main de leurs maîtres, et les yeux d'une servante vers la main de sa maîtresse, ainsi nos yeux sont levés vers le SEIGNEUR notre Dieu, dans l'attente de sa pitié.
Pitié, SEIGNEUR, pitié ! car nous sommes saturés de mépris,
nous en sommes saturés, nous en sommes gorgés. Les repus ne sont qu'une plaisanterie ! Aux arrogants le mépris !
* Psaume 124
Chant des montées. De David. Sans le SEIGNEUR qui était pour nous, - qu'Israël le redise ! -
sans le SEIGNEUR qui était pour nous quand des hommes nous attaquèrent,
alors, dans leur ardente colère contre nous, ils nous avalaient tout vifs,
alors des eaux nous entraînaient, un torrent nous submergeait ;
alors nous submergeaient des eaux bouillonnantes.
Béni soit le SEIGNEUR qui n'a pas fait de nous la proie de leurs dents !
Comme un oiseau, nous avons échappé au filet des chasseurs ; le filet s'est rompu, nous avons échappé.
Notre secours, c'est le nom du SEIGNEUR, l'auteur des cieux et de la terre.
* Psaume 125
Chant des montées. Ceux qui comptent sur le SEIGNEUR sont comme le mont Sion : il est inébranlable, il demeure toujours.
Jérusalem ! des montagnes l'entourent ! Ainsi le SEIGNEUR entoure son peuple dès maintenant et pour toujours.
Non, un sceptre indigne ne pèsera pas sur le domaine des justes, et les justes ne tendront pas la main vers le crime.
Sois bon, SEIGNEUR, pour qui est bon, pour les hommes au cœur droit.
Mais les dévoyés aux menées tortueuses, que le SEIGNEUR les chasse avec les malfaisants ! La paix sur Israël !
* Psaume 126
Chant des montées. Au retour du SEIGNEUR, avec le retour de Sion, nous avons cru rêver.
Alors notre bouche était pleine de rires et notre langue criait sa joie ; alors on disait parmi les nations : "Pour eux le SEIGNEUR a fait grand !"
Pour nous le SEIGNEUR a fait grand et nous étions joyeux.
SEIGNEUR, retourne avec nos captifs, comme les torrents du Néguev.
Qui a semé dans les larmes moissonne dans la joie !
Il s'en va, il s'en va en pleurant, chargé du sac de semence. Il revient, il revient avec joie, chargé de ses gerbes.
* Psaume 127
Chant des montées. De Salomon. Si le SEIGNEUR ne bâtit la maison, ses bâtisseurs travaillent pour rien. Si le SEIGNEUR ne garde la ville, la garde veille pour rien.
Rien ne sert de vous lever tôt, de retarder votre repos, de manger un pain pétri de peines ! A son ami qui dort, il donnera tout autant.
Mais oui ! des fils sont la part que donne le SEIGNEUR, et la progéniture un salaire.
Telles des flèches aux mains d'un guerrier, tels sont les fils de votre jeunesse.
Heureux l'homme qui en a rempli son carquois ! Il ne perdra pas la face s'il doit affronter l'adversaire aux portes de la ville.
* Psaume 128
Chant des montées. Heureux tous ceux qui craignent le SEIGNEUR et suivent ses chemins !
Tu te nourris du labeur de tes mains. Heureux es-tu ! A toi le bonheur !
Ta femme est une vigne généreuse au fond de ta maison ; tes fils, des plants d'oliviers autour de ta table.
Voilà comment est béni l'homme qui craint le SEIGNEUR.
Que le SEIGNEUR te bénisse depuis Sion, et tu verras la prospérité de Jérusalem tous les jours de ta vie,
et tu verras les fils de tes fils. La paix sur Israël !
* Psaume 129
Chant des montées. Que de fois, dès ma jeunesse, on m'a combattu, - qu'Israël le redise ! -
que de fois, dès ma jeunesse, on m'a combattu sans rien pouvoir contre moi.
Des laboureurs ont labouré mon dos. ils ont tracé leurs longs sillons.
Le SEIGNEUR est juste, il a brisé les cordes des infidèles.
Qu'ils perdent la face, qu'ils reculent, tous ceux qui détestent Sion !
Qu'ils soient comme l'herbe des toits qui est sèche avant de grandir.
Le moissonneur n'en remplit pas sa main, le javeleur n'en fait pas une brassée,
et les passants ne disent pas : "Le SEIGNEUR vous a bénis !" Nous vous bénissons au nom du SEIGNEUR.
* Psaume 130
Chant des montées. Des profondeurs je t'appelle, SEIGNEUR :
SEIGNEUR, entends ma voix ; que tes oreilles soient attentives à ma voix suppliante !
Si tu retiens les fautes, SEIGNEUR ! SEIGNEUR, qui subsistera ?
Mais tu disposes du pardon et l'on te craindra.
J'attends le SEIGNEUR, j'attends de toute mon âme et j'espère en sa parole.
Mon âme désire le SEIGNEUR, plus que la garde ne désire le matin, plus que la garde le matin.
Israël, mets ton espoir dans le SEIGNEUR, car le SEIGNEUR dispose de la grâce et, avec largesse, du rachat.
C'est lui qui rachète Israël de toutes ses fautes.
* Psaume 131
Chant des montées. De David. SEIGNEUR, mon cœur est sans prétentions ; mes yeux n'ont pas visé trop haut. Je n'ai pas poursuivi ces grandeurs, ces merveilles qui me dépassent.
Au contraire, mes désirs se sont calmés et se sont tus, comme un enfant sur sa mère. Mes désirs sont pareils à cet enfant.
Israël, mets ton espoir dans le SEIGNEUR, dès maintenant et pour toujours.
* Psaume 132
Chant des montées. SEIGNEUR, souviens-toi de David, rappelle-toi toute sa peine.
C'est lui qui jura au SEIGNEUR, et fit ce vœu à l'Indomptable de Jacob :
"Jamais je ne rentrerai sous ma tente, jamais je n'irai m'étendre sur mon lit,
jamais je ne laisserai mes yeux se fermer ni mes paupières céder au sommeil,
avant d'avoir trouvé une place pour le SEIGNEUR, une demeure pour l'Indomptable de Jacob !"
Nous avons appris qu'elle était à Ephrata, nous l'avons trouvée dans la campagne de Yaar :
"Allons à sa demeure, prosternons-nous devant son piédestal.
Lève-toi, SEIGNEUR, viens à ton lieu de repos, toi et l'arche où réside ta force !
Que tes prêtres soient vêtus de justice, que tes fidèles crient leur joie !
A cause de David ton serviteur, ne congédie pas ton messie !"
Le SEIGNEUR l'a juré à David ; c'est la vérité, il ne la reniera pas : "C'est quelqu'un sorti de toi que je mettrai sur ton trône.
Si tes fils gardent mon alliance et les exigences que je leur enseignerai, leurs fils aussi siégeront à perpétuité sur ton trône."
Car le SEIGNEUR a choisi Sion, il l'a voulue pour résidence :
"Elle sera toujours mon lieu de repos, j'y résiderai ; c'est elle que j'ai voulue.
Je bénirai, je bénirai ses ressources, je rassasierai de pain ses pauvres.
Je revêtirai du salut ses prêtres, et ses fidèles crieront leur joie.
Là, je ferai germer la vigueur de David, et je préparerai une lampe pour mon messie.
Je revêtirai de honte ses ennemis, et sur lui son diadème fleurira."
* Psaume 133
Chant des montées. De David. Oh ! quel plaisir, quel bonheur de se trouver entre frères !
C'est comme l'huile qui parfume la tête, et descend sur la barbe, sur la barbe d'Aaron, qui descend sur le col de son vêtement.
C'est comme la rosée de l'Hermon, qui descend sur les montagnes de Sion. Là, le SEIGNEUR a décidé de bénir : c'est la vie pour toujours !
* Psaume 134
Chant des montées. Allons ! bénissez le SEIGNEUR, vous tous, serviteurs du SEIGNEUR, qui vous tenez dans la maison du SEIGNEUR pendant les nuits.
Levez les mains vers le sanctuaire et bénissez le SEIGNEUR.
Qu'il te bénisse depuis Sion, le SEIGNEUR, l'auteur des cieux et de la terre.
* Psaume 135
Alléluia ! Louez le nom du SEIGNEUR. Louez-le, serviteurs du SEIGNEUR,
qui vous tenez dans la maison du SEIGNEUR, dans les parvis de la maison de notre Dieu.
Alléluia ! que le SEIGNEUR est bon ! Chantez son nom, qu'il est aimable !
Car le SEIGNEUR s'est choisi Jacob, il a fait d'Israël son apanage.
Oui, je le sais : le SEIGNEUR est grand ; notre SEIGNEUR surpasse tous les dieux.
Tout ce qu'a voulu le SEIGNEUR, il l'a fait, dans les cieux et sur la terre, dans les mers et dans tous les abîmes.
Du bout de la terre, soulevant les nuées, il a fait les éclairs pour qu'il pleuve ; il tire le vent de ses réservoirs.
C'est lui qui frappa les aînés d'Égypte, depuis l'homme jusqu'au bétail.
Au milieu de toi, Égypte, il envoya signes et prodiges contre le Pharaon et tous ses serviteurs.
C'est lui qui frappa des nations nombreuses, et tua des rois puissants :
Sihôn, le roi des Amorites, Og, le roi du Bashân, et tous les royaumes de Canaan.
Puis il donna leur pays comme patrimoine, comme patrimoine à Israël, son peuple.
SEIGNEUR, on dira toujours ton nom. SEIGNEUR, on fera mention de toi d'âge en âge.
Car le SEIGNEUR rend justice à son peuple, il se ravise en faveur de ses serviteurs.
Les idoles des nations sont d'argent et d'or, faites de main d'homme.
Elles ont une bouche, et ne parlent pas ; elles ont des yeux, et ne voient pas ;
elles ont des oreilles, et n'entendent pas ; pas le moindre souffle dans leur bouche !
Que leurs auteurs leur ressemblent, et tous ceux qui comptent sur elles !
Maison d'Israël, bénissez le SEIGNEUR. Maison d'Aaron, bénissez le SEIGNEUR.
Maison de Lévi, bénissez le SEIGNEUR. Vous qui craignez le SEIGNEUR, bénissez le SEIGNEUR.
Depuis Sion, béni soit le SEIGNEUR qui demeure à Jérusalem ! Alléluia !
* Psaume 136
Célébrez le SEIGNEUR, car il est bon et sa fidélité est pour toujours.
Célébrez le Dieu des dieux, car sa fidélité est pour toujours.
Célébrez le SEIGNEUR des SEIGNEURs, car sa fidélité est pour toujours.
Il est le seul auteur de grands miracles, car sa fidélité est pour toujours,
l'auteur intelligent des cieux, car sa fidélité est pour toujours,
affermissant la terre sur les eaux, car sa fidélité est pour toujours.
Il est l'auteur des grandes lumières, car sa fidélité est pour toujours,
le soleil qui règle les jours, car sa fidélité est pour toujours,
la lune et les étoiles qui règlent les nuits, car sa fidélité est pour toujours.
Frappant l'Égypte dans ses aînés, car sa fidélité est pour toujours,
il en fit sortir Israël, car sa fidélité est pour toujours,
à main forte et le bras étendu, car sa fidélité est pour toujours.
Coupant en deux la mer des Joncs, car sa fidélité est pour toujours,
il fit passer Israël au milieu, car sa fidélité est pour toujours,
précipita le Pharaon et son armée dans la mer des Joncs, car sa fidélité est pour toujours.
Menant son peuple à travers le désert, car sa fidélité est pour toujours,
frappant de grands rois, car sa fidélité est pour toujours,
il tua des rois superbes, car sa fidélité est pour toujours,
Sihôn, le roi des Amorites, car sa fidélité est pour toujours,
et Og, le roi du Bashân, car sa fidélité est pour toujours.
Puis il donna leur pays en patrimoine, car sa fidélité est pour toujours,
en patrimoine à Israël, son serviteur, car sa fidélité est pour toujours.
Dans notre abaissement, il se souvint de nous, car sa fidélité est pour toujours,
il nous arracha à nos adversaires, car sa fidélité est pour toujours.
Il donne du pain à toute créature, car sa fidélité est pour toujours.
Célébrez le Dieu des cieux, car sa fidélité est pour toujours.
* Psaume 137
Là-bas, au bord des fleuves de Babylone, nous restions assis tout éplorés en pensant à Sion.
Aux saules du voisinage nous avions pendu nos cithares.
Là, nos conquérants nous ont demandé des chansons, et nos ravisseurs des airs joyeux : "Chantez-nous quelque chant de Sion."
Comment chanter un chant du SEIGNEUR en terre étrangère ?
Si je t'oublie, Jérusalem, que ma droite oublie...!
Que ma langue colle à mon palais si je ne pense plus à toi, si je ne fais passer Jérusalem avant toute autre joie.
SEIGNEUR, pense aux fils d'Edom, qui disaient au jour de Jérusalem : "Rasez, rasez jusqu'aux fondations !"
Fille de Babylone, promise au ravage, heureux qui te traitera comme tu nous as traités !
Heureux qui saisira tes nourrissons pour les broyer sur le roc !
* Psaume 138
De David. Je te célèbre de tout mon cœur ; face aux dieux je te chante.
Je me prosterne vers ton temple saint et je célèbre ton nom, à cause de ta fidélité et de ta loyauté, car tu as fait des promesses qui surpassent encore ton nom.
Le jour où j'ai appelé et où tu m'as répondu, tu as stimulé mes forces.
Que tous les rois de la terre te célèbrent, SEIGNEUR, car ils ont entendu les promesses de ta bouche.
Qu'ils chantent sur les routes du SEIGNEUR : "Grande est la gloire du SEIGNEUR !
Si haut que soit le SEIGNEUR, il voit le plus humble et reconnaît de loin l'orgueilleux."
Si je marche en pleine détresse, tu me fais revivre, tu portes la main sur mes adversaires, et ta droite me rend vainqueur.
Le SEIGNEUR fera tout pour moi. SEIGNEUR, ta fidélité est pour toujours ! N'abandonne pas les œuvres de tes mains.
* Psaume 139
Du chef de chœur ; de David, psaume. SEIGNEUR, tu m'as scruté et tu connais,
tu connais mon coucher et mon lever ; de loin tu discernes mes projets ;
tu surveilles ma route et mon gîte, et tous mes chemins te sont familiers.
Un mot n'est pas encore sur ma langue, et déjà, SEIGNEUR, tu le connais.
Derrière et devant, tu me serres de près, tu poses la main sur moi.
Mystérieuse connaissance qui me dépasse, si haute que je ne puis l'atteindre !
Où m'en aller, pour être loin de ton souffle ? Où m'enfuir, pour être loin de ta face ?
Je gravis les cieux, te voici ! Je me couche aux enfers, te voilà !
Je prends les ailes de l'aurore pour habiter au-delà des mers,
là encore, ta main me conduit, ta droite me tient.
J'ai dit : "Au moins que les ténèbres m'engloutissent, que la lumière autour de moi soit la nuit !"
Même les ténèbres ne sont pas ténébreuses pour toi, et la nuit devient lumineuse comme le jour : les ténèbres sont comme la lumière !
C'est toi qui as créé mes reins ; tu m'abritais dans le sein maternel.
Je confesse que je suis une vraie merveille, tes œuvres sont prodigieuses : oui, je le reconnais bien.
Mes os ne t'ont pas été cachés lorsque j'ai été fait dans le secret, tissé dans une terre profonde.
Je n'étais qu'une ébauche et tes yeux m'ont vu. Dans ton livre ils étaient tous décrits, ces jours qui furent formés quand aucun d'eux n'existait.
Dieu ! que tes projets sont difficiles pour moi, que leur somme est élevée !
Je voudrais les compter, ils sont plus nombreux que le sable. Je me réveille, et me voici encore avec toi.
Dieu ! si tu voulais massacrer l'infidèle ! Hommes sanguinaires, éloignez-vous de moi.
Tes adversaires disent ton nom pour tromper, ils le prononcent pour nuire.
SEIGNEUR, comment ne pas haïr ceux qui te haïssent, ne pas être écœuré par ceux qui te combattent ?
Je les hais d'une haine parfaite, ils sont devenus mes propres ennemis.
Dieu ! scrute-moi et connais mon cœur ; éprouve-moi et connais mes soucis.
Vois donc si je prends le chemin périlleux, et conduis-moi sur le chemin de toujours.
* Psaume 140
Du chef de chœur. Psaume de David.
SEIGNEUR, délivre-moi de l'homme mauvais, préserve-moi de l'homme violent,
de ceux qui ont prémédité le mal, qui provoquent des guerres chaque jour.
Ils ont dardé leur langue comme le serpent, ils ont du venin d'aspic entre les lèvres.
SEIGNEUR, garde-moi des mains de l'impie, préserve-moi de l'homme violent, de ceux qui ont médité ma chute.
Des orgueilleux ont dissimulé des pièges devant moi, ils ont tendu des cordes, un filet au bord du chemin, ils m'ont posé des traquenards. Pause.
J'ai dit au SEIGNEUR : "Tu es mon Dieu !" SEIGNEUR, prête l'oreille à ma voix suppliante.
DIEU SEIGNEUR, la force qui me sauve, tu as protégé ma tête le jour du combat.
SEIGNEUR, ne cède pas aux désirs de l'impie, ne laisse pas réussir leurs intrigues, car ils se redresseraient. Pause.
Que le crime de leurs lèvres recouvre mes assiégeants jusqu'à la tête !
Que des braises se déversent sur eux, qu'il les précipite dans le feu, dans des gouffres d'où ils ne se relèveront pas !
Les mauvaises langues ne resteront pas dans le pays ; l'homme violent et méchant, on le pourchassera sans répit.
Je sais que le SEIGNEUR fera justice au malheureux, qu'il fera droit aux pauvres.
Oui, les justes célébreront ton nom et les hommes droits habiteront en ta présence.
* Psaume 141
Psaume. De David. SEIGNEUR, je t'ai appelé : vite ! à moi ! prête l'oreille à ma voix quand je t'appelle.
Que ma prière soit l'encens placé devant toi, et mes mains levées l'offrande du soir.
SEIGNEUR, mets une garde à ma bouche, surveille la porte de mes lèvres ;
retiens mon cœur sur la pente du mal, que je ne me livre pas à des pratiques impies avec des hommes malfaisants : alors je ne goûterai pas de leurs régals.
Que, par fidélité, le juste me frappe et me reprenne ! Que l'huile parfumée n'enduise pas ma tête, mais que dure ma prière face à leurs méchancetés !
Leurs chefs ont été précipités sur le rocher, eux qui s'étaient régalés de m'entendre dire :
"Comme on laboure et défonce le sol, on a dispersé nos os à la gueule des enfers."
Les yeux sur toi, DIEU SEIGNEUR, je me suis réfugié près de toi ; ne me laisse pas rendre l'âme ;
garde-moi du filet qu'on m'a tendu et des prières des malfaisants.
Les infidèles tomberont dans leur trappe, tandis que moi, je passerai outre.
* Psaume 142
Instruction de David. Prière quand il était dans la caverne.
A pleine voix, je crie vers le SEIGNEUR ; à pleine voix, je supplie le SEIGNEUR.
Je répands devant lui ma plainte, devant lui j'expose ma détresse.
Quand je suis à bout de souffle, c'est toi qui sais où je vais : sur la route où je marche, on m'a tendu un piège.
Regarde à droite et vois : personne qui me reconnaisse ! Plus de refuge pour moi, personne qui ait souci de ma vie !
J'ai crié vers toi, SEIGNEUR ! en disant : "C'est toi mon asile, ma part sur la terre des vivants !"
Sois attentif à mes cris, car je suis si faible ! Délivre-moi de mes persécuteurs, car ils sont plus forts que moi.
Sors-moi de ma prison pour que je célèbre ton nom. Autour de moi les justes feront cercle quand tu m'auras fait du bien.
* Psaume 143
Psaume. De David. SEIGNEUR, écoute ma prière, prête l'oreille à mes supplications, par ta fidélité, par ta justice, réponds-moi !
N'entre pas en jugement avec ton serviteur, car nul vivant n'est juste devant toi.
L'ennemi m'a persécuté, il m'a terrassé, écrasé ; il m'a fait habiter dans les ténèbres, comme les morts des temps passés.
Je suis à bout de souffle, j'ai le cœur ravagé.
J'évoque les jours d'autrefois, je me redis tout ce que tu as fait, je me répète l'œuvre de tes mains.
Je tends les mains vers toi ; me voici devant toi, comme une terre assoiffée.
Vite ! réponds-moi, SEIGNEUR ! Mon souffle s'est arrêté. Ne me cache pas ta face, sinon je ressemble à ceux qui descendent dans la tombe.
Dès le matin, annonce-moi ta fidélité, car je compte sur toi. Révèle-moi le chemin à suivre, car je suis tendu vers toi.
SEIGNEUR, délivre-moi de mes ennemis ; j'ai fait un abri près de toi.
Enseigne-moi à faire ta volonté, car tu es mon Dieu. Ton esprit est bon, qu'il me conduise sur un sol uni !
Pour l'honneur de ton nom, SEIGNEUR, tu me feras vivre ; par ta justice tu me sortiras de la détresse ;
par ta fidélité tu extermineras mes ennemis et tu feras périr tous mes adversaires, car je suis ton serviteur.
* Psaume 144
De David. Béni soit le SEIGNEUR, mon rocher, qui entraîne mes mains pour le combat, mes poings pour la bataille.
Il est mon allié, ma forteresse, ma citadelle, et mon libérateur, mon bouclier, et je me réfugie près de lui ; il range mon peuple sous mon pouvoir.
SEIGNEUR, qu'est-ce que l'homme, pour que tu le connaisses, ce mortel, pour que tu penses à lui ?
L'homme ressemble à du vent, et ses jours à une ombre qui passe.
SEIGNEUR, déplie les cieux et descends. Touche les montagnes et qu'elles fument.
Lance les éclairs, disperse-les, envoie tes flèches, mets-les en déroute.
D'en haut, tends la main pour me sauver, pour me délivrer des grandes eaux, des mains d'une race étrangère,
dont la bouche est menteuse et la droite parjure.
Dieu, je te chanterai un chant nouveau, et pour toi je jouerai de la harpe à dix cordes :
c'est toi qui donnes la victoire aux rois, qui sauves ton serviteur David de l'épée meurtrière.
Sauve-moi et délivre-moi des mains d'une race étrangère, dont la bouche est menteuse et la droite parjure.
Ainsi nos fils sont comme des plantes, bien venus dès leur jeune âge ; et nos filles sont des cariatides, des modèles pour un palais.
Nos greniers sont pleins, regorgeant de toutes sortes de choses. Nos troupeaux multiplient par milliers, par dizaines de mille dans nos campagnes.
Nos alliés portent le fardeau ; plus de brèche ni de sortie, plus d'alerte sur nos places.
Heureux le peuple qui a tout cela ! Heureux le peuple qui a pour Dieu le SEIGNEUR !
* Psaume 145
Louange. De David. (Alef) - Mon Dieu, mon roi, je t'exalterai et je bénirai ton nom à tout jamais.
Tous les jours je te bénirai et je louerai ton nom à tout jamais.
(Guimel) - Le SEIGNEUR est grand, comblé de louanges ; sa grandeur est insondable.
(Daleth) - D'une génération à l'autre on vantera tes œuvres, on proclamera tes prouesses.
(Hé) - Je répéterai le récit de tes miracles, la gloire éclatante de ta splendeur.
(Waw) - On dira la puissance de tes prodiges et je raconterai tes hauts faits.
(Zaïn) - On célébrera le souvenir de tes immenses bienfaits, on acclamera ta justice.
(Heth) - Le SEIGNEUR est bienveillant et miséricordieux, lent à la colère et d'une grande fidélité.
(Teth) - Le SEIGNEUR est bon pour tous, plein de tendresse pour toutes ses œuvres.
(Yod) - Toutes ensemble, tes œuvres te loueront, SEIGNEUR, et tes fidèles te béniront.
(Kaf) - Ils diront la gloire de ton règne et parleront de ta prouesse,
(Lamed) - en révélant aux hommes tes prouesses et la gloire éclatante de ton règne.
(Mem) - Ton règne est un règne de tous les temps, et ton empire dure à travers tous les âges. (Noun) - (Dieu est véridique, fidèle en tous ses actes.)
Le SEIGNEUR est l'appui de tous ceux qui tombent, il redresse tous ceux qui fléchissent.
Les yeux sur toi, ils espèrent tous, et tu leur donnes la nourriture en temps voulu ;
tu œuvres ta main et tu rassasies tous les vivants que tu aimes.
(Cadé) - Le SEIGNEUR est juste dans toutes ses voies, fidèle en tous ses actes.
Le SEIGNEUR est proche de tous ceux qui l'invoquent, de tous ceux qui l'invoquent vraiment.
(Resh) - Il fait la volonté de ceux qui le craignent, il écoute leurs cris et les sauve.
(Shîn) - Le SEIGNEUR garde tous ses amis, mais il supprimera tous les infidèles.
(Taw) - Ma bouche dira la louange du SEIGNEUR, et toute chair bénira son saint nom, à tout jamais !
* Psaume 146
Alléluia ! O mon âme, loue le SEIGNEUR !
Toute ma vie je louerai le SEIGNEUR, le reste de mes jours, je jouerai pour mon Dieu.
Ne comptez pas sur les princes, ni sur les hommes incapables de sauver :
leur souffle partira, ils retourneront à leur poussière, et ce jour-là, c'est la ruine de leurs plans.
Heureux qui a pour aide le Dieu de Jacob, et pour espoir le SEIGNEUR, son Dieu !
Auteur de la terre et des cieux, de la mer, de tout ce qui s'y trouve, il est l'éternel gardien de la vérité :
il fait droit aux opprimés, il donne du pain aux affamés ; le SEIGNEUR délie les prisonniers,
le SEIGNEUR œuvre les yeux des aveugles, le SEIGNEUR redresse ceux qui fléchissent, le SEIGNEUR aime les justes,
le SEIGNEUR protège les immigrés, il soutient l'orphelin et la veuve, mais déroute les pas des méchants.
Le SEIGNEUR régnera toujours. Il est ton Dieu, Sion, d'âge en âge ! Alléluia !
* Psaume 147
Alléluia ! Qu'il est bon de chanter notre Dieu, qu'il est agréable de le bien louer !
Le SEIGNEUR, qui rebâtit Jérusalem, rassemblera les bannis d'Israël.
C'est lui qui guérit les cœurs brisés et panse leurs blessures.
Il dénombre les étoiles ; sur chacune il met un nom.
Notre SEIGNEUR est grand et plein de force ; son intelligence est infinie.
Le SEIGNEUR soutient les humbles, jusqu'à terre il abaisse les infidèles.
Entonnez pour le SEIGNEUR l'action de grâce, jouez pour notre Dieu sur la cithare ;
c'est lui qui couvre les cieux de nuages, qui prépare la pluie pour la terre et fait pousser l'herbe sur les montagnes ;
il donne la nourriture au bétail et aux petits du corbeau qui réclament.
Il n'apprécie pas les prouesses du cheval, il ne s'intéresse pas aux muscles de l'homme.
Mais le SEIGNEUR s'intéresse à ceux qui le craignent, à ceux qui espèrent en sa fidélité.
Glorifie le SEIGNEUR, Jérusalem ! Sion, loue ton Dieu.
Car il a renforcé les verrous de tes portes ; chez toi il a béni tes fils.
Lui qui donne la paix à ton territoire, il te rassasie de fleur de froment.
Il envoie ses ordres à la terre, et aussitôt court sa parole.
Il répand la neige comme des flocons de laine, il éparpille le givre comme de la cendre.
Il jette ses glaçons comme des miettes ; devant ses gelées qui résistera ?
Il envoie sa parole, c'est le dégel ; il fait souffler le vent, les eaux s'écoulent.
Il proclame sa parole à Jacob, ses décrets et ses commandements à Israël.
Cela, il ne l'a fait pour aucune des nations, et elles ne connaissent pas ses commandements. Alléluia !
* Psaume 148
Alléluia ! Louez le SEIGNEUR depuis les cieux : louez-le dans les hauteurs ;
louez-le, vous tous ses anges ; louez-le, vous toute son armée ;
louez-le, soleil et lune ; louez-le, vous toutes les étoiles brillantes ;
louez-le, vous les plus élevés des cieux, et vous les eaux qui êtes par-dessus les cieux.
Qu'ils louent le nom du SEIGNEUR, car il commanda, et ils furent créés.
Il les établit à tout jamais ; il fixa des lois qui ne passeront pas.
Louez le SEIGNEUR depuis la terre : dragons et vous tous les abîmes,
feu et grêle, neige et brouillard, vent de tempête exécutant sa parole,
montagnes et toutes les collines, arbres fruitiers et tous les cèdres,
bêtes sauvages et tout le bétail, reptiles et oiseaux,
rois de la terre et tous les peuples, princes et tous les chefs de la terre,
jeunes gens, vous aussi jeunes filles, vieillards et enfants !
Qu'ils louent le nom du SEIGNEUR, car son nom est sublime, lui seul, sa splendeur domine la terre et les cieux.
Il a relevé le front de son peuple. Louange pour tous ses fidèles, les fils d'Israël, le peuple qui lui est proche ! Alléluia !
* Psaume 149
Alléluia ! Chantez pour le SEIGNEUR un chant nouveau ; chantez sa louange dans l'assemblée des fidèles.
Qu'Israël se réjouisse de son Auteur, que les fils de Sion fêtent leur roi.
Qu'ils louent son nom par la danse ; qu'ils jouent pour lui du tambour et de la cithare.
Car le SEIGNEUR favorise son peuple ; il pare de victoire les humbles.
Que les fidèles exultent en rendant gloire, que sur leurs nattes ils crient de joie,
exaltant Dieu à plein gosier, tenant en main l'épée à deux tranchants.
Tirer vengeance des nations et châtier les peuples,
enchaîner leurs rois et mettre aux fers leurs élites,
exécuter contre eux la sentence écrite, c'est l'honneur de tous ses fidèles ! Alléluia !
* Psaume 150
Alléluia ! Louez Dieu dans son sanctuaire ; louez-le dans la forteresse de son firmament.
Louez-le pour ses prouesses ; louez-le pour tant de grandeur.
Louez-le avec sonneries de cor ; louez-le avec harpe et cithare ;
louez-le avec tambour et danse ; louez-le avec cordes et flûtes ;
louez-le avec des cymbales sonores ; louez-le avec les cymbales de l'ovation.
Que tout ce qui respire loue le SEIGNEUR ! Alléluia !
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